Alors qu’un comité syndical existe déjà au sein de Securicom Protect SARL affilié à l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), d’autres agents travaillant à l’aéroport de Bamako-Sénou ont décidé de créer un autre comité affilié à la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) et dénommé comité syndical des agents de sûreté aéroportuaire Securicom SARL.
L’assemblée générale constitutive est même prévue ce vendredi 21 février 2014. Il se trouve que suite à de nombreuses plaintes de certains usagers de l’aéroport, la direction est dans la dynamique de muter certains agents. Elle a même déjà muté 13 des 74 agents qui y travaillent. Le nouveau comité syndical voit en cela une guerre contre le syndicat et depuis c’est un bras de fer entre les deux parties.
Aussi, les usagers se plaignent de spoliation et de disparition de bagages. Sans accuser qui que ce soit, la direction a décidé de réaménager son personnel pour redorer son blason. Elle estime que les disparitions des bagages ne peuvent se faire que par le fait d’un réseau, une complicité.
La direction de Securicom estime que ce réaménagement du personnel permettra de pallier le manque de vigilance.
Cette décision n’ayant pas plu aux mutés qui figurent dans le tout nouveau syndicat mis en place et affilié à la CSTM et dont l’assemblée générale constitutive est prévue pour ce vendredi 21 février 2014, ils ont décidé de déplacer le débat sur le terrain syndical.
C’est ainsi qu’ils ont saisi la CSTM à laquelle leur comité syndical est lié en l’occurrence la Fédération de l’habillement des cuirs et peaux et gardiennage. Cette Fédération qui a écrit à la direction de Securicom le 18 février dernier pour le prier “de bien vouloir revoir ces affectations qui dans le fond présente des équivoques et ne servent pas le climat social”.
Lettre à laquelle, le directeur général de Securicom, Mamadou Sidibé, a répondu en précisant que “la nature et la spécificité de notre activité professionnelle qui est d’offrir à notre clientèle une solution globale de sécurité nous impose : une formation de base commune à tous nos agents ; une mobilité de notre personnel qui est le gage de la vigilance et du maintien du professionnalisme nécessaire dans ce genre d’activité, ex : la mobilité des corps de l’état : police, gendarmerie”. C’est dire qu’entre les deux parties, c’est désormais un bras de fer.
A. D.