L’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et le Syndicat National des Administrateurs civils (SYNAC) ont organisé, le vendredi 31 mai 2013 à la bourse de travail, une conférence de presse. L’objectif de ce point de presse était de protester contre le projet de décret déterminant les conditions de nomination et les attributions des chefs de circonscriptions administratives, pris par le ministre en charge de l’administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire. Les administrateurs civils craignent une discrimination injuste au profit des militaires et policiers…
La Gouvernance administrative du Mali depuis 1999 est marquée par la décentralisation et il est fort probable que ce mécanisme soit un des leviers sur lesquels l’Etat va s’appuyer pour régler durablement le conflit du Nord notamment par une plus grande responsabilisation des communautés dans la gestion des affaires locales. Dans une telle approche, l’Administration du Territoire a besoin d’administrateurs rompus à la mise en œuvre des concepts de déconcentration et de décentralisation : telle est l’appréhension du syndicat national des administrateurs civils ; laquelle ne semblerait pas celle du Ministre de tutelle Moussa Sinko Coulibaly. C’est en tout cas, le constat qui découle du bras de fer déclenché entre le ministre et le SYNAC suite au projet de décret déterminant les conditions de nomination et les attributions des chefs de circonscriptions administratives. Lequel projet favoriserait la nomination des militaires et policiers à tous les niveaux de circonscription pour des raisons justifiées par la sécurité du coté des autorités.
Pour les administrateurs civils, cette tâche est loin d’être la mission des forces armées et de sécurité. Selon le secrétaire général du SYNAC, Monsieur Gaoussou Coulibaly, l’adoption dudit projet se traduira indubitablement par la relève sans motifs de nombreux Préfets et Sous-préfets qui ont traversé avec courage, en y laissant la vie pour certains, toute la période de forte tension ayant précédé l’invasion du Nord par les bandits armés. Toujours selon lui, une liste noire de chefs de circonscription à relever existerait d’ores et déjà à cet effet et de nombreux militaires attendraient impatiemment de les remplacer.
Dramane KONTA
En ce temps de guerre ou les gens viennent mourir pour le Mali,ce n’est pas bon pour notre image que des militaires se bousculent pour etre nommés à des postes civils
Comments are closed.