Nous, les jeunes : Des jeunes se prononcent sur la crise du Nord

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Jadis un pays uni où prévalaient la concorde, l’entente, l’unité et la paix, le Mali est devenu de nos jours un pays méconnaissable avec cette crise qui sévit au Nord, accablant ainsi toutes les couches sociales du pays. Aussi, compte tenue de l’acuité de la situation, les jeunes du mali ont décidé réagir en livrant leurs opinions sur cette crise.

Daly Sissoko, Stagiaire

« Je confirme que l’Armée malienne est loin d’être défaite. Après les attaques, les bandits armés ne peuvent pas rester pour occuper les lieux, mais se replient sur la lisière des frontières de pays voisins. Aguel’hoc n’est pas entre leurs mains. Ils ne peuvent pas se fixer sur un point car ils ne disposent pas de la force et de l’autonomie nécessaires pour cela. C’est pourquoi je dis qu’il faut faire attention à tous les non-sens de par-ci par-là qui contribuent plus à démoraliser et à intoxiquer qu’à informer. Le Mali restera debout contre vents et marrés et contre la volonté malveillante de certaines personnes animées de mauvaise foi ».

Chérif Haidara, Mécanicien

« Le Nord du Mali, c’est-à-dire Tombouctou, Gao et Kidal, constitue un vaste territoire qui est incontrôlable. Aussi, le mouvement Azawad veut coûte que coûte libérer cette zone, alors que le Mali est indivisible. L’Armée est très brave car on a perdu plus de 100 soldats lors des attaques de Ménaka et d’Aguel’hoc. Personnellement, j’ai perdu une connaissance qui a été égorgée par ces imbéciles. Pour  dire combien la grandeur de ces régions est à estimer. Alors, tout ce que peut faire le Président (ATT), c’est de renforcer davantage la sécurité, sinon les forces de la Nation travaillent nuit et jour pour ramener la paix dans le pays, rien que la paix ».

Cheickna Simpara, Etudiant à l’IUG

« Savez-vous que l’attaque de Léré a semé le doute dans  l’esprit de la population car nous ignorons tout de ce qui se passe dans le Nord ? Les nouvelles qui filtrent ne sont pas bonnes à entendre. Donc nos autorités doivent s’assumer et faire en sorte que la paix revienne dans le pays ».

Sadio Bathily Bruxelle

« Le Mali est un seul pays et un seul territoire. Donc il n’ya pas de différence entre le Nord et le Sud. Et je pense qu’on doit tous nous aimer et bâtir ce pays ensemble pour un avenir meilleur d’une génération actuelle et future. En ce qui concerne le problème au Nord, c’est un groupuscule qui est en train de salir le nom de tout le Mali. Et le pays a beaucoup d’autres problèmes qu’on doit résoudre qui sont la faim et le sous-développement. Il est donc temps de cesser le feu pour un Mali meilleur ». 

Fatoumata Coulibaly,

Diplômée en Géographie

« ATT doit montrer le bras de fer pour ensuite adopter cette position qu’il a aujourd’hui : celle de leur offrir la paix sur un plateau de diamant. Mais la paix a un coût, et ce coût doit être la force physique, ou si notre pays n’a pas les moyens militaires ou d’hommes capables d’agir pour ensuite montrer le visage du malien paisible, qu’on nous le dise ! ».

Bandia Sissoko, Minier

« Moi je pense que la faute ne vient pas des forces de l’ordre, mais plutôt de Koulouba qui n’a pas pris ses responsabilités depuis l’arrivée de ces troupes armées qu’on devait refouler dès leur arrivée à la frontière ».

Pour conclure, on affirmera haut et fort que le Mali reste et restera toujours un pays dont la devise est incontestable : « Un Peuple, Un But, Une Foi ».

Propos recueillis par

Cheick Oumar Keïta

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