Note de presse sur les assises nationales de la refondation (ANR)

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  • 7 janvier 2022 –

Dans le cadre de l’exécution de son projet intitulé: « PROGRAMME D’ENGAGEMENT SUR LA GOUVERNANCE ET LE PROCESSUS ELECTORAL AU MALI » financé par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), l’OBSERVATOIRE POUR LES ELECTIONS et la Bonne Gouvernance a formé et déployé Deux cent cinquante (250) observateurs à court terme (OCT) et trois (3) observateurs à long terme ( OLT) pour l’observation des Assises Nationales de la Refondation -ANR tenues en Décembre 2021 aux niveaux communes (109), local( 104), région(31) et national(6).

Synthèse

 L’objectif général des Assises, suivant les Termes de Référence, est de faire l’état de la Nation et engager un véritable processus de refondation du Mali. Il s’agit plus spécifiquement de : – tirer les leçons apprises à travers la synthèse des conclusions, recommandations et résolutions des différentes rencontres (forums, assises nationales, états généraux, Conférence d’entente nationale, Dialogue national inclusif, journées de concertations nationales sur la Transition…) ; – mettre à jour les préoccupations actuelles des Maliens et des Maliennes ; – proposer un nouveau contrat national de stabilité sociale, politique, sécuritaire, économique et social tiré de notre expérience en matière de gouvernance ; – avoir une compréhension commune des enjeux et défis pour le meilleur choix des réformes ; – recueillir les préoccupations fondamentales, propositions concrètes et choix de réformes des acteurs locaux, régionaux, nationaux et des maliens établis à l’extérieur ; – établir l’ordre de priorité des réformes globales à opérer dans le cadre de la Refondation de l’État et identifier les actions à caractère exécutoire avec un chronogramme précis ; – mettre en place un mécanisme de suivi-évaluation des recommandations retenues ; – faire les états généraux de la migration ; – proposer des éléments de réformes en vue de la révision de la Constitution du 25 février 1992.

A l’instar de la phase des communes, cercles, régions et district, les travaux des ANR au niveau national ont suscité l’intérêt des participants venus très nombreux. Il y’avait plus de 1000 participants représentants de toutes les régions du Mali ayant participé aux phases commune, locale et région ainsi que ceux de la diaspora. Beaucoup de partis politiques ayant adhéré à l’initiative ont participé à l’image de l’Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA PASJ), le Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR), le Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID-FYT) et l’Union pour la République et la Démocratie (URD). Par contre d’autres, opposés à la tenue des ANR comme le Rassemblement Pour le Mali (RPM), le Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), le Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), la Convergence pour le développement au Mali (CODEM), l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD), le Mouvement pour l’Indépendance et la Renaissance Africaine (MIRIA), n’ont pas participé.

Les points de discussion

Il y’a eu des points qui ont fait l’objet de discussions parfois très houleuses en l’occurrence les milices d’autodéfense, les accords de défense, l’insécurité au centre et au nord du pays, la sécurisation des frontières, la souveraineté, l’équipement de l’armée malienne, la durée de la transition.

En plus de ces points, quelques grandes orientations ont  été constatées relativement à : – la justice ; – la révision de la Constitution ; – la relecture de la Charte des partis politiques ; – l’adoption d’une nouvelle loi électorale ; – la relecture de l’Accord d’Alger ; – l’éducation ; – l’emploi des jeunes ; – l’opérationnalisation de la réorganisation territoriale ; – la lutte contre la corruption ; – l’injustice ; – l’impunité ; – la montée grandissante de l’insécurité et la cherté de la vie.

Les constats relevés par rapport aux ANR

 Démarrage tardif dans la plupart des communes de Bamako ainsi que dans certains cercles ;

  • Insuffisance du temps pour traiter les treize (13) thématiques en profondeur ;
  • Adoption tardive des synthèses dans certaines communes sans les participants ;
  • Méthodologies disparates dans certains cercles et communes de Bamako dans l’organisation des plénières et des travaux de groupe ;
  • Absence d’experts pour la plupart des thématiques à traiter lors des ANR au niveau commun, local et régional ;
  • Difficulté dans le cadrage des débats par les Présidents de séance ;
  • Refus d’accorder l’accès à la salle aux OCT pour observer les ANR à Koulikoro et Ségou ;
  • Frustration de nombreuses personnes détentrices pourtant de cartes d’invitation de n’avoir pas pu assister aux cérémonies d’ouverture et de clôture dans la salle du CICB en raison de sa capacité d’accueil limitée.

Les recommandations

 Plus de deux cent (200) recommandations ont été faites par les participants aux ANR, sans déclinaison temporelle : court, moyen ou long terme. On retient, entre autres, :

La relecture de la Charte des partis politiques, avec une réaffirmation du statut de Chef de file de l’Opposition ;
La confection d’un fichier électoral inclusif et fiable et la carte biométrique pour toutes les élections ;
L’instauration du mode de scrutin proportionnel pour l’élection des députés ;
L’adoption d’une nouvelle constitution et d’une loi électorale

  • La mise en place d’un organe unique indépendant de gestion des élections (AIGE)
  • La poursuite de l’équipement des FAMA ;
    le développement de nouveaux partenariats militaires avec des puissances militaires pour mieux défendre la souveraineté du Mali ;
    la dissolution de toutes les milices et leur reversement dans l’armée ;
  • L’opérationnalisation des nouvelles circonscriptions et collectivités territoriales ;
    La relecture des textes sur les élections, la charte des partis, le fichier électoral et le code électoral ;
    Le renforcement de la politique de contrat plan État/région et le partenariat public/privé pour promouvoir le
    développement local et régional ;
    l’augmentation de la contribution de l’État dans le financement des Collectivités Territoriales ;
    le transfert de compétences, de ressources financières et humaines de l’État aux Collectivités Territoriales.

 

Le Coordinateur national

Abdoulaye LANSAR

Tél : 75 32 69 88 / 66 71 16 47,

Email : ablansar@yahoo.fr

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