Nous, les jeunes: Il ne faut pas se tromper d’ennemi

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« A ton appel Mali. Pour ta prospérité. Fidèle à ton destin. Nous serons tous unis. Un peuple, un but, une foi. Pour une Afrique unie. Si l’ennemi découvre son front. Au dedans ou au dehors. Debout sur les remparts. Nous sommes résolus de mourir… ».

Ces quelques passages de notre hymne national doivent inciter tous les Maliens, surtout les jeunes, à repenser le niveau de leur patriotisme et  leur amour du pays. Mais combien de Maliens  et combien de jeunes connaissent cet hymne et chantent cet hymne par cœur ? Ce qui certain en tout cas, c’est que sur dix Maliens choisis au hasard, seuls deux (et même avec çà, nous sommes clément) peuvent le faire. Comme c’est honteux, humiliant et affligeant ! En réalité, le Malien a perdu toutes les notions qui faisaient de lui une personne admirée, voire adulé sous d’autres cieux.

Il n’est pas facile de qualifier cet environnement actuel de notre pays fait de méfiance et d’insécurité, ce sentiment de frustration et de peur qui existe au sein des populations malienne, ce climat d’incertitude et d’inquiétude qui souffle au-dedans et au dehors. Cependant, ces propos qui viennent d’ailleurs et de partout risquent de «casser cet autre pied» sur lequel repose désormais notre pays. Est-ce une solution de couper ou vouloir couper les aides et les transactions bancaires dans un pays où l’économie est en train de saigner à blanc, à moins qu’on veuille créer le chaos définitif en prétendant agir au nom d’une démocratie de façade? La solution ne peut venir que l’union, du rassemblement et de la coopération car le mal est déjà fait et c’est regrettable. Mais vouloir ajouter un mal à un autre mal est aussi insignifiant que déplorable car notre première préoccupation doit concerner les populations et dépasser ainsi toutes nos sensibilités humaines et nos orientations politiques car la situation du pays ne doit pas être instrumentalisée pour des fins et…faims personnelles.

Tous les Maliens, notamment les jeunes,  doivent se rassembler pour « redresser la barre » du navire Mali et faire face à ses dures et tristes réalités. Un consensus est donc plus que jamais requis qui est nécessaire pour éviter le chaos : cela est faisable si nous nous portons volontaires et prêts à nous sacrifier pour le bien du pays car « vouloir, c’est pouvoir », dit-on. Faisons montre de volonté, pas pour atteindre le pouvoir, mais pour sortir notre pays de sa crise qui perdure. Pensons à nos pères et mères, nos frères et sœurs, nos amis et connaissances, nos enfants et petits enfants qui ne demandent qu’à étudier, qui ne sont que des innocents à qui nous devons laisser un Mali libre et uni afin de leur garantir un avenir meilleur et leur lasser entrevoir un grand espoir.

Pensons à nos personnes âgées, à nos vétérans et aînés, à ces Maliens de toutes catégories qui ont souffert pour ce pays, qui ont tout fait pour mettre en œuvre un cadre de vie pour nous (le jeunes) voir continuer ce qu’ils ont commencé dans le travail et la paix. Notre but ou objectif ne doit pas être de créer en eux l’inquiétude et le désespoir ou de leur faire regretter leur combat et leur dévouement pour cette Nation. A défaut d’atteindre leur niveau dans ce qu’ils ont fait, ne détruisons pas l’héritage qu’ils ont laissé. Pensons à nous et demandons-nous ce que nous avons apporté et devons apporter de plus à ce pays : la guerre ou la paix, la stabilité ou l’insécurité, le ralentissement ou le développement, l’anarchie ou la démocratie. En tout cas, la vie, elle, ne s’arrête pas, ne s’est jamais arrêtée et ne s’arrêtera jamais : elle continue car elle a toujours continué.

Cheick Oumar Keïta

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1 commentaire

  1. Demander aux jeunes cette question ???
    Et les anciens, ont ils su choisir leur voix ? Pour que le Mali soit dans cet état.
    Les jeunes vont-ils suivre quel exemple , ceux de leurs ainés, ceux qui ont mis le pays, l’Etat dans cet état lamentables ??

    Ils ne suffit pas de palabrer.. Il faut faire son propre examen de conscience. A chacun de se demander : Quel est ma part de responsabilité pour que le Mali soit dans cet Etat.

    Ce n’est qu’après avoir reconnu ses égarements que l’on peut indiquer aux jeunes le chemin à éviter, les erreurs à ne plus commettre.

    Ce n’est pas toujours la faute de l’autre !

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