Sur invitation de l’Internationale socialiste des femmes, quelques femmes du bureau politique du RPM seront aux Nations unies à New-York pour exposer sur les violences faites aux femmes au Mali. Les participantes à cette rencontre ont organisé une assise d’échanges le mercredi 9 mars 2016, au Centre international de conférence de Bamako (Cicb), pour partager cet honneur avec les militantes du parti Rassemblement Pour le Mali (Rpm) et les femmes du Mali en général.
Dans ses propos liminaires, la présidente du bureau national des femmes, Mme Diawara Aissata L. Touré, a exprimé toute sa joie pour cet honneur fait par l’Internationale socialiste aux femmes du Mali. Selon elle, cette rencontre permettra aux participantes d’exposer les souffrances et violences subies par les femmes du Mali ces dernières années notamment lors de la crise politico-sécuritaire. Elle soulignera que les femmes du Rpm en tant que socialistes ont bien entendu leur place à ce rendez aux États unis. Pour elle, l’expression violence à l’égard des femmes désigne tout acte de violences dirigé contre des femmes pouvant leur causer un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté.
Les statistiques fiables des Nations unies et des organisations de défense des droits humains indiquent que des dizaines de millions de personnes perdent la vie chaque année du fait d’actes de violences. Tous les jours, en moyenne 1424 personnes sont tuées dans des actes de violence interpersonnelle, soit près d’une personne par minute; 2233 personnes se suicident chaque jour soit une personne toutes les secondes; 849 personnes sont tuées en moyenne par jour dans des conflits armés.
”Ces victimes sont malheureusement en grande majorité des femmes” affirme-t-elle. Ce qui établi que la violence est responsable de plus de 14% des décès chez les femmes.
Selon la conférencière, les femmes représentent 52% de la population totale du Mali et produisent environ 80% de la production vivrière nationale. Malgré cette importante contribution, leur statut dans la société est marqué par des pesanteurs longtemps considérées comme immuables et entretenues comme telles : contraintes socioculturelles, traditions et autres tabous qui maintiennent les femmes dans un rôle subalterne.
La clé du développement est entre les mains des femmes dira-t-elle. Mais, elles sont plus pauvres que les hommes et sont différemment affectées par cette pauvreté. Elles n’ont ni les mêmes responsabilités ni les mêmes opportunités que les hommes de s’en sortir.
« Avec des avancés et progrès dans l’autonomisation et l’égalité du genre plus rien ne sera comme avant pour les femmes. Le mouvement en cours leur donne tous les droits mais aussi la jouissance de ces droits. Les résultats attendus de cette révolution dans les prochaines années seront spectaculaires pour les femmes, celles des campagnes en particulier » a-t-elle conclu.
Seydou Karamoko KONÉ