A quelle sauce serons-nous manger mardi ? Djallonké, Bali-bali ou autre, le bélier ne veut pas entrer dans la danse, il a pris ses distances, il est en confinement. Le quatre-pattes coûte au moins 200 000 francs, plus que deux salaires, et pourtant, il faut qu’il apparaisse. Même si le ruminant n’est pas vacciné, même s’il est masqué, même s’il est rabougri ou avec une patte cassée. Rêve ou cauchemar ? Peu importe la provenance du quadrupède, que ce soit Dinangourou ou Farabougou, Menaka ou encore Aguelhoc ! L’herbe n’est pas verte partout .Si le bélier ne bêle pas lundi, on ne s’en tirera pas à bon compte, Madame va protester comme tout syndicat qui se respecte et les enfants vont bouder et marcher comme un peuple à moitié rassasié. Mais nous ne sommes ni intrépides ni des moutons de Panurge. Nous ferons appel – pas à la Russie -mais à la Chine. Pékin sait tout faire, même les moutons made in China.
Moïse Traoré
(journaliste, ORTM)
TABASKI
A part le mouton, RAS
L’heure est aux préparatifs pour la fête de tabaski dans les différents marchés de Bamako. L’occasion est mise à profit pour l’achat des condiments pour le repas de la journée de la fête. Malgré la cherté des denrées, les ménagères s’activent afin de satisfaire les familles.
12 heures. Le marché de Sougounikoura grouille de monde. Vendeuses et clients s’activent. La circulation devient dense. Les commerçants ambulants, clients, véhicules et les transporteurs de bagages s’entremêlent, se frayent des passages. Le marché est assez fourni en denrée et légumes.
Mme Tangara Aminata Diallo affirme qu’il est difficile d’acheter avec la hausse des différents produits. « Je suis venu acheter mes condiments pour le jour de la fête car il faut se lever tôt pour préparer. Cette année tout est cher. On ne peut rien acheter. Malgré tout, dans mon panier j’ai pu acheter des oignons, des tomates, des aubergines, de l’huile, carotte et quelques épices pour couronner le tout. Cette année il y a les condiments frais », souligne-t-elle.
La fête intervient à un moment où le prix des produits de première nécessité connait une flambée. Avec les doléances et les cris de cœur de la population, il y a eu une réduction sur le kilogramme de la viande à Bamako pour une durée de deux mois.
Cette question de cherté reste toujours un sujet de discussions et depuis des années la population nourrit l’espoir de sortir définitivement de cette situation. Il faudrait aussi que les hommes songent à revoir leurs contributions en attendant le changement de la situation.
Aïchatou Konaré