Nous, les femmes : La femme sans profession : quel statut peut-elle revendiquer?

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Amadou Sanogo est-il un « homme féministe » quand il dénonce  la mention « ménagère » sur la carte d’identité des épouses de militaires?

Traditionnellement,  une ménagère,  c’est celle qui s’occupe de la maison familiale, puis de son mari et de ses enfants. Le mari, lui, travaille et la fait vivre : c’est  un jeu de gagnant – gagnant. Actuellement, une ménagère est plutôt indiquée comme domestique ou servante. Dans ce contexte, la profession « Ménagère » veut dire une bonne qui s’occupe du ménage des autres moyennant un revenu.

Nous sommes bien loin de l’époque où la fierté de tout homme était  de dire qu’il est capable de faire vivre sa femme. Il s’assure que rien ne manque dans sa maison et que ses femmes et ses enfants mangent à leur faim : un rôle du servant apportant un salaire dans la  famille. Et que le plus grand bonheur d’une bonne épouse provient du sentiment d’avoir bien nettoyé sa maison. Cette conjointe « douce et souriante », l’image même de la gentille femme qui consacre au quotidien son temps à son mari et à ses enfants, cette femme ignorante, sans curiosité intellectuelle, et qui colle à l’expression « sois belle pour moi et tais toi ! ».

Enfin d’éviter toutes ambiguïtés, précisons d’emblée que le terme « ménagère » signifie femme au foyer s’occupant de son ménage, mais pas en terme de femme de ménage comme une bonne, un domestique.

Signalons qu’il y a plusieurs formes de femmes au foyer : celles qui font tout le ménage par elles-mêmes, celles qui ont une aide (bonne, parente), celles qui s’occupent du ménage et ensuite doivent subvenir aux frais du foyer (elles jouent à la fois le rôle de l’homme et de la femme), celles qui ont une aide (bonne), mais ne savent ni gérer le budget du foyer, ni faire le marché. Prenons le calendrier journalier d’une femme active au foyer.

Elle se réveille à 7h30, prépare le petit déjeuner, balaie la cour, passe la serpillère, habille les enfants pour l’école, présente le repas, et ensuite fait la vaisselle. A 9-10 h, c’est le chemin du marché pour l’achat des condiments. Au retour à la maison, elle prépare le déjeuner qui doit être prêt vers les 13 h. L’après-midi, une courte pause, puis la vaisselle et la préparation du diner, servir le repas, faire le rangement et enfin se coucher aux environs de 22 h 30. Nous constatons ici que cette ménagère a fourni 10 heures d’activité 7 jours sur 7 sans être rémunérée.

Il est incontestable que sans la contribution de la femme, nos foyers  auraient du mal à fonctionner. Elles assument une lourde responsabilité pour tout ce qui est corvée. Elles font bel et bien partie de la population active puisqu’elle travaille. Aujourd’hui, ayant fait des avancées dans de nombreux territoires autrefois réservés aux hommes,  la séparation des rôles entre les deux sexes n’est toujours pas claire car les femmes restent continuellement ménagères, quel que soit leur niveau d’instruction.

Compte tenu du contexte socioculturel au Mali, l’homme ne s’occupe jamais des tâches ménagères. Les femmes, même les plus instruites et communément appelées « Madame », demeurent toujours des ménagères. Nous attendons de voir de quelle façon évaluera le statut de la femme avec le nouveau gouvernement.

NNC

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1 commentaire

  1. tu n’as meme pas honte de parler de menagère en cette periode critique de notre pays. Voila que tues egoite et à cause des gens comme vous la qu’on s’est retrouvé dqns cette situation. HONTE a toi sanogo ne poura rien faire pour lui et pour toi opportuniste que tu es.

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