La Maison de la presse a servi de cadre à la tenue d’une conférence de presse animée par différentes associations féminines le 18 janvier dernier suite à l’adoption du nouveau code des personnes et de la famille par l’Assemblée Nationale le 2 janvier passé.
En collaboration avec la convention nationale des droits de l’homme présidée par Me Kadidia Sangaré, ces associations féminines ont exprimé leur mécontentement à l’égard de ce nouveau code qu’elles qualifient de rétrograde et contre la femme malienne. C’est dans ce cadre qu’une lettre a été adressée au président de la république par l’Espace d’Echange et de Concertation des femmes du Mali. Pour mieux se faire entendre, ces associations féminines ont fait appel à d’autres associations de promotion des droits de l’homme tels que Me Bréhima Koné, ancien président de l’AMDH, Mme Boré Bintou Founè , présidente de Wildaf , et de Mme Fatoumata Siré Diakité, présidente de l’APDF. Au cours de cette rencontre avec les hommes de médias, ces femmes ont exprimé leur mécontentement voire leur ras- le- bol face à l’adoption du nouveau code par l’assemblée nationale. A les entendre, l’adoption et la promulgation de ce nouveau code est tout simplement discriminatoire à l’égard des femmes.
Pour Me Kadidia Sangaré, la Cour constitutionnelle doit déclarer ce code anti- constitutionnel. On retiendra de cette rencontre que les femmes ont été déçues et surprises de ce nouveau code. Ce qui fera dire à Mme Fatoumata Siré Diakité que le combat pour ce code a été une bonne aubaine de s’enrichir pour certains. La question que tout le monde se pose, c’est de savoir, ces femmes pourront- elles avoir gain de cause surtout quand on sait que le Haut conseil islamique du Mali a exprimé sa satisfaction totale vis-à-vis du nouveau code.
Amara Kouyaté