Nord-Mali : Les civils poursuivent leur guerre de libération

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La conquête du Nord par les mouvements rebelles et jihadistes se sera révélée plus facile que le contrôle du terrain conquis. A Gao, pour la seconde fois et à Douentza, les civils se révoltent contre le Mnla alors que la traque d’Aqmi par les Américains a commencé.

Adam Thiam (Le Républicain)

L’administration Obama ne s’en cache pas : l’armée américaine est en manœuvre dans le Sahel où elle a déployé des moyens aériens à des fins de surveillance  et de collecte de renseignements par rapport aux mouvements jihadistes. C’est ainsi qu’Oumar Ould Hamaha, le gouverneur  salafiste d’Aqmi à Tombouctou a assuré à AFP la semaine dernière avoir tiré, sans les atteindre, sur deux avions de couleur blanche qui survolaient la ville sainte jeudi.

Les Américains se défendent jusqu’à présent d’avoir opéré des frappes sélectives. Pourtant, il y a un peu plus d’un mois, une voiture d’Aqmi a brûlé à l’approche de Tombouctou. Et au Nord, de cette région, vers Taoudénit,  des frappes sélectives peuvent bien avoir eu lieu la semaine dernière selon des sources locales. Il y a peu de doute que c’est pour éviter les drones américains que les émirs salafistes se trouvent tous en ce moment à Gao. Depuis la prise de cette ville en avril, Belmoktar y a séjourné cinq fois, habitant tour à tour les maisons d’un élu municipal, d’un riche homme d’affaires et enfin d’un haut fonctionnaire basé à Bamako. L’émir de la zone Ouest se trouverait d’ailleurs toujours dans la capitale des Askia où le journaliste Baba Ahmed de Jeune Afrique lui a serré la main en début juin. Pour Idriss Fall, journaliste de la Voix de l’Amérique revenu de Gao le 23 juin, Belmoktar s’y trouverait encore. Des sources sécuritaires crédibles le disent blessé ou malade. Blessé par quoi ? On parle de blessure par couteau ou par balle. Mais les recoupements sont difficiles.

Belmoktar atteint ?

Ce qui paraît cependant  certain, c’est que l’émir n’est pas au mieux de sa forme. Pour un informateur, il serait admis à l’hôpital de la ville gardée à l’occasion par des jihadistes pakistanais et afghans et soigné par des médecins dépêchés à son chevet par avion. Quant à Abuzeid, après Tombouctou où il a tenu des réunions avec les troupes salafistes et les oulémas, il se trouvait encore vendredi à Gao où il occupe une villa avec une vue imprenable sur le fleuve Niger. A côté de ces célébrités, il y a les  éléments de la Dawa islamiques qui prêchent dans les mosquées et  les « pieds nus »,  un mouvement islamico-naturiste  dont le chef était emprisonné à Tombouctou jusqu’en octobre 2011 après avoir été condamné à vie pour l’assassinat du juge de Dioîla vers la fin des années 1990.  A Gao, on signale également la présence de Hamada Ould Mohamed, alias Abou Gomgom, sergent recruteur et chef du Mujao avec son armée internationale de Maliens, Tchadiens, Mauritaniens, bissau guinéens, Nigérians, etc. Et puis, il y a le monsieur public relations de cette nébuleuse ouest-africaine : Abdoul Hakim. Lequel parcourt les lieux de causerie des jeunes, essaient d’occuper ceux qu’il peut avec des petits boulots et essaie d’assouplir la police jihadiste. C’est lui qui a ré-autorisé le football et la télé après la première marche de protestation des jeunes en mai dernier.

Quatre morts, douze blessés

C’est aussi lui qui a pris la tête de la colonne du Mujao qui a intimé l’ordre au Mnla d’arrêter le massacre du mardi suite à la manifestation des jeunes contre l’assassinat de l’élu municipal et enseignant Idrissa Oumarou le lundi soir pour des motifs qui ne seraient pas crapuleux. « Tout remonte, selon nos sources, à la réunion animée par Moussa Ag Assarid, un des porte-paroles du Mnla, il y a quelques jours à Gao ». Quand cet écrivain a prêché le pardon et la réconciliation lors de cette réunion, l’enseignant lui aurait rétorqué que c’était trop simple, qu’on ne pouvait pas « détruire des villes et des vies et décréter après que c’est fini et qu’il faut que tout redevienne comme avant ».

Idrissa Oumarou, de sources concordantes, était, semble t-il, dans le collimateur du Mnla en raison de son éloquence persuasive. Sa mort serait donc une sentence. Mais ses assassins et sa moto ont été retrouvées par le Mujao mardi après-midi après de très chaudes empoignades entre les jeunes de Gao et les troupes du Mnla qui ont tiré sur les manifestants à bout portant, entre l’Assemblée Régionale et le Gouvernorat, tuant quatre personnes et blessant douze autres dont deux grièvement et transportées à Niamey par le Cicr. Le calme était revenu vers la fin de l’après-midi mais les jeunes de Gao ont promis de ne plus se laisser faire. « Même si nous devons tous y laisser la vie », promet mardi nuit, l’un des meneurs de la marche partie du cimetière mardi après l’enterrement de l’enseignant assassiné.

Pratiquement au même moment, les jeunes de Douentza, eux aussi, manifestaient contre les  exactions du Mnla accusé de piller, rançonner et terroriser la population. « Par exemple, il nous demande des pièces d’identités –maliennes, s’il vous plaît- et quand on ne les a pas ou quand elles sont périmées, il nous font payer 1500 cfa ». On leur reproche aussi des razzias d’animaux, des pillages de boutiques ainsi que le paiement forcé de l’effort de guerre par les populations. Malgré plusieurs tirs de sommation, les troupes du Mnla n’ont pu obtenir la fin des manifestations que tard dans l’après-midi après que certains de leurs responsables aient promis amende honorable et interdit à leurs éléments d’entrer désormais dans la ville de Douentza.

Adam Thiam

Commentaires via Facebook :

38 COMMENTAIRES

  1. Nous disons que ces criminels de narcotrafiquants d’algériens d’Aqmi ces faux islamistes Suppôts de Satan adeptes et fidèles de Dajal D’Ansar Eddine Mujo et autres ces bandits sans foi ni loi des rebelles touaregs voleurs violeurs tueurs sur des bases raciale et tribale ne sont point des foudres de guerre comme veulent le faire croire leurs maîtres et commandiatires ennemis sous régionaux et d’ailleurs du Mali

    Nous disons depuis fort longtemps ces ennemis sous régionaux et d’ailleurs ont toujours utilisé ces “ramassis de voyous” leurs bras armés pour occuper le sahel malien pour des raisons stratégiques militaire et éconnomique

    Nous disons qu’ils ont toujours échoué car le malien et la malienne d’alors étaient trop honnêtes fiers et aimaient son Mali pour le trahir pour des privilèges primitifs primaires égoïstes

    Nous disons cela fut possible maintenant à cause des lettrés maliens mutans ou Satan faits humains des gouvernement d’ATT des députés de Dioncounda des partis politiques sociétés civiles Hommes en armes et religieux de l’exmouvance présidentielle qui ont trahi la Mali pour des privilèges primitifs primaires égoïstes

    Nous disons aux Gandakhoye Gandasho aux femmes et hommes valides des zones occupées qui aiment le Mali de former des groupes de résistants et résistantes comme cela se passe partout dans le monde en zones occupées par l’ennemi ou cela s’est passé en Europe lors l’occupation nazi et en asie lors de l’occupation japonaise (en attendant l’intervention de l’armée régulière)

    Nous leurs disons de faire des guet apens des embuscades d’user de tout objet ou toute chose pour résiser et faire passer de vie à trépas les ennemis

    Nous leur disons par exemple d’user de couteaux barresde fer pointuespour crever les pneus des véhiculs des ennemis mettre plein le sable l’eau dans les réservoirsd’essence d’user des venins de serpents scorpions d’araignés jus des plantes toxiques à mettre dans leurs nourritures eaux de boisson thé user d’acide de poison toxique pour la peau à mettre dans leurs habits turbans chaussures aux fins de les expédier en Enfer leur habitat naturel

    Nous disons que Dieu Le Tout Puissant dit “aide toi et je t’aiderai” Nous disons aux homes et femmes valides des zones occupées de faire sienne cette parole divine

    Nous disons partout dans le monde les résistants et résistantes qui ont combattus les ennemis ont fini toujours par gagner car Dieu Le Tout Puissant Le Tout Miséricordieux apporte Son Soutient et Sa Protection aux faibles aux opprimés qui s’aident en se défendant sourtout si c’est contre des Suppôts de Satan fidèles et adeptes de Dajal des narcotrafiquants des bandits sans foi ni loi violeurs voleurs tueurs sur des bases raciale et tribale

    Nous disons que l’histoire nous a toujours montré que chaque fois que les populations sous zones occupées marchent pacifiquement elles se font toujours massacrées

    Nous disons au 1er ministre et à son gouvernement d’équiper rapidement l’armée aux fins qu’elle boute et expédie en Enfer leur habitat naturel ces “ramassis de voyous” qui ne sont point des foudres de guerre comme veulent le faire croire leurs maîtres et commanditaires ennemis sous régionaux et d’aileurs du Mali ainsi l’armée retrouvera son honneur d’atan

    Nous disons que personne ne viendra faire ce travail à la place des maliens et maliennes sauf ceux qui depuis fort longtemps rêvent d’occuper le sahel malien pour des raisons stratégiques militaire et éconnmique

  2. Que ce soit au Nord ou au Sud, l’heure est a la revolte contre les occupants: Le Mnala de gao n’est pas meileure que le Cnrdr+e de kati ou Ansar Dine de Kidal. Detruiser les depots de carbuirant de l’ennemi, car si tu les vois circuler en convoi de 100 voitures c’est qu’ils ont encore de l’essence. ne compter que sur vous meme, car le mali n’a presque plus d’armee et les truffions de kati vous tiennent en bouclier humain contre tout debarquement de forces de la CEDEAO. Harceler les jusqu’a ce qu’ils se barricadent dans leur dernier retranchement comme le CNRDR+E. Ainsi quand la moribonde se reveillera, il ne lui restera qu’a bombarder ces coins isoles ou les acfards, punaises, poux crapaux et salamandre se sont caches.

  3. Une chose est sûre, le Mali ne sera plus jamais comme avant à moins qu’il ne soit debarrassé de ces vermines du fdr, copam et autres vampires politiques qui durant 20 ans ont souillé l’hymne national.

  4. Si les fonctionnaires sont payés a travers l’heure effective de travail, si effectivement les heures d’absences doivent être déduite du salaire, alors qui peut me dire sur quelle base le salaire de nos militaire feuillard est calculé ? Ils ont été recruté pour assurer notre sécurité, pour préserver l’intégrité du territoire, nous avons constaté que depuis plus de 2 mois que les closes de ce contrat ne sont pas respectées par l’armée, alors je demande, j’exige que ces 2 mois de salaire illégalement perçu par les militaires soient restitués au trésor afin de faire d’autres recrutements et participer à l’effort de guerre. Rendez nous notre argent soldats feuillards.

  5. Les renforts du MNLA viennent d’arriver de Menaka, Kidal et Tombouctou! Gao sera complétement débarrassée des terroristes du MUJAO d’ici ce soir! Pour votre info c’est ce groupe qui détient en otage les diplomates algériens et c’est aussi ce groupe qui a enlevé puis libéré la suisse contre une rançon!

    Continuez chers amis maliens à faire des jubilations en rêvant que votre Aqmi=mali va pourir l’Azawad. Ils seront tous jétés hors de nos frontières ou massacrés comme des rats.

    • Mon cher…reste MALIEN COMME TU L’AS TOUJOURS ETE….

      C’EST UN DES MEILLEURS CONSEILS DE TOUTE TA VIE…PERSONNE NE TE DETESTE DANS CE PAYS LA….TU FAIS PARTI DE NOTRE COMMUNAUTE….ET TU LE SERA TOUJOURS….QUE TU LE VEUILLES OU PAS….PUISQUE TU N’AS PAS PRIS LES ARMES MAIS UTILISE TES MOTS COMME NOUS AUTRES…..

      JE NE SAIS PAS TES VRAIS RAISONS MAIS CA NE PEUT PAS ETRE LA DISCRIMINATION ET L’HISTOIRE BIDON DE COCA COLA….RESTES MALIEN POUR TOI ET POUR LE MALI…

      TU NE PEUX NIER QUE TU AS ETE TRAITE DE FACON RAISONNABLE SUR CE FORUM MALGRE TOUTES TES PROVOCATIONS….CA VEUT TOUT DIRE…PENSES Y!

      Moussa Ag,

    • Et le réfugié nigérien, tu es bien renseigné sur tes frères islamistes…

      Fait gaffe, ne visite pas trop le site malien pour encouranger la guerre au Mali. Les nigériens sont moins laxistes que maliens.
      Ils vont te tomber dessus…

  6. Je suis un touareg PUR SANG et je tiens à attirer votre attention sur un fait que les rebelles touarègues ne pourront jamais imposer leur loi aux autres ethnies du Nord Mali.La révolte sera tôt ou tard totale et irréversible. La communauté internationale refuse d’aider le Mali dans cette crise sans precedent alors que les populations du Nord Mali sont au bord de l’implosion. Afin de minimiser les risques d’une révolte générale, totale, irréversible ou d’une guerre civile entre une population désarmée et des rebelles touarègues qui sont entrain de tirer à bout portant sur des populations aux mains nues,il est plus qu’urgent que le Gouvernement du Mali fasse appel à la communauté internationale pour endiguer cette invasion des 2/3 du Mali par des traficants de toutes sortes.Aussi, les populations du Nord mali ne se laisseront pas faire;et tôt ou tard ce conflit va dégénérer et il sera alors très difficile d’avoir une solution. Il suffit que la population civile soit un peu armée pour que tout explose!les revendications de différents groupes rebelles touarègues n’ont aucun sens. Les rebelles touarègues ne pourront jamais imposer leur loi aux autres ethnies du Nord.A bon entendeur Salut!!!!

  7. Les renforts du MNLA viennent d’arriver de Menaka, Kidal et Tombouctou! Gao sera complétement débarrassée des terroristes du MUJAO d’ici ce soir! Pour votre info c’est ce groupe qui détient en otage les diplomates algériens et c’est aussi ce groupe qui a enlevé puis libéré la suisse contre une rançon!

    Continuez chers amis maliens à faire des jubilations en rêvant que votre Aqmi=mali va pourir l’Azawad. Ils seront tous jétés hors de nos frontières ou massacrés comme des rats.

    • Les revendications de différents groupes rebelles touarègues n’ont aucun sens.Ces rebelles touarègues ne pourront jamais imposer leur loi aux autres ethnies du Nord.Je suis un touareg comme toi meme et on se connait tres bien.Toi tu as preferé fuir ton pays pour te refuger au Niger moi je suis resté chez moi au Mali où j’ai decidé de rester pour combattre les renegats rebelles envahisseurs.Afin de minimiser les risques d’une révolte générale, totale, irréversible ou d’une guerre civile entre une population désarmée et des rebelles ,il est urgent que le Gouvernement du Mali fasse appel à la communauté internationale pour endiguer cette invasion.

    • Ah bon, les renforts!!!!, mon oeil, le MNLA n’a même sa propre personne comme éléments et vous parlez de renforts. Quelle idiotie.
      Ança Eddine est entrain de vous rentrer à GAo depuis ce matin et ce n’est qu’un début.

      Tous ceux qui ont pris des armes ne sont que les voyous, des fainéants qui ne veulent pas d’une administration qui impose des règles car ce sont des hors la loi.
      Quelle société peut se batir sur le banditisme?

      Vous avez intérêt à vous reveiller pendant qu’il est temps.
      A bon imbécile salut

  8. Où sont passés les membres du CNDRE? Le capitain fuiyard? Toufou honte à vous tous, qui nous avez mis dans cette situation!!!!! Où êtes vous à présent??????????

    • Urgent:Nos militaires infiltrés à Gao sont entrain de chasser les rats du Mnla au gouvernorat, ceux basés à Mopti sont entrain de partir et au même moment les bandits de Douentza ont pris la fuite

  9. Que dieu bénisse Thiam. Il donne des informations nettes. Car il est le vrai Journal. Bon courage et bonne chance aux jeunes de GAO. Je suis de coeur avec vous. Sans armes vous vous êtes défendus. Incha Allah le Nord sera libéré par la miséricorde du Tout puissant le très haut (dieu). AMEN

  10. La strategie mise en place pour la reconquête est de faire soulever les populations des villes de Tombouctou et Gao à l’intérieur des villes et en même l’armée donnera l’assaut par l’extérieur et 8 fronts de 7 000 hommes chaque commandement.

  11. les membres du mlna sont tous des voleurs.
    ils font honte au monde entier. et je suis sûr que le nommé maiga n’est pas un natif de la région mais un captif embobiné.
    vive la jeunesse de GAO
    Déhabiller tous les soldats maliens et reconstruisons une nouvelle armée.
    si vraiment ces militaires aiment le MALI et sont Patriotes qu’ils demissionnent tous à commencer par sanogo.
    je suis vraiment FIER de la JEUNESSE de GAO.

  12. il fautsauter le camp de kati es jeunne il faut marcherr sur katiedetruirece camp de femelle il nont meme pas honte detre des femelle

  13. cest comme celaquont fait la guerre pas comme ces merdier de bamako
    jeunne du mali si vous compter sur une armer de femelette vous aller perdre meme le sud
    il faut que larmer engage ou degage il ya plus a intimiderles gens avec des faux probleme comme faux diplome etcc tout ca cest pour faire detourner la population du probleme du nord
    il faut que tout les jeunne du mali sereveille et voit la realiter en face
    ces ca des homme les jeunne de gao et douentza cest des vrait militaire cest pas comme ces niqueur ces bidaseet leur pm qui dorme a bamako et qui achete une voiture a leur copine
    il faut que les enfant du maliprene ledevant si la cedeao nintervient pas ces arabe vont sinfiltrer chez eux
    cest comme cela il faut plus areter encore les geuure de liberation
    vive le jeunne abas les bidase et les pm et son gouvernement

  14. Communiqué du Conseil de transition de l’État de l’Azawad (CTEA)

    tamazgha

    mercredi 27 juin 2012

    Communiqué

    Hier, un enseignant de cinquante ans a été abattu à Gao par des inconnus qui tentaient, semble-t-il, de lui voler sa moto ou bien, plus probablement, l’ont-il assassiné avec préméditation dans le but de soulever la population locale contre le Mouvement National de Libération de l’Azawad. A l’heure actuelle nous ignorons encore l’identité des criminels mais l’ignoble assassinat, que nous condamnons avec le plus grande fermeté, a été instrumentalisé par certains groupes armés dans le but évident de soulever les populations Songhaïs contre leurs frères Touaregs du MNLA. La manifestation organisée aujourd’hui à Gao, en direction du gouvernorat où siège le CTEA (Conseil de transition de l’État de l’Azawad), était entièrement sous le contrôle de ces groupes armés, ce qui donne un aperçu des motivations réelles des initiateurs de la marche. Nous savons qu’il y a une coalition internationale contre la libération de l’Azawad et nous savons aussi que tous les moyens seront utilisés pour cela, quitte à faire assassiner les populations ou encore à imposer la charia aux populations civiles qui ont courageusement exprimé leur refus catégorique des groupes islamistes présents sur le territoire de l’Azawad.

    En mon nom personnel, et au titre de Chargé des droits de l’Homme et de l’action humanitaire, je condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat d’un citoyen de Gao. Je condamne également tous les groupes armés qui font usage de leurs armes contre la population civile et qui usent de la violence au nom de la religion qu’ils instrumentalisent dans le but de spolier le peuple de l’Azawad de sa liberté, une liberté si chèrement acquise et au bout de tant d’années de sacrifices.

    Je condamne ces actes criminels et inhumains avec d’autant plus d’aisance que je peux affirmer avec certitude que ni le MNLA, ni son Armée de libération nationale ne sont impliqués dans les violences contre les civils azawadiens et ils ne le seront jamais, quels que soient les obstacles que les ennemis de l’Azawad mettront sur leur chemin, y compris par l’instrumentalisation de groupes armés agissants en concertation avec des puissances étrangères contre notre peuple et dans l’intérêt exclusif de ces puissances.

    Le président du CTEA, Bilal Ag Acherif, le Chargé de la sécurité intérieur, le Colonel Hassane Ag Fagaga, et le chargé de la défense nationale, le colonel Mohamed Ag Najim feront très prochainement des déclarations avec des positions claires et tranchées sur la situation inquiétante qui prévaut actuellement dans l’Azawad et prendront les mesures qui s’imposent en pareilles circonstances. Une enquête sera également diligentée afin de déterminer avec précision les auteurs de cette tragédie.

    Ibrahim Ag Mohamed Assaleh ,
    Chargé des azawadiens, des droits de l’homme et de l’action humanitaire auprès du CTEA

    Gao, le 26 juin 2012

    • Messieurs du MNLA ne chercher pas à vous blanchir, vous serez jugés par la CPI pour crimes contre l’humanité

  15. J’ai peur que Mr BBY n’ait oublié quelques principes qui ont toujours réglé sa vie de journaliste : se renseigner suffisamment auprès de ceux qui sont sur le terrain avant d’initier un commentaire. Vous proposez une élection qui signe provisoirement la scission du Mali. C’est comme s’il y avait une insécurité dans une partie du Congo, de la Casamance, de la Corse ou de l’Irlande, vous invitez le pays à aller aux élections sans les populations de ces zones d’insécurité. Cela semble dénoter du peu de considération que vous portez à l’égard de ces malheureuses communautés. Vous semblez ne penser qu’à l’organisation diligente d’élections, même si elles devraient être illégales et illégitimes. Mais encore une fois, renseignez-vous. Les MNLA/MUJAO/ANCARDINE/AQMI/BOKO HARAM qui semblent écumer au Nord Mali restent une infime couche d’aventuriers au sein de la population. Bien que majoritairement touareg, en réalité ils sont de toute ethnie : des narcotrafiquants, des vendeurs d’armes, des cadres qui recherchent des postes juteux, des chômeurs et des bandits qui n’ont pas trouvé une meilleure issue à leur désœuvrement. C’est quoi cette indépendance qui s’oppose à tout processus de développement réel (alimentation, santé, éducation, tourisme, emploi, infrastructures) ? Et c’est quoi cet islam intolérant et étrange qui semble vouloir appliquer une certaine charia TOUJOURS AUX PLUS FAIBLES, en tranchant la main aux voleurs, en lapidant les fornicateurs, pour dans le même instant s’adonner aux vols, viols, enlèvements, trafics et consommation de drogue ? Si je n’étais pas musulman, ce serait à vous dégouter de toute religion. Mais un proverbe de chez nous dit que le pire ennemi reste l’ennemi intime, familial. Même la majorité des touaregs ne soutient cette aventure (veuillez seulement vérifier mes affirmations). Au contraire, les touaregs dans leur ensemble, qui restent une infime minorité par rapport aux populations du Nord Mali seulement, sont les premières victimes de cette insécurité. Encore une fois cherchez quelques chiffres : les statistiques les plus généreuses par rapport aux touaregs parlent de 1 touareg pour 1 arabe, 4 sonrays et 4 dogons. Premiers bénéficiaires de l’arrivée des touristes qui viennent prioritairement pour les ‘’hommes bleus’’, Ils ont perdu les recettes issues du guidage, des locations de tentes, chameaux, etc. Nombre d’entre eux ont fui avec ou sans leurs animaux vers des pâturages moins cléments. Et il y a aussi des rumeurs de mines anti personnel (si cela s’avérait exact, les touaregs seront les premiers avec leurs animaux à sauter dessus). Bref, la majorité des touaregs ne se retrouve pas dans cette lutte, les arabes sont contre ainsi que les Bellahs, les Peulhs, voire une partie des dogons qui sont aussi assujettis. La population largement majoritaire au Nord Mali, les sonrays, ont été de tout temps, victimes de ce banditisme qui a connu des formes variées sous des Etats faibles (razzias dans le passé, pirateries, trafic de drogues, d’armes, chantage de l’Etat dans les temps modernes). La population sonray au Nord Mali ne connaît que vols, viols et pillages depuis le début de cette insécurité. Nulle part au monde, une minorité n’opprime une majorité pour toujours (même l’Afrique du Sud blanche n’y est parvenue). C’est dire que même sans l’armée malienne, les populations du Nord y compris les touaregs se sont soulevées, se soulèvent et continueront à se soulever contre les envahisseurs…

  16. Mon Cher Thiam,surtout ne soyons pas des pyromanes en encourageant des jeunes a mains nues de provoquer des rebelles armes!

    Attention Thiam, surtout pas de ta part!

    La guerre est un metier de professionnel, ne la confions pas aux innocents amateurs!

    Et puis, mon ami Thiam, je ne te reconnais pas dans cet edito, ou je me retrouve comme dans un GRAIN a The ou de THIMATHIAMA: on raconte , on fait raconter des histoires, maniere de faire passe le temps.

    Enfin, au lieu de rapporter des propos ou dires des representants d`une certaine presse etrangere,JA,Voice of America et qui sais`je encore, tes fideles lecteurs comme moi, seront mieux edifies si c`est vous memes qui etes sur le terrain! ALLEZ-Y COURAGE! Et puis c`est chez toi non! Il vaut mieux voir une fois que d`entendre cent fois!

    Surtout evitons le THIMA THAMA!

  17. URGENT POUR L’INDISPENSABLE SÉCURITÉ DES POPULATIONS EN LEUR FOURNISSANT EN MÊME TEMPS LES MOYENS DE SUBSISTANCE ENSUITE VIENDRA LE REMÈDE DURABLE POUR LA SOLUTION DÉFINITIVE AU PROBLÈME DU MALI

    Bonjour,
    Compte-tenu de la lenteur et avant que la décision définitive du gouvernement ne soit prise, il est urgent de faire venir le contingent de l’ONU/UA/CEDEAO qui appuiera les FDS (Forces de Défense et Sécurité) Maliennes pour assurer dans toutes les régions du Mali l’indispensable sécurité des populations.

    Quand le cycle des révoltes (provocations par les groupes armés MNLA, Ansar Dine, terrorisme, suivies de répliques de la population qui en a marre, de nouveau provocations puis répliques encore, ….) va s’amplifier, le remède sera plus difficile à trouver.

    Au gouvernement d’agir vite pour arrêter ce cycle par l’envoi de ces troupes avec l’appui militaire de la CEDEAO/UA/ONU pour sécuriser et non faire la guerre.

    IL SERAIT IMPORTANT DE PROFITER DES TROUPES QUI IRONT PARTOUT DANS LES RÉGIONS POUR SÉCURISER LES POPULATIONS EN LEUR ACHEMINANT, EN MÊME TEMPS, LA NOURRITURE ET EN S’ASSURANT QU’ELLE LEUR PARVIENNE.

    Dès que la quiétude sera retrouvée, la solution idoine, QUI SERA LE REMÈDE DURABLE, au problème Malien pourra être trouvée.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Anasser_AgRhissa@yahoo.fr

    • C’est quoi ce ”pour sécuriser et non faire la guerre”. Vous parlez de force d’interposition pour constater la partition de fait du pays? Ou vous croyez que la population majoritaire sonray du Nord va accepter cela?

      • LES MALIENS DOIVENT SE RETROUVER ENSEMBLE POUR CONSTRUIRE LE MALI POUR EUX-MÊMES, POUR LEURS ENFANTS ET LEURS PETITS ENFANTS

        Bonjour,

        SECURISER pour tranquilliser toute la population affectée afin qu’elle contribue, avec tous les Maliens, à trouver la solution adaptée pour résoudre définitivement le problème.

        PAS DE GUERRE car elle ne profite ET ne profitera à personne, elle fait des dégâts très graves (mort de personnes, …). Ces derniers, tout comme TOUS CEUX QUI ONT ÉTÉ GÉNÉRÉS par toute la violence qui a précédée, SONT CONDAMNABLES ET DOIVENT ÊTRE CONDAMNÉS AVEC LA PLUS GRANDE ÉNERGIE.

        Les Maliens doivent se retrouver de nouveau ENSEMBLE POUR CONSTRUIRE LE PAYS POUR LEURS ENFANTS ET PETITS ENFANTS.

        Bien cordialement
        Dr ANASSER AG RHISSA
        Expert TIC et Gouvernance
        E-mail: Anasser_AgRhissa@yahoo.fr

  18. Nous ne pouvons pas tolérer que des étranger viens s’installé sur notre territoire et dicté leur règle non a la ré colonisation arabe nous allons nous battre avec ou sans l’aide l’armée malienne car nous decendant de soundiata keita, tieba traoré ,babemba traoré , de samory touré, d’askya mohamed; de kankou moussa… etc decedant de grand empire SA YA KA FOSA NI MALO NI DJONYAYE les vrais malien comprenne ce que cela veu dire. plus temps au discour et les concertation nous fils du pays somme pret a liberer le nord donné nous les commandes et allez a la retraitre

  19. il faut libérer le nord par tous les moyens, nous voulons que ça soit par la force et non par des négociations c’est gens la veulent nous décoloniser nos dirigents jouent aux cons il faut agir et maintenant les frère et soeur saya ka fusa ni maloyé les vrais malien savent ce que cela voeux dire HO DIGNE FILS DU MANDING RÉVEILLEZ VOUS !!!

  20. je demande à tous les patriotes du Mali et à tous les refugiés arrivés du nord de commencer un seeting devant la primature jusqu’à ce que ce PM et son président de kati donnent l’ordre aux vaillants soldats de commencer le nettoyage du Nord… Je soutenais l’arrivée des soldats étrangers au Nord j’ai compris maintenant que ce n’est pas la peine. C’est aux maliens hommes et femmes de s’occuper de cette catastrophe.

  21. Mr Adam Thiam, avec beaucoup de plaisir je lis vos articles, souvent très très pertinents, mais la, cher Mr Thiam, vous avez été bien berné par votre informateur …
    mais la vérité se saura…rapidement.
    CDT

  22. D’une dictature à l’autre: 52 ans d’une histoire malienne

    Le Mali du début des années soixante cherchait à s’affirmer comme un état nation sur la scène internationale. 

    Très actif dans le mouvement des pays Non Alignés, le président Modibo traitait directement avec Kennedy, De Gaulle, Kroutchev, Tito, Nasser, Mao , Hô-Chi-Minh et Fidel Castro, alors que les fantassins de la pègre militaro-politique actuelle, sont réduits à la recherche de rendez-vous auprès des fonctionnaires du Quai d’Orsay, du régime algérien et à faire de la ola à Blaise Compaoré.

    Quelle régression!

    Le Président Modibo Keita, demanda à l’armée française de quitter le territoire malien, battit une monnaie nationale, essaya de jeter les bases d’un développement économique et social.

    Il avait beaucoup d’ambitions pour le Mali. 
    En lisant la première campagne de 1961 à 1962 du premier plan quinquennal du régime de Modibo Keita, j’ai été surpris par la grandeur de l’ambition qu’avait le premier gouvernement du Mali indépendant,

    Mais ce n’était pas facile car nous venions de loin , et malgré plus de 60 ans de colonisation, le Soudan français dont nous avons hérité était scandaleusement marginalisé sur le plan du développement économique et social par le colonisateur comparé à d’autres anciens territoires de l’AOF, l’Afrique Occidentale Française, devenus ceux de la communauté.

    Aussi des relations personnelles difficiles entre Modibo et De Gaulle (sans doute liées à l’épisode de l’éclatement de la fédération du Mali et aux prises de position de Modibo pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie) ont fortement contribué à mettre son régime sur ses gardes. 

    A juste titre d’ailleurs car l’ancien colonisateur ne s’est jamais lassé de tentative des déstabilisation en infiltrant (par des idées) les anciens du PSP (parti progressiste soudanais) et certaines corporations du Mali indépendant des années 60 pour essayer de saborder les choix politiques et l’option socialiste de l’union soudanaise RDA (Rassemblement démocratique africain).

    Cette politique d’immixtion dans les affaires intérieures du Mali et de la politique de déstabilisation de la France de De Gaulle a triplement marché:

    1. Des soulèvements sociaux ont pu éclater dans le pays avec une vigoureuse opposition des commerçants contre le nouveau franc malien et l’option socialiste du régime de Modibo.

    2. Modibo et son régime sont tombés dans le piège d’une radicalisation du régime qui malheureusement a conduit à des crimes contre des monuments comme Fily Dabo Sikosso et bien d’autres.
    Pire les miliciens du régime ont par leur cruauté restreint considérablement les libertés fondamentales des maliens tout en cultivant le culte de la personnalité.

    3. Les pays côtiers frontaliers du Mali restés en zone franc ont continué à relayer la politique de sabordage de la France contre l’économie malienne dans le seul but de l’asphyxier et de le faire couler.

    La conséquence a été le retour dans la zone franc en 1967 avec à la clé une dévaluation du franc malien (qui continua d’avoir cours légal au Mali jusqu’en 1984) après la grande sécheresse qui avait mis l’économie malienne à genou au milieu des années 60.

    Et le 19 novembre de l’année qui suit: “le régime dictatorial de Modibo Keita et de ses valets a chuté…” un communiqué de la radio Mali met fin au suspens des maliens qui avaient passé la nuit à écouter une interminable musique instrumentale de Ba Zoumana Sissoko dit Bazoumana Ba et qui continua jusqu’à à la mi journée.

    Les maliens dans leur grande majorité sont soulagés et saluaient un vent de liberté qui les manquait.

    Une page de l’histoire se ferme.

    Le CMLN, le Comité Militaire de Libération Nationale, quatre lettres et quatorze jeunes officiers et sous officiers s’emparent du pouvoir sans vraiment y être préparés. 

    De 1968 à 1978 ce fut la guerre de leadership, les frasques, et le laisser-aller tranchant radicalement avec les années labeur et d’honnêteté du premier régime dans les conduites des affaires du pays.

    Moussa Traoré se fait plus discret ou modéré, demanda aux cantatrices de ne pas chanter ses louanges mais plutôt de dédier leurs chansons à l’armée malienne. 

    Une institution qu’il préserva et même renforça dans la rigueur et le sens du service et de l’éthique du soldat de Kissima Doucara au général Coulou.

    Cette Demande fut enfreinte par le chanteur Salif Keïta dans son “Soumbouya Balla don Foli” vite transformé en “Sinè don Foli” et par Tata Bambo Kouyaté à travers ses “Balla i gni wellé…”

    Pour une fois les maliens peuvent parler librement ou presque à condition que Tiekoro Bagayogo ou Kissima Doucara soient loin sinon tu risques de danser “le Tièkolo Ba” au Motel.

    Après l’élimination du capitaine Diakité, la mort suspecte de Modibo en 1977 (déporté à Kidal et réclamé à Bamako par les étudiants du temps de Boniface) ce fut le tour des deux têtes brulées de la junte militaire et quelques uns de leurs frères d’armes de tomber en 1978 car surpris par Moussa Traoré et Youssouf Traoré qui ont été plus rapides dans ce jeu dangereux des militaires qui n’a qu’une seule règle connue de tous: 
    “Prends le avant qu’il ne te prend! Sinon c’est toi qui va aller boire la bouillie dans une boite à Taoudénit comme Dibi Syllace Diarra”

    Ensuite ce fut l’UDPM, l’Union Démocratique du Peuple Malien, le parti unique. “Il est l’expression de l’unité nationale” m’a-t’on appris à l’école du parti (qui s’invitait dans nos salles de classes) même si je n’ai jamais été d’accord. 
    J”ai toujours défendu une démocratie pluraliste et je continuerai à le faire.

    L’UDPM innovait déjà avec le “consensus” et la “cooptation” pour maintenir des élus sans bases au sein des instances dirigeantes comme le Conseil National du parti ou le Bureau Exécutif central, B.E.C. 
    Surtout ne prononcez jamais “bec” sinon vous risquez de passez une nuit sans votre femme.
    Ah si vous pouviez demander à Lamine Coulibaly ancien de l’Ortm, paix à son âme. C’était un grand Monsieur.

    Demandez plutôt à Baba Daga, le fraichement nommé Directeur Général de l’Ortm, il vous racontera, la mésaventure de son excellent collègue.

    L’UDPM inventa aussi “la démocratie au sein du parti” et “la section pilote avec palme” pour endormir les consciences et réussir les élections à 99,98% des suffrages exprimés pour leurs candidats aux différentes consultations électorales. 

    Ouh quel succès!

    Le parti avait son organisation unique pour les femmes (L’UNFEM) et pour les jeunes (L’UNJEM).

    Cette mascarade et parodie de démocratie sur fonds de médiocrité et de laisser-aller (châteaux de la sécheresse, slogans creux comme “la lutte contre l’enrichissement illicite”) agaçaient en premier lieu les étudiants.
    Boniface en 1976 puis Cabral en 1980 et 1981 osent affronter ouvertement pour la première fois une junte militaire qui se croyait tout permis.
    Non mes chers amis, la bande à Sanogo ne sont rien à titre de comparaison, puisqu’il sort difficilement de son Kati fortifié.

    Kissima était tout aussi commerçant, banquier que ministre de la Défense. Tiekoro était tout aussi entraineur du Djoliba, chef d’orchestre au Motel que Directeur national de la sécurité.
    Alors vous comprendrez mieux le morceau “samia” du chanteur Salif Keïta (dédié à l’homme) dans son album “la différence” .

    Moussa Traoré qui avait éliminé les éléments les plus coriaces du CMLN, avait pris de l’assurance (il suffisait juste de remarquer le grand boubou, le treillis, et l’assurance de ses pas lors de ses tournées à l’intérieur du pays coiffé de son béret vert et flanqué d’une flopée de gardes du corps aux allures martiales) et ses protégés Sekou Ly, Danfaga, Oumar Diallo Birus, Ouloguème et autres Madou Coulou lui étaient dévoués comme en Corée du Nord.

    Cette assurance et cette assise contribua malheureusement à rendre le Général d’armée intraitable à toute ouverture politique avant le congrès de l’UDPM de 1991.

    La chute du mur de berlin en 1989 et le sommet de la Baule en 1990, ont ouvert une voie aux peuples africains pour leur aspiration à plus de liberté et de démocratie pluraliste. 

    Le peuple malien ne rata pas ce train. 

    Au début avec l’aide de Moussa lui même (pièce de théâtre wari: toléré; jet de chaussure dans la mosquée: idem; radios libres et journaux libres).

    Ces vagues de tolérances inhabituelles renforcent les mouvements et associations démocratiques d’abord clandestins puis autorisés (CNID association et ADEMA association, AJDP et j’en oublie…)
    L’AEEM est créée dans la foulé toujours dans la clandestinité, elle mène les AG (assemblées générales) clandestines sous la conduite d’Oumar Mariko ancien de l’Unem sous Cabral. 

    Les marcheurs de Bagadaji et de Niarela et bozola inaugurent les premiers le pavé malien avec beaucoup de courage.

    Le vendredi 18/01/1991 une marche interdite du Cnid de Me Moutaga Tall, de Hamidou Diabaté, et j’en oublie… (à Bamako Coura, Dravela et sur le boulevard de l’indépendance) se termine par des arrestations dont des étudiants.

    Le samedi 19/01/1991 l’Adema association de Mamadou Lamine Traoré, Alpha Oumar Konaré, Ali Nouhoum Diallo, Mme Sy Kadiatou Sow et son Mari et j’en oublie.. tenait son meeting.

    Le dimanche 20/01/1991 un comité directeur clandestin de l’AEEM informe ses participants de l’arrestation de quelques camarades élèves et étudiants le 18/01/1991 lors de la marche interdite du Cnid.

    Le lundi 21/01/1991 les étudiants de l’ENA barrent la route d’accès à Koulouba dès 8 heures. 
    Les forces de l’ordre ne tardent pas à venir, la bande à Dicko, la Camora et autres étudiants anomynes de l’ENA venaient de déclencher le printemps malien vingt ans avant les pays arabes.

    Le lendemain le mouvement se poursuit et se radicalise avec casses et affrontements avec les forces de l’ordre. 

    L’école est fermée jusqu’en mars 1991. Les régions imitent Bamako et la crise s’étend.

    Le nord était déjà en guerre avec la rébellion touareg du MPLA, et autres mouvements touareg et arabes.

    Désormais ça brule au Nord et au Sud en même temps.
    Un peu comme maintenant sauf que les acteurs de 1991 étaient meilleurs sur tous les plans que ceux de 2012 au nord comme au sud.

    Les mouvements des associations démocratiques ne faiblissent pas, appuyés par les journaux et des radios privés de plus en plus critiques (la roue, les échos, radio Karia et j’en oublie..), l’Amdh, le barreau malien, l’untm et bientôt les femmes mères d’élèves et étudiants. De milliers de combattants anonymes affrontent ouvertement le régime et souvent au prix de leur vie devant les BRDM de l’armée malienne.

    Des centaines de victimes dorment dans le carré des martyrs à Niarela et dans d’autres cimetières du pays, nous n’oublierons jamais leur courage et leur bravoure. Paix à leur âmes!

    Une mention spéciale à Maitre Demba Diallo et à Bakary Karambé, respectivement responsables de l’Amdh et de l’Untm pour avoir donné à Moussa Traoré sa lettre de démission. Mais aussi aux femmes maliennes qui voulaient marcher sur Koulouba le samedi 23 après le vendredi “noir” 22 mars 1991. 

    On n’oubliera jamais l’acte patriotique des officiers du Comité du Salut du Peuple (devenu le CTSP avec les civils issus du mouvement démocratique) avec à sa tête le Lieutenant Colonel Amadou Toumane Touré dans la nuit du 25 au 26 mars 1991.

    Ainsi commença une transition démocratique de 14 mois et suivent deux régimes démocratiques (ou issus des urnes si cela peut soulager certain) de 10 ans chacun ou presque.

    En ce jour 26/02/2012 le Mali qui revenait de loin est encore parti très loin.

    Nous avons combattu le Général d’armée Moussa Traoré (les mains nues sans l’aide de l’Otan et de l’ONU) pour avoir un régime démocratique et donner le dernier mot au peuple malien dans le choix de ses dirigeants, dans la conduite des affaires du pays et œuvrer à ce que personne ne s’éternise à Koulouba pour faire comme Modibo ou Moussa parce que le pouvoir rend aveugle.

    Les partis politiques se sont endormis sur un “consensus” de facette et rétrograde et le peuple malien les a laissé faire, dans une aimable négligence de ses propres droits et devoirs.

    Le régime ATT qui devrait contribuer à consolider nos acquis démocratiques s’est perdu dans la corruption, la médiocrité et le mensonge d’état contribuant à faire de l’armée malienne une armée de cartons vides plutôt qu’une armée de défense nationale.

    Aux bras cassés en trellis de Kati et au gouvernement incapable de Cheick Modibo Diarra (avec sa politique à chaudes larmes du genre “Ouh pardon les gars j’ai encore tout loupé!”), cessez les politiques aux oeillères!

    Vous devriez savoir que depuis le 26 mars 1991 le dernier mot doit revenir au peuple souverain du Mali de décider de quoi demain serait fait en république du Mali.
    Si personne ne vous le dit, soyez sûrs que je le fais.

    Alors normalisez au plus vite le jeu politique au Mali avec tous les acteurs politiques, tendez la main à la communauté internationale et libérez le nord par tous les moyens (militaires et diplomatiques).

    C’est votre seule mission avant de préparer les élections générales libres, transparentes et démocratiques 

    Comme le disait le président Alpha Oumar Konaré “Le bateau Mali peut tanguer mais il ne chavirera jamais”.

    Que chacun se le tienne pour dit. 

    Vive le Mali démocratique et que Dieu bénisse le Mali.

  23. Ca y est.Choisissons la place de l’independance à partir de demain.Nous demandons aux USA de nettoyer le camp de Kati d’bord et on s’occupera du reste.

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