Des organisations féminines et des Droits de l’Homme contestent le nouveau Code des Personnes et de
La conférence était animée par la présidente de l’Espace d’Echange et de Concertation des Femmes du Mali, du président de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), la présidente de
Rappelons que le Code des Personnes et de
Après la promulgation du Code par le Président de
Au cours de cette conférence de presse, les femmes de ces organisations ont étalé leur vision par rapport au Code des Personnes et de
Les dispositions du Code qui dérangent ces femmes, concernent l’âge du mariage pour la fille fixé à 16 ans, la filiation, la non- conservation du nom du mari par la femme après le divorce, l’exclusion de de l’enfant naturel dans la succession, la reconnaissance du mariage entre l’adoptant et l’adopté. S’y ajoutent les dispositions sur la pension alimentaire, les rapports entre époux, etc. « Ces dispositions ne sont pas conformes aux textes internationaux et à la constitution du Mali. Elles doivent être révisées sans passion. Le Mali a pris des engagements internationaux qu’il doit respecter», dira le président FIDH, Me Bréhima Koné. Avant d’ajouter que ce nouveau Code constitue un recul.
« Nous sommes indignées face au nouveau code des personnes et de la famille qui vient d’être adopté en seconde lecture par l’assemblée nationale. Ce code qui était censé corriger les discriminations et améliorer le statut de la femme malienne et des enfants maliens, en réduisant les inégalités et en harmonisant les lois internes et avec les conventions régionales et internationales ratifiées, a été une véritable déception et un vrai recul en matière de droits humains des femmes et des enfants. Un code discriminatoire et rétrograde, qui légitime les inégalités. Il a reculé le Mali de 50 ans. Ce code n’est pas consensuel. Il viole la loi fondamentale….Nous interpelons nos autorités législatives de mesurer la portée de ce code pour lui apporter les amendements nécessaires à sa mise en conformité avec les traités et conventions internationales signés et ratifiés par le Mali», déclarent les responsables des organisations féminines dans une lettre ouverte adressée au président de
Toutes les conférencières se disent prêtes à se battre afin que le Code soit amendé. «Ce Code va augmenter le taux de divorce et multiplier les couples adultérins dans notre pays. C’est un Code incompatible avec les réalités du monde actuel. En tout cas, ce n’est pas cette génération des MTV, de Facebook, de Tweeter qui va respecter ce Code », déclare Mme Diallo Assitan Diallo, représentante de Wil Daf.
Pour Fatoumata Siré Diakité, ex-ambassadrice du Mali en Allemagne, le Code fait de la femme malienne une «esclave ». «Le plus grave, selon elle, est que certains islamistes ont fait de cette affaire du Code, une source de revenus»
Mme Nana Sissako dira, pour sa part, que
Où étaient, ces organisations féminines et des Droits de l’Homme au moment de la seconde lecture du Code ? N’ont-elles pas été associées à sa relecture? Pourquoi attendre sa promulgation pour contester le Code ? Que veulent-elles concrètement ? Autant de questions restées sans réponse.
Aboubacar Berthé