Le 19 septembre, une foule nombreuse majoritairement composée de jeunes, a pris d’assaut le commissariat de police de Niono pour réclamer la tête du commissaire. L’émeute tournera au drame avec la mort du commissaire principal Issiaka Tounkara.
Niono est une ville située à 105 km de Ségou. Tout est parti de la colère des jeunes qui, depuis longtemps avaient demandé le départ du désormais commissaire principal feu Issiaka Tounkara.
“Dans le cadre d’un contrôle de vignettes comme de coutume, les agents de la mairie ont requis la police. C’est au cours d’un contrôle, un motocycliste a eu le pied cassé”, raconte Sidy Tamboura président de l’alliance pour la police nationale (APN) à Niono.
N’ayant pas apprécié cet acte, des jeunes ont demandé le départ pur et simple du commissaire. Celui-ci parti. Son adjoint assura donc l’intérim. “À mon avis, ce départ n’a pas été compris par la hiérarchie policière qui pensait qu’obéir à cette décision de la population serait une entrave pour les missions de la police dans le futur à Niono”, a dit Sidy Tamboura président de l’alliance pour la police nationale (APN) à Niono.
A l’époque, des pourparlers ont eu lieu et qui ont abouti à la mutation du commissaire. Mais du jour au lendemain le commissaire revient.
Après le drame, l’autorité s’affirme. “J’ai été personnellement convoqué 3 fois pour être entendu sur les faits, mais aujourd’hui tout va bien contrairement au premier jour”. Ce samedi où nous étions à Niono, il était très difficile de rencontrer les jeunes dans les rues. Pour la population, c’est la peur car à ce stade, personne n’est à l’abri. Même si les boutiques n’étaient pas ouvertes, quelques courageuses bonnes dames ont vendu dans les marchés permettant aux femmes d’aller faire leur achat de condiments.
Albert Kalambry
Envoyé spécial à Niono