Avant que Hollande ne se jette dans la «bouche du caïman», il faudra bien qu’on raccommode ce qui sortira de la bouche de notre gouvernement. François Hollande peut vouloir bien nous aider, mais il faudra qu’on sache ce qu’on voudrait de la France et pour cela, nous devrons savoir ce que nous désirons pour nous-mêmes d’abord.
Nos leaders ont souvent des problèmes de communication. On demande donc à nos autorités de clarifier la position du Mali. Pas de confusion, il faut qu’on soit clair.
A partir de cet instant, nous, peuple du Mali, force motrice du changement, facteur sine qua non («wajibigatoire») de la transformation sociale, avons commencé notre tâche et notre devoir de citoyen : penser pour le Mali ! Pensons d’une manière critique et constructive sur les principes fondamentaux de nos valeurs sociales.
Pendant des mois, nous nous sommes inquiétés, nos cœurs ont été angoissés, nous avons pleuré pour la sauvegarde de deux choses : la sécurité de nos peuples et l’intégrité territoriale de notre pays. Nous avons dit, devant le monde, que nous voulons continuer à vivre ensemble dans la paix, à partager nos émotions, nos plaisirs et nos désirs en tant que citoyens maliens. Voilà que nous l’avons eu. La famille malienne, le plus beau trésor au monde, a été réunifiée. Dieu merci. Les esprits commencent à se calmer. Vraiment, merci à Hollande ! On est en tranquillité de cœur.
C’est maintenant que notre contribution est encore plus instrumentale pour tout ce qui arrivera après. Pour qu’on avance, il ne suffirait pas de se plaindre de quelqu’un ou du gouvernement, de se fâcher contre son opposant ou de se limiter aux prières.
Une manière de contribuer, c’est de partager les suggestions, des propositions concrètes entre nous et aussi avec nos autorités afin que nos leaders puissent aussi être guidés vers une meilleure conduite. N’oublions pas que personne ne connait tout et que tout le monde connait un peu. Merci pour les critiques constructives de notre gouvernement !
Nous gardons un grand espoir pour un meilleur avenir, mais nos politiciens ne connaissent pas tout. D’ailleurs ils connaissent peu, si j’ose dire. Puisqu’ils sont le plus souvent tellement imbibés dans la politique, ils oublient les raisons de leur lutte. Pardon, mes frères politiciens, je remarque qu’il vous arrive très souvent de confondre l’intérêt du pays avec vos intérêts personnels. Mais le peuple malien s’est finalement réveillé. Alors, je demande au gouvernement malien de demander à Hollande la garantie de la sauvegarde de notre intégrité territoriale. Le reste, on le règle par nos propres efforts.
Cheick Oumar Keïta
Rien! Encore un pétard mouillé d’une jeunesse qui demande pardon à ses bourreaux!
Oui à une jeunesse de rupture! Et cette jeunesse de rupture ne peut être debout que dans le cadre de la révolution anti-impérialiste africaine contre le néocolonialisme ambiant débilitant. C’est cela la porte de sortie, bien fermée à tout opportunisme de trahison de nos peuples.
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