Nord du Mali: des émissaires de l’ONU ont rencontré des membres de la société civile

1
prisonniers MNLA
Cérémonie de remise des prisonniers MNLA par les autorités maliennes
BKO 02 Octobre 2013

Des émissaires du Conseil de sécurité de l’ONU, au Mali pour « soutenir la stabilisation » du pays, ont rencontré dimanche à Mopti (centre) des membres de la société civile du nord du Mali qui a été occupé en 2012 par des jihadistes armés, a-t-on appris auprès de l’ONU et de témoins.

 

« Nous sommes revenus de Mopti. Pour nous, c’était une mission d’écoute et de terrain », a déclaré à l’AFP un membre de la délégation onusienne formée de représentants des 15 pays membres du Conseil de sécurité.

 

 

Les émissaires de l’ONU ont rencontré les représentants de la société civile -chefs religieux ou traditionnels, fonctionnaires- de Mopti, Gao, et Tombouctou, mais pas de Kidal, région de l’extrême nord-est touchée par l’insécurité.

 

 

« Nous (les) avons félicités pour l’intervention (militaire) étrangère au Mali, avant de poser nos problèmes », a déclaré à l’AFP Moussa Bocoum, membre de la société civile de Mopti, joint au téléphone depuis Bamako.

 

 

Gao, Tombouctou et Kidal forment les trois régions du nord qui ont été occupées plusieurs mois en 2012 par des islamistes armés, puis chassés à partir de janvier 2013 par une intervention internationale dirigée par la France et toujours en cours.

 

 

Mopti avait accueilli, à l’issue d’un précédent conflit entre Bamako et des Touareg dans les années 90, des réunions entre les deux parties qui sont déterminantes pour le retour de la paix dans le nord du Mali.

 

 

Il a été « expressément » demandé à la délégation de l’ONU de faciliter le déploiement « rapide » de troupes dans les zones rurales du nord du Mali où règne toujours l’insécurité, a ajouté M. Bocoum.

 

 

« Les coupeurs de routes et les bandits armés tuent toujours. Il faut que l’armée malienne et les troupes de la Minusma (force de l’ONU au Mali) soient déployées dans ces zones », a déclaré à l’AFP, un autre membre de la société civile de Mopti.

 

 

Avant de regagner Bamako, les émissaires de l’ONU ont visité le contingent togolais de la Minusma, force qui a pris en juillet dernier le relais de la Misma, force panafricaine qui avait été déployée à la suite de l’intervention militaire française.

 

 

Selon un rapport de l’ONU, les effectifs de la Minusma s’élevaient fin 2013 à 5.539 soldats, sur les 11.200 autorisés par le Conseil de sécurité.

 

 

La délégation de l’ONU devait rencontrer dimanche le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.

Arrivée samedi soir à Bamako, la mission onusienne, qui doit rencontrer dimanche le président Ibrahim Boubacar Keïta, veut « soutenir la stabilisation du pays et l’action » de la Minusma, avait déclaré Gérard Araud, représentant permanent de la France à l’ONU.

 

 

L’ONU souhaite la mise en place rapide « d’un dialogue national inclusif pour une solution durable au nord du Mali (qui) ne peut être que malienne, décidée par les Maliens, et pour le Mali ».

 

 

Le gouvernement malien a signé en juin 2013 avec les groupes armés arabes et touareg du nord les accords de Ouagadougou, qui ont permis l’organisation de l’élection présidentielle, mais tardent à être appliqués.

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. De la diversion, cette MINUSMA. Votre représentant vous demande des troupes et du matériel additionnels pour nettoyer la Région de Kidal. Vous ne faites rien et vous rétorquez au Gouvernement malien de négocier, c’est-à-dire récompenser (postes juteux et/ou argent frais) des bandits armés qui ont de tout temps, des empires aux temps modernes, déserté, pillé, violé, assassiné, trafiqué hommes et armes. Et ça recommence : Violence/Récompense/Violence. Impuissance malienne, quand tu nous tiens. A quand donc cette loi de programmation militaire qui nous aurait permis de nous assumer dans la Région de Kidal face à une MINUSMA venue en tourisme militaire, pour ses perdiems, ses indemnités et ses honoraires?

Comments are closed.