« Nos droits, nos libertés. Toujours ». Tel fut le thème choisi pour célébrer, à travers le monde, la journée internationale des droits de l’Homme, dans son édition de 2015. Célébrée tous les 10 décembre, la journée internationale des droits de l’Homme commémore la proclamation et l’adoption de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948.
C’est le 4 décembre 1950, à la 317ème séance plénière de l’Assemblée Générale de l’ONU, que fut déclarée cette journée internationale. Cette année, été choisi pour lancer une campagne annuelle afin qu’en 2016, à l’occasion du cinquantième anniversaire des pactes internationaux des droits de l’Homme du 16 décembre 1966, il y ait une ratification par tous les Etats et que les Etats l’ayant déjà fait, prennent également les dispositions afin d’assurer leur pleine mise en œuvre.
Ainsi, entre le 10 et le 14 décembre dernier, de Mopti à Kidal, en passant par Bamako, la journée internationale des droits de l’homme fut célébrée avec notamment, le concours des clubs des droits de l’Homme, mis en place il y a plus d’un an, dans certains établissements scolaires des différents bureaux régionaux de la MINUSMA. Les représentants de la société civile, des autorités politiques et notabilités locales ont également participé à ces activités dans les bureaux de la Mission onusienne à travers le Mali.
Avec la tenue de la campagne dite des ‘’16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes’’, la journée internationale des handicapés, la semaine des détenus et, bien sûr, la journée internationale des droits de l’Homme, le mois de décembre pourrait légitimement être celui des droits de l’Homme, ou du moins, celui de la lutte contre toutes les formes de violations de ces droits inaliénables et dont chaque être humain sur terre doit pouvoir jouir. C’est au respect de ce principe fondateur que s’attelle le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme et sa représentation au Mali qu’est la Division des droits de l’Homme de la MINUSMA.
C’est cette approche « globale » des droits de l’Homme qui a prévalu aux célébrations à Tombouctou. Dans la cité des 333 Saints, une demi-journée de mise en terre de plantule autour de la Mosquée de Djingarey Ber a ouvert, dès le 8 décembre 2015, la série des activités commémoratives de la journée Internationale des droits de l’Homme. Ce jour-là, une centaine de lycéens, auxquels se sont joints les autorités et notabilités de la ville et de la région, ont procédé à une séance de plantation d’arbres autour de la Mosquée de Djingarey Ber, afin de participer aux initiatives mondiales en faveur du droit à un environnement sain. Le lendemain, 9 décembre, journée internationale des détenus, la section des Affaires judiciaires et pénitentiaires (SAJP) de la MINUSMA à Tombouctou, a procédé à une séance de sensibilisation d’une quinzaine de membres du personnel de la Maison d’arrêt de Tombouctou sur le « Respect des droits des personnes détenues, rôle et responsabilité des personnels pénitentiaires ». Cette conférence a réuni les responsables de la direction régionale et les magistrats du siège et du parquet. Au côté de la MINUSMA, ces personnalités ont fait des interventions pertinentes qui ont permis au personnel pénitentiaire de mieux comprendre leur rôle et les droits des détenus.
Le lendemain 10 décembre, au Centre Ahmed Baba de Tombouctou, les structures du système des Nations Unies présentes sur place, des ONG et bien sûr la représentation du Haut-Commissariat des droits de l’Homme à travers la Division des droits de l’Homme se sont réunies. Au programme : conférence et sketch. Objectif : sensibiliser et informer les populations sur la nécessité de protection et de promotion des droits de l’Homme. Ceci, en présence de plus de 170 représentants de la société civile, mais également des autorités politiques et notabilités locales.
A Mopti, la Venise malienne, plus de 150 personnes se sont elles aussi réunies au Centre Jean Bosco de Sévaré pour échanger et assister à la représentation théâtrale sur le droit à l’éducation des jeunes filles, par l’un des clubs des droits de l’Homme. Ici aussi, autorités locales, représentant des agences de Nations-Unies, représentants de la société civile et élèves venus de quatre lycées de Sévaré et Mopti étaient présents. En introduction, la Division des droits de l’Homme a présenté la campagne pour le cinquantième anniversaire des deux Pactes internationaux des droits de l’Homme. Un rappel des principes généraux de la convention sur les droits de l’enfant a également été fait.
Ayant fait le voyage de Mopti pour la circonstance, le Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali, M. Koen Davidse, a rappelé l’importance de la question des droits humains pour la Mission. Impressionné par la performance des jeunes acteurs, M. Davidse a tenu à leur témoigner son admiration au travail des jeunes pour promouvoir les droits de l’Homme et de souligner l’importance de leur rôle actif pour bâtir un Mali stable et prospère. Particularité notable, pour la première fois, le 10 décembre a également été célébrée à Konna et Badiangara.
C’est au camp de la MINSMA, autour du mât, sur lequel flotte le drapeau de l’ONU, que la journée internationale des droits de l’Homme a commencé dans la cité des Askias. Au Quartier Général de la Mission des Nations Unies à Gao, en présence de tous le personnel, le Chef du Bureau M. Mohamed El-Amine Souef et Mme Ndeye Yandé Kane, cheffe des droits de l’Homme sur place, ont respectivement lu, les messages du Secrétaire Général et du Haut-Commissaire aux droits de l’Homme des Nations Unies, rappelant ainsi les principes des droits de l’Homme et la nécessité de les respecter. La suite de cette célébration eût lieu au siège du Conseil Régional avec les organisations féminines, les acteurs politiques, les organisations de jeunes et de femmes, les autorités locales. Dans l’antre de la démocratie locale, l’équipe des droits de l’Homme a animé une conférence débat sur le thème : « Nos droits. Nos libertés. Toujours ! » Une occasion là aussi comme ailleurs d’ouvrir une fenêtre sur les pactes internationaux relatifs aux droits de l’Homme. Des magistrats tels que le juge d’instruction de Bourem étaient aux côtés de l’équipe des droits de l’Homme notamment pour développer le thème « des libertés publiques à l’état d’urgence, quelles marges de manœuvres aux citoyens ? ». Comme dans la Région de Mopti, en septième région également, une nouvelle localité a célébré cette journée pour la première fois. Il s’agit de Ménaka.
La rencontre a pris fin par des séries de questions – réponses portant surtout sur l’accessibilité de la constitution malienne aux populations et autres lois à travers des versions traduites dans les différentes langues vernaculaires pour une meilleure connaissance des textes et lois nationaux.
« Les hommes naissent libres et égaux en droits… » Là, la première phrase du premier article de la déclaration universelle des droits de l’Homme : premier principe et fondement de la Déclaration. Une déclaration dont les articles ont été lus et commenté par les élèves du club des droits de l’Homme du Lycée Prospère Camara de Bamako, ce lundi 14 décembre, au quartier général de la MINUSMA à Bamako, à l’occasion de la célébration de la journée des droits de l’Homme, décalé en raison de la tenue de l’Espace d’Interpellation Démocratique (l’EID) qui se tient chaque année.
Les journées internationales des droits de l’Homme sont une occasion majeure de rappeler à l’opinion publique et aux décideurs l’importance que revêtent la protection, la promotion et le respect de ces droits pour assurer paix, stabilité et développement durables. La journée des droits de l’Homme 2015 à Bamako a été commémorée avec la participation de Mme La Ministre de la Justice et des droits de l’Homme, garde des sceaux, Mme Sanogo Aminata Malé et M.Oumar Guindo, Gouverneur du District de Bamako, M. Koen Davidse, Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général de l’ONU en charge du pilier politique de la MINUSMA et M. Guillaume Ngefa, Directeur de la Division des droits de l’Homme de la MINUSMA. La représentation théâtrale, projection de film, lecture d’article de la déclaration des droits de l’Homme et prestation musicale, auront marqué cette matinée au siège de la MINUSMA.
Avec la paix dans le monde, le respect des droits de l’Homme sont les fondations sur lesquels a été bâti l’Organisation des Nations Unies. La raison d’être de l’union des peuples du monde et selon le plus grand nombre, la clef d’un monde apaisé et juste.
Source : La Minusma