Naissance du premier bébé sous la couverture de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) : Son père, un enseignant, très comblé, a baptisé la fillette Hawa \”AMO\” Konaté

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Personne ne connaît l’importance de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) mieux que l’enseignant, M. Konaté, qui n’a eu à payer que 5 721 FCFA sur un montant total de 21 400 FCFA de frais d’accouchement de son épouse, Korotoumou Diakité, qui a mis au monde une fillette, le 17 juin dernier, à la maternité du Centre Universitaire de l’Hôpital Gabriel Touré. Pour manifester sa satisfaction par rapport aux avantages de l’AMO, M. Konaté a tout simplement baptisé son nouveau-né Hawa "AMO".

La mise en œuvre de l’Assurance Maladie Obligatoire se poursuivra et nous respecterons le choix de tout un chacun. Nous ne cesserons jamais de discuter avec nos partenaires". Ces propos sont du ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Harouna Cissé, prononcés le 21 avril 2011 sur le plateau de l’ORTM où il a longuement commenté la déclaration du gouvernement sur l’Assurance Maladie Obligatoire, instituée par la loi N°15 du 26 juin 2009.

En effet, l’Assurance maladie obligatoire, faut-il le rappeler,  est fondée sur la solidarité, la contribution, la mutualisation des risques et le tiers payant, permettant ainsi aux bénéficiaires d’accéder aux soins de santé à moindre coût. Ce mécanisme d’assurance, garanti par l’Etat, a été adopté suite à un processus de dialogue soutenu entre les organisations des travailleurs, le patronat, la société civile et les pouvoirs publics, afin d’en assurer les meilleurs succès.

Les cotisations et les immatriculations ont démarré en novembre 2010 et les cotisants bénéficient, depuis le 1er mai dernier, des prestations de l’AMO. Pour ce faire, la Caisse nationale d’assurance Maladie (CANAM) avait pris toutes les dispositions nécessaires pour mieux satisfaire les prestataires. M. Konaté, enseignant de son état et son épouse, Korotoumou Diakité, ne diront pas le contraire. Ils viennent de bénéficier des avantages de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) à l’occasion de la naissance de leur fille, le vendredi 17 juin dernier à la maternité du Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré.

 La mère, Kotomoutou Diakité, âgée d’une quarantaine d’années a été assistée,  lors son accouchement, par le gynécologue Mamadou Diallo. Selon nos informations, elle est la première femme admise à la maternité de l’hôpital Gabriel Touré sous le couvert de l’Assurance maladie obligatoire. Vu son âge relativement avancé,  elle devait passer par un ensemble d’examens comme l’analyse sanguine, l’échographie, la radiographie et payer les médicaments liés à l’accouchement. Ainsi, l’assuré, son époux M. Konaté, n’a payé que 600 FCFA comme frais d’analyse biologique du sang contre 2 000 FCFA et 2 100 FCFA sur 7 000 FCFA pour l’échographie obstétricale.

Pour les ordonnances, l’enseignant n’a déboursé que 1 896 FCFA contre 9 400 FCFA.

Au bureau des entrées, il n’a payé que 1 125 FCFA sur 3 000 FCFA. Sur un montant global de 21 400 FCFA, l’heureux père n’a payé que 5 721 FCFA. Très comblé, il a décidé de baptiser son enfant Hawa "AMO" Konaté.   Pour ceux qui ne le savent pas, l’Assurance maladie obligatoire prend en charge les frais de consultations générales ou spécialisées, de soins médicaux, d’imagerie médicale, de médicaments (essentiels de type générique ou spécialisés si nécessaire), des  analyses de laboratoire, des soins dentaires (sans prothèses) et  de maternité à hauteur de 80% pour les hospitalisations et 70% pour les soins ambulatoires.

Les taux de cotisation sont : Etat employeur : 4,48 %, Employeur privé : 3,50%, Fonctionnaires/salariés : 3,06% et Retraités/Veuves : 0,75 %. Un ticket modérateur  (payé par le bénéficiaire) est institué. Il constitue le reliquat non pris en charge par l’AMO, soit 20 % et 30 %, respectivement pour l’hospitalisation et l’ambulatoire.

Parlant du taux des cotisations, le ministre du Développement social avait pris des exemples concrets. Un cadre A en début de carrière, disposant d’un salaire mensuel de 116 093 FCFA, doit payer mensuellement 3 552 FCFA, l’Etat paye 5 201 FCFA pour son compte. Un cadre B2 doit s’acquitter de la somme de 2 308 FCFA et l’Etat versera 3 378 FCFA. Un cadre B1 doit payer 2 034 FCFA pour son compte, et l’Etat déboursera 2 978 FCFA. Un cadre C avec un salaire de 49 943 FCFA à titre d’exemple doit débourser 1528 CFA et l’Etat 2 237 FCFA. Pour un retraité disposant d’une pension de 100 000 FCFA, il ne lui est prélevé que la modique somme de 750 FCFA par mois.

 A souligner que, quelle que soit la taille d’une famille, la fréquence des maladies et les montants des frais médicaux ou d’hospitalisation, l’AMO s’en charge.

 Parallèlement à l’AMO gérée par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM), l’Etat a mis en place le Régime d’Assistance  Médicale (RAMED), qui prendra en charge gratuitement la couverture médicale des personnes dépourvues de revenu, communément appelées "les indigents". Ce régime d’assistance médicale est géré par l’Agence nationale d’assistance médicale (ANAM).

Alou B HAIDARA

 

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