Comme tout autre pays en voie de développement, pour ne pas dire sous développé, le Mali est reconnu à travers sa jeunesse. Notre pays souffre énormément ; l’éducation et le chômage des jeunes sont en mauvaise posture. Mais la jeunesse semble ignorer ces évidences, insouciante de son avenir et de celui du pays.
Les boites de nuit, les maquis et les jeux de hasard sont devenus et les principales activités, voire les points d’inspiration de la jeunesse malienne : une réalité, mais triste. Pour le week-end, les jeunes s’acharnent sur la quête d’argent de poche pour faire une ou de belles soirées belles, pour ne pas dire misérables.
Au Mali, un jeune peut banalement bousiller, en une seule nuit, la coquette somme de 500 000 FCFA ou plus. Compte tenu des conditions de vie désastreuse de la plupart des Maliens, c’est une folie de voir un jeune malien mener une telle vie. Le Mali ayant beaucoup à faire, des campagnes de sensibilisation doivent être lancées sur toute l’étendue du pays pour l’éducation et l’emploi des jeunes.
A ce stade de désespoir et de déchéance des jeunes en général, un sursaut national s’impose, car un pays, c’est avant tout sa jeunesse, mais une jeunesse consciente et ambitieuse.
Certes, les jeunes gaspillent de l’argent sans en prendre conscience. Mais il y a une main invisible dans cette situation : généralement, ce sont les parents qui encouragent ce désastre ; et c’est normal lorsqu’on s’enrichit sur le dos des contribuables. Si un bien est malhonnêtement acquis, c’est sûr qu’on le gaspillera inutilement. Sinon tout bon parent doit inculquer chez son enfant un esprit initiateur de projets.
Il est temps que la jeunesse malienne se rende à cette évidence : seul le travail paie, et l’avenir d’un pays est entre les mains des jeunes.
Le divertissement est l’apanage de la jeunesse. Mais on ne doit pas gaspiller ce qu’on ne gagne pas normalement, sinon on sera obligé de voler pour satisfaire ses caprices et ça, c’est pour se nuire à soi-même et à son pays, alors que e pays a besoin de tous ses jeunes.
Il faut donc une jeunesse dégourdie qui se conscientise par des réflexions objectives pour un Mali meilleur. Et seule la jeunesse peut faire du Mali un pays où il fait bon vivre. L’ambiance, d’accord, mais prudence d’abord !
Cheick Oumar Keïta