Les évènements du 22 mars 2012 ont laissé entrevoir une possibilité de changement et un nouveau départ pour le Mali. Et cela, pour tous ceux qui ont un souci réel pour le Mali et son avenir. Mais, c’est sans compter avec les forces politiques rétrogrades œuvrant au maintien de l’ordre établi qui avait conduit notre pays à la perte et à l’occupation des deux tiers de son territoire national. Avec leurs soutiens extérieurs, elles ont miné et compromis la transition, installant ainsi le pays dans une situation plus catastrophique qu’avant le 22 mars 2012. C’est partant de ce constat que le Mouvement «Appel pour rebâtir la Maison Mali» a été porté sur les fonts baptismaux.
Invité dans l’après-midi de dimanche dernier sur le plateau de la Radio Klédu dans l’émission «Zone de vérité» du célèbre animateur Djély Mady Konaté alias Yély Fuzo, le président dudit Mouvement, Alou Diarra, a convaincu plusieurs auditeurs. Sur des thèmes d’actualité touchant à la vie de la Nation, tels que la problématique de l’éducation, la gouvernance politique et les enjeux de l’élection présidentielle au Mali, il a été on ne peut plus clair.
Selon M. Diarra, loin de son Mouvement la prétention de participer au «festin», son combat n’est guidé que par l’action patriotique, c’est-à-dire par l’amour pour le Mali. En effet, les responsables du Mouvement sont partis du triste constat selon lequel le pays vit la pire crise de son histoire contemporaine, qui n’est que la conséquence de l’exacerbation de la mal gouvernance avec son lot de corruption, de clientélisme, de népotisme, de mensonge, d’impunité, de gabegie, de fraudes, d’injustices…
A l’en croire, avec l’élection présidentielle du 28 juillet prochain, les restaurateurs de l’ordre ancien qui cherchent à renouveler leur bail à la tête du pays, distillent dans l’opinion publique que le prochain président de la République ne sera pas élu par le peuple souverain, mais plutôt désigné et imposé par l’extérieur. Ce qui semble une injure pour les Maliens dont la plupart ne sont pas de cet avis. Pour barrer la route à ces prédateurs de la République, il faut impérativement un sursaut national et un éveil des consciences des Maliens. «Prenez leur argent, leurs pagnes, leur thé, leurs tee-shirt…, mais votez pour celui qui semble capable de bien gérer le pays», disait un auditeur lors de l’émission «Zone de vérité», pour qui c’est de l’argent volé au peuple malien.
Osons le dire, le combat que le Mouvement «Appel pour rebâtir la Maison Mali» entend mener, vise à une synergie d’action de tous les patriotes maliens pour un «autre Mali debout et prospère». C’est pourquoi son président, Alou Diarra, demande à tous ceux qui sont indignés par la crise actuelle, à ceux qui sont révoltés contre la misère morale de notre société, à ceux qui souhaitent pour ce peuple un avenir radieux, de fédérer leurs efforts, de mettre en commun leurs énergies et leurs intelligences pour rebâtir la maison Mali.
«Quand la patrie est dans la tourmente, opter pour l’indifférence est condamnable. La place des patriotes n’est pas en dehors, mais au centre de l’action. Chaque citoyen peut exprimer ses nuances et ses spécificités, tous doivent former un véritable bloc autour de l’essentiel: la volonté partagée de changement», a conseillé M. Diarra.
Aussi, exhorte-t-il les Maliens à éviter le piège de la course solitaire. Et pour cause, il est persuadé que c’est «en formant une équipe soudée que nous libérerons notre pays des griffes des prédateurs et que nous gagnerons la bataille de la paix, de la stabilité, de la dignité et de la cohésion nationale». C’est à ce seul prix, explique-t-il, que «le Mali sera un pays véritablement démocratique qui met un accent particulier sur la sauvegarde de l’intérêt général, comme garant des intérêts particuliers. Un pays qui opte pour la préservation du capital humain, la sécurité alimentaire et la santé ; un pays qui offre une égalité de chance à tous ses enfants, qui assure le plein exercice des libertés individuelles et collectives ; un pays qui s’engage résolument dans la voie d’un développement harmonieux et équilibré».
Qui est Alou Diarra ?
Natif de Ségou, Alou Diarra est professeur d’histoire et de géographie de l’enseignement secondaire, actuellement à la retraite. Il a étudié au Lycée Askia Mohamed et à l’Ensup (École normale supérieure). Il a aussi enseigné au Lycée de Sévaré, au Lycée Askia Mohamed. M. Diarra a été Proviseur du Lycée de Dioïla, du Lycée Askia Mohamed, du Lycée Monseigneur de Monclos de Sikasso, du Lycée Mamadou Sarr et Directeur de Cap, où il a pris sa retraite. En outre, le président du Mouvement «Appel pour rebâtir la Raison Mali» a eu à exercer des activités politiques, puisqu’il a été Secrétaire général des professeurs d’enseignement secondaire, général, supérieur et de la recherche scientifique.
Basile ESSO