Mouvement Agir Ensemble : Pr. Clément Dembélé flatte l’éveil des consciences

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Le professeur Clément Dembélé a animé une conférence de presse pour faire le point de sa tournée à l’intérieur du pays. Pour lui, les problèmes des Maliens se situent à tous les niveaux. “Et on ne peut pas gérer ces problèmes sans se rapprocher d’eux”.

Au cours d’un périple à l’intérieur du pays, plus précisément à Yorosso, Nara, Nioro, Koutiala ; aux frontières du Burkina et de la Mauritanie, le Pr. Clément Dembélé a pu rencontrer 27 860 Maliens pour s’enquérir des problèmes auxquels ils sont confrontés. “Le problème des Maliens, c’est à tous les niveaux”, croit-il savoir.

“Le Malien ne mange pas à sa faim. Il n’y a plus d’éducation, car on forme pour devenir chômeur. Le secteur agricole manque d’accompagnement sincère. La corruption est à son paroxysme. La sécurité se dégrade du jour en jour et 60 % des Maliens n’ont pas accès à la santé de base”, regrette le président du Mouvement Agir ensemble.

Malgré ces problèmes, il y a une prise de conscience qui s’opère. “Il y a une évolution de conscience. Ils ont compris que les discours des politiciens sont opposés aux réalités sur le terrain. Ils ont compris qu’il ne faut plus vendre votre dignité à cause de 10 000 F CFA. Il ne faut plus vendre cinq ans de sa vie pour du thé et des pagnes”, déclare M. Dembélé.

Pour le professeur, le Mali ne peut pas être géré dans les bureaux. “On ne peut pas établir un projet de société étant dans les bureaux, il faut aller voir les Maliens, les écouter, chercher à comprendre les diversités culturelle, ethnique pour la bonne gestion du pays. On ne doit pas consulter son parti politique pour la gestion du pays”, décrète-t-il.

L’objectif de cette concertation nationale est d’élire un président soucieux du problème des Maliens. “La finalité c’est que 2018 le peuple malien donne son candidat, que ça ne soit pas le candidat de quelque parti politique que ça soit, encore moins le candidat fabriqué par des puissances étrangères. Il faut un président qui va installer le dialogue entre le sommet et la base”,  exige M. Dembélé

Moctar Dramane Koné

Stagiaire

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