Multiplication d’accidents de circulation : Les piétons en payent un lourd tribut

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Au Mali, il a été établi que les conducteurs n’accordent aucun respect aux piétons quand bien même ces derniers font aussi partie des usagers de la route. C’est pourquoi, des points de passage leur sont réservés permettant de traverser la route sans risque. Mais, rares sont des conducteurs qui prennent en compte cet aspect.

Quelles les raisons susceptibles d’expliquer cet état fait ? La méconnaissance ou la mauvaise volonté de certains conducteurs à respecter les règles les plus élémentaires ? La réponse à cette interrogation importe peu au regard des dégâts. En effet, aujourd’hui, les piétons sont victimes de divers types d’accidents de circulation dont les conséquences causent des morts ou laissent souvent des séquelles irréversibles.

Certains piétons et motocyclistes affirment que les conducteurs sous l’effet des substances agissant sur le système nerveux central sont à l’origine des accidents qui surviennent à longueur de journée. Une accusation rejetée par les conducteurs qui soutiennent que les accidents se font loin des passages piétons. Certains vont jusqu’à dire que les piétons ne sont pas prioritaires et qu’ils ne doivent pas s’arrêter pour permettre à ces derniers de traverser la route.

Du coup, le non respect des règles de la route qui se traduit par le manque d’éducation, la conduite en état d’ivresse et l’utilisation du téléphone au volant sont les principales causes des accidents au Mali. S’ajoutent les conduites non qualifiées (des femmes et apprentis ne maîtrisant pas le volant) et la délivrance frauduleuse du permis de conduire. Mieux, certains conducteurs pensent être plus puissants que la police une bonne partie de laquelle passe la journée à se livrer au racket qu’à se soucier de la sécurité des usagers.

Face à certains policiers corrompus, ces citoyens n’hésitent pas à piétiner la loi comme bon leur semble. Se croyant au dessus de la loi, ils ne sont nullement inquiétés dans un pays où quelle que soit la gravité de la faute commise, la sanction prévue se limite à verbaliser les contrevenants. Pour endiguer ce phénomène, il faudrait que :

-Les autorités diffusent sur les ondes radio et chaines de télévision des spots de sensibilisation sur les dangers de l’insécurité routière.
-Les autorités scolaires insèrent la notion du code de la route aux programmes de tous les ordres d’enseignement.
-Les autorités politiques et administratives organisent aussi des campagnes de sensibilisation dans le milieu rural. Car, il s’est avéré que les piétons de beaucoup de nos villages sont aussi victimes de nombreux accidents mortels surtout ceux situés au bord des routes nationales.
-Les plus hautes autorités appuient les structures publiques et privées en charge des questions de sécurité routière telles que : l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER), la Compagnie de la circulation routière (CCR), la Gendarmerie au niveau des postes de contrôle et de sécurité en les dotant de moyens adéquats. Ces mesures permettront d’atténuer considérablement l’insécurité routière qui prend de plus en plus de l’ampleur dans notre pays.

Nouhoum Konaré

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1 commentaire

  1. Cher journaliste pourquoi citer nommement les “FEMMES”, le terme “NON QUALIFIES” serait plus approrié car cela concerne tout le monde et donc pas seulement les femmes et les apprentis.

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