Nos compatriotes jugent le bilan semestriel d’IBK : L’échec pointe à l’horizon

5
IBK arrive au bureau de vote de Sébénikoro à Bamako, le 11 août 2013. © Émilie Régnier pour J.A.
IBK arrive au bureau de vote de Sébénikoro à Bamako, le 11 août 2013. © Émilie Régnier pour J.A.

Après six mois, d’exercice réel du pouvoir, le Président IBK et son équipe, découvrent les réalités. Et non les moindres. En tout cas, l’amertume est de mise, voir le dégoût contrairement au bilan plus qu’élogieux dressé par son Directeur de cabinet dans les colonnes d’un journal de la place. En effet, au bout de six mois à la tête du pays, les critiques autour de la gouvernance d’Ibrahim Boubacar KEITA  font de plus en plus la une des débats dans les rues, dans les transports, les marchés, les citoyens désemparés déballent au micro de notre reporter Boubacar Haïdara.

« Je me défends d’espérer de voir un Mali assaini tel qu’avait été sa prétention à lui IBK lors de la campagne présidentielle dernière ».

Laye SANOGO, secteur privé: Bien qu’il soit peut être trop tôt pour faire un bilan, mais déjà à six mois d’exercice du pouvoir, les signaux sont négatifs.Et fondamentalement si la majorité des maliens ont voté pour IBK c’est pour la question du nord et plus spécifiquement de Kidal; or personnellement Kidal est moins évoqué et par IBK et par son gouvernement.

Kidal…, une façon de cautionner la scission

Je ne sais pas si c’est une façon de cautionner la scission du pays dans ce silence très anxieux.

Après le plébiscite, pas de doute

En tout cas, après son plébiscite, il ne doit pas douter du soutien de son peuple s’il s’agit de régler ces problèmes. Avec ces six mois, il se trouve qu’IBK est dans une autre logique qui n’a rien à voir avec les vraies aspirations du peuple. Je pense qu’il va droit au mur pour ce mandat. Pour ce qui est de sa lutte contre la corruption et la délinquance financière, je doute fort qu’il fasse long feu quand l’ossature du gouvernement et de l’administration repose sur des affinités autres que le mérite. Je me défends d’espérer de voir un Mali assaini tel qu’il avait été sa prétention à lui IBK lors de la campagne présidentielle.

L’application de la loi sur les citoyens, se fait sur mesure…

Je trouve que si les premiers pas de la justice avaient étés apprécié comme positifs alors il s’impose de remarquer qu’aujourd’hui l’application de la loi sur les citoyens se fait de plus en plus sur mesure. Je me pose encore la question pourquoi jusque-là le gouvernement actuel n’a pas démissionné, à fort théorie qu’une nouvelle équipe s’installe sur un mandat de 5ans ? En tout cas, si ce gouvernement passe 6 mois sans que la déclaration de politique ne soit faite, je ne sais pas à quoi de bon le peuple peut s’attendre ?

Je trouve que compte tenu de la situation politique actuelle du pays, le Président ou son gouvernement doit beaucoup parler au peuple. Sinon que c’est la confusion qui restera toujours au-dessus ».

Tourner en rond, rien n’a changé…

Mohamed CAMARA, pharmacien : Au bout de six mois à mon avis, le compte n’y est pas encore. Le Président IBK est entrain de faire tout le contraire de ce pour lequel on l’a élu. Et pour cause, de la situation du nord, aux autres problèmes du pays, on a l’impression de tourner en rond, rien n’a changé ou à changé de façon négative. Il a promis à la jeunesse de l’emploi, mais où en sommes-nous jusque-là ? On se pose mille et une questions sur sa gestion du pays et ce qu’il prévoit  vraiment pour le Mali pendant ces 5 années à venir ?

Il n’est pas tard, il peut redresser la barre

Mais je voudrais lui dire qu’il n’est pas encore tard, il peut toujours redresser la barre, et commencer à tenir ses promesses. Nous sommes là, nous l’observons, il a carte blanche pour toutes les décisions qui peuvent aider le Mali et les maliens à sortir la tête de l’eau. Donc, c’est à lui de choisir comment il veut finir son mandat ».

 

Le Mali tout entier est aujourd’hui désorientée.

Oumar TRAORE : Un bilan catastrophique, voilà comment je qualifie ces  six premiers mois du chef de l’Etat. Il nous a mis dans un bateau qui n’a aucune destination connue. Le Mali tout entier est aujourd’hui désorientée. Nous ne savions même plus réellement ce qu’il veut faire de ce pays ? C’est un désordre sans précédent à tous les niveaux. Mieux, il n’y a aucun problème auquel, de son investiture à aujourd’hui, il a eu une solution. Donc s’il est entrain de dormir qu’il se réveille parce que tout le Mali attend encore ».

 

Il est entrain de transformer le pays en une société familiale.

 Issa BERTHE : Nous l’avons élu parce qu’il avait l’étoffe du seul parmi tous ceux qui étaient sur l’échiquier, qui pouvait sortir ce pays de la situation désastreuse qu’il traversait, mais pour le moment le constat n’est pas fameux.

 

Le Mali en passe d’être transformée en une société familiale…

IBK est entrain de transformer le pays en une société familiale. Il fait tout sauf ce qu’on espérait qu’il fasse pour sortir le pays de la crise. Nous n’avions pas bougé d’un pouce ; qu’il fasse le constat lui-même et qu’il nous dise ce qu’il a pu réaliser depuis tout ce temps ? »

 

IBK n’a pas encore trouvé son chemin mais j’ai la profonde certitude que les maliens n’ont pas eu tort de lui faire confiance.

Mamadou DACKO : Je pense que même si tout n’est pas en sa faveur, nous devons encore laisser du temps au Président de la République. Six mois à mon avis est trop juste pour dire si oui ou non, il est celui à qui  nous devrions vraiment confier l’avenir du pays en pleine période de crise.Je suis de ceux qui pensent qu’il n’a pas encore trouvé son chemin mais j’ai la profonde certitude que les maliens n’ont pas eu tort de lui faire confiance ».

 

J’ai confiance au chef de l’Etat pour venir à bout de toutes les critiques.

Mossa Ag Alhassane, déplacé : Je suis un réfugié qui est aujourd’hui déplacé. Si je devais juger le mandat du Président de la République en ce sens, je dirai juste que les choses tardent. Et pour cause, je suis de retour du Burkina Faso, j’ai essayé de retourner chez moi à Kidal mais la situation qui y règne n’est pas favorable. Pour preuve, le gouvernement est inexistant, je peux vous le confirmer.J’aspire à une résolution rapide de la situation de Kidal, et des problèmes du Mali en général. J’ai confiance au chef de l’Etat pour venir à bout de toutes les critiques et cela  en prenant les bonnes décisions, et en tenant les promesses qui l’on conduit à son poste ».

 

IBK est entrain d’échouer…

N’tji Diarra : C’est vrai que parfois le malien fait des conclusions trop hâtives, mais pour le cas de IBK, je crois qu’il est entrain d’échouer dans sa mission. Il faut qu’il s’en rende compte et fasse le nécessaire pour redresser le tir sinon il conduira ce pays droit à la dérive. Les problèmes, on ne les enfouis pas, il faut les résoudre ; or lui, fait totalement le contraire. Prions maintenant pour qu’il revienne à de meilleurs sentiments et à la raison ».

Propos recueillis par Boubacar HAIDARA.

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Il ne faut pas etre trop sinon ça risque d’aller mal.Mes compatriotes je vous en prie laissons le temps au temps.

  2. je pense que il n est pas trop tard. il s agit juste de revenir a une vision claire des choses en conformité avec les promesses faites et les aspirationns légitime du peuple malien et de les concretiser enfin. en principe ça doit marcher

  3. si IBK echoue je ne le souhaite pas, il faut donner la gestion du mali a nos braves femmes…c est la seule solution…

Comments are closed.