Au regard de la situation critique du pays les autorités ont instauré l’état d’urgence depuis le 12 janvier 2013 qui durera trois mois. Mais, force est de constater qu’on ne s’implique pas pour le succès de cette mesure visant à sécuriser le Mali.
Face à cette phase difficile de notre existence il est apparu clair et nécessaire de prendre de nouvelles mesures afin d’instaurer un climat de sécurité et de tranquillité dans notre pays. Il s’agit particulièrement de faciliter le déroulement au nord des opérations militaires contre les islamo-terroristes qui s’y étaient installés.
Mais il semble que ‘’l’état d’urgence’’ n’est pas respecté car il est fréquent de voir des cortèges de mariage et des manifestations à caractère festif. Aussi inconcevable que cela puisse paraitre, les autorités elles-mêmes organisent souvent ces spectacles. À la lumière de ce constat, il est utile de rappeler que l’état d’urgence n’est qu’un engagement politique devant assurer le bien de tous les Maliens. Son efficacité dépendra de la responsabilité et de la volonté de tous ceux qui se soucient du sort du Mali.
Et sa réussite comme changement de comportement incombe aussi bien aux plus hauts responsables qu’aux citoyens ordinaires. Les résultats attendus de son observation entrent dans le cadre du rétablissement et de la consolidation de la paix. La situation qui prévaut actuellement dans notre pays recommande à ce que chaque citoyen joue sa partition en respectant les consignes données.
Mais le président de la république par intérim, le Pr Dioncounda Traoré, a-t-il été le premier à piétiner cette mesure lors de la visite au Mali de son homologue français, François Hollande? À preuve, le boulevard de l’Indépendance situé non loin de l’institut français de Bamako (ex centre culturel français) a été pris d’assaut par la foule. On se souvient, les médias du monde ont relayé cet événement aux quatre coins du monde.
Lassana Coulibaly