Notre époque : Ces filles aux multiples copains

0

Il y en a même qui ne s’encachent plus et prétendent qu’elles s’adonnent à cette pratique pour satisfaire leurs multiples besoins.

Il est connu de nos jours que les jeunes filles n”hésitent plus à s”afficher avec plusieurs copains. Cette indécence, s”il faut l”interpréter ainsi, est une réalité aussi bien à Bamako que dans les autres grandes villes du pays. Il est fréquent de voir que la coquette Binta du quartier populeux de Banconi, une jeune fille décomplexée, qui ne se gène pas de fréquenter Oumar, Pablo, Cheick. Qu”est-ce qui pousse nos soeurs à s”adonner à de telles pratiques ? Qu”est-ce qu”elles y gagnent ? Quelles sont les conséquences qui peuvent en résulter ?

D”aucuns expliquent les multiples compagnies des filles par l”évolution des temps accélérée par les avancées technologiques et scientifiques qui font que les filles d”aujourd”hui accordent plus de considération au matériel qu”à la morale. D”autres soutiennent que l”infidélité des filles est due tout simplement à la pauvreté. D”autres encore ont argumenté leur thèse par le libertinage sexuel exacerbé par les médias.

S. Touré est de ceux qui pensent que les filles de nos jours se trouvent plusieurs compagnons pour satisfaire leurs multiples besoins. Lui qui s”est débarrassé de plusieurs de ses copines, trop dépensières sait bien de quoi il parle. "Les copines d”aujourd”hui font des dépenses qu”un seul homme est incapable de tout prendre en charge. Elles sont ainsi obligées de courir de gauche à droite pour satisfaire leurs besoins", explique-t-il.

S. Touré pense que les filles ayant un train de vie qui dépasse leurs moyens sont celles qui sortent le plus souvent avec plusieurs hommes. Il s”agit surtout de celles qui ont un penchant pour le luxe. Elles sont classées dans la rubrique des "dames de luxe". Ces filles prétentieuses aiment s”approprier de tout ce qui est à la mode et qui coûte cher : habillements, parures, chaussures, produits cosmétiques. Pour notre interlocuteur, il est facile d”identifier ce genre de filles à la rue. Rien qu”à voir leur habillement ou à sentir l”odeur de leur parfum.

Nécessiteuses et prétentieuses. A. Coulibaly partage l”avis de S. Touré et va plus loin dans son jugement. "Ce sont les filles nécessiteuses et prétentieuses qui sortent avec plusieurs hommes. Aujourd”hui, elles sont avec Jean et demain elles sortent avec Paul. Pour moi, c”est de la prostitution qu”elles font quoi qu”on dise", déplore-t-il.

Fatim est l”une des rares filles qui ont accepté de se prononcer sur le sujet. Cette fille d”une trentaine d”années a quitté l”école au niveau du secondaire pour se consacrer à la tresse. Actuellement elle a ouvert un salon de coiffure dans un quartier populaire où les grandes dames viennent régulièrement se coiffer. Ce métier a permis à Fatim de se faire beaucoup d”amies. Toutes se réunissent très fréquemment dans son salon pour débattre de leur vie intime. Certainement de leurs multiples fréquentations. Ces élégantes filles de la capitale ne manquent pas d”atouts physiques pour accrocher les Don Juan qu”elles croisent sur leur chemin.

Belle, charmante et très raffinée, Fatim croque la vie à pleines dents. Comme ses copines, elle a plusieurs compagnons qui défilent dans son salon à longueur de journée. Ils viennent en voiture, à moto et même à pied. Ils ont tous une place dans le coeur de Fatim, mais à des degrés différents. "Je suis coiffeuse. Ce métier ne me permet pas de mener la vie que j”ai tant rêvée. Je sors avec plusieurs compagnons et je ne le cache pas. Je gagne de l”argent et je me fais belle tous les jours afin d”attirer d”autres hommes", dit-elle. Fatim accroche les Don Juan par son élégance. "Je porte toujours des habits et des parures de classe. Cela a un coût. Je plais aux hommes et je n”hésite pas à les plumer. Et je vous assure que je n”ai jamais manqué de clients", avoue-t-elle. Fatim n”aiment pas les hommes qui ont le portefeuille troué. "Je reçois plusieurs hommes, mais je sors uniquement avec ceux qui peuvent allonger les billets de banque. Les autres, je les traite comme… ils le méritent", dit-elle en souriant.

"Moi, je sors maintenant avec seulement trois copains. Le premier est un commerçant, le second est un homme d”affaires et le troisième travaille dans une entreprise privée. Je les aime tous car tous me traitent comme une reine", raconte Awa, une des copines de Fatim. Diplômée d”une école de formation professionnelle, elle peine à trouver un job. "Actuellement, je ne fais rien, sauf me promener dans la ville. Ce sont mes compagnons qui prennent en charge mes dépenses", confesse-t-elle. La vie que mène Fatim et ses amies est critiquée par les voisins immédiats. Certains n”hésitent pas à les traiter de prostituées. D”autres estiment qu”elles sont le fruit de l”éducation qu”elles ont reçue de leurs parents. Fatim se fiche éperdument du jugement des autres. "Je fais ce qui me plaît et non ce qui plaît aux autres. Je me moque de ce que les gens pensent de moi", lance-t-elle, la mine serrée.

Mimi habite dans une grande famille à Boulkassoumbougou. Cette fille vit avec un enfant, fruit d”une de ses nombreuses aventures. Les mauvaises langues de l”entourage racontent que son enfant est né d”un père inconnu. Mimi ayant contacté la grossesse ne serait pas parvenue à identifier l”auteur. Elle se serait contentée de lister les noms de ses nombreux compagnons. Malgré cette mauvaise expérience, Mimi ne semble pas tirer les leçons du passé. Elle continue de se jeter dans les bras des petits coureurs de jupon du quartier, malgré la menace des parents. Comme ça lui plaît, bonjour les dégâts.

Dans notre milieu tel qu”on vit actuellement, il n”y pas que des brebis galeuses. Beaucoup de filles jurent de ne jamais sortir avec plusieurs copains et se sont indignées du comportement de leurs soeurs infidèles. C”est le cas de l”étudiante Assanatou. "J”ai honte de sortir avec plusieurs compagnons. Je ne l”ai jamais fait et je ne le ferai jamais. C”est une décision que j”ai prise depuis que je suis devenue adolescente et elle est irrévocable", dit-elle. Adiaratou aussi est claire : "si j”ai un copain, je ne regarde pas les autres. Les filles qui sortent avec plusieurs hommes, je ne sais pas comment elles arrivent à les gérer. Il faut être comme elles pour le savoir".

M. KÉITA (L”Essor du 6 juillet 2007)


Les femmes plus bavardes que les hommes ? IL S”AGIRAIT D”UN MYTHE

De nouvelles recherches montrent que les femmes ne sont pas plus bavardes que les hommes, certifie une étude scientifique américaine publiée cette semaine.

Selon une équipe de chercheurs de l”université du Texas et de l”Arizona, dont les travaux sont publiés par le magazine Science, les femmes et les hommes prononcent chaque jour un nombre équivalent de mots.
Les femmes prononcent environ 16.215 mots par jour et les hommes 15.669, soit une différence de 546 mots.
La petite différence de nombre de mots constatée entre les sexes n”est pas considérée comme statistiquement significative, ont affirmé les chercheurs.

Ces chiffres sont loin des clichés machistes ordinaires affirmant que les femmes prononceraient 20.000 mots par jour contre seulement 7.000 pour les hommes.
Les chercheurs ont étudié grâce à des enregistreurs numériques très discrets l”utilisation quotidienne de la parole parmi environ 400 étudiants de groupes équivalents d”hommes et femmes aux Etats-Unis et au Mexique.
Les psychologues ont mesuré six groupes pendant des périodes qui allaient de 2 à 10 jours et les enregistrements ont été faits entre 1998 et 2004. Les sujets portaient des appareils numériques qui enregistraient discrètement leurs conversations pendant 17 heures par jour.

Source AFP

Commentaires via Facebook :