On aurait dû assister à l’incarcération de deux Premiers ministres de l’ère IBK si l’interpellation de l’ancien maire de la Commune IV, Moussa Mara, avait tourné autrement. Cité dans une affaire de scandale foncier dans la municipalité qu’il dirigeait, l’ancien chef du gouvernement, après avoir été longtemps épargné au contraire de ses collaborateurs, a finalement été atteint par les enquêtes. L’égalité de traitement n’aura été que de courte durée puisqu’à la différence d’autres anciens en détention, Moussa Mara s’en est sorti sans séjour à la Maison Centrale d’Arrêt. Il se raconte qu’il est frappé par une mise en examen mais poursuivi non-détenu dans une affaire dont il constitue pourtant la pièce maîtresse selon les dénonciations d’un certain audit domanial. Son statut d’ancien Premier ministre est visiblement passé par-là, alors qu’en prison séjourne un autre ancien Premier ministre qui offre toutes les garanties pour jouir d’un privilège similaire. Soumeylou Boubèye MaÏga, il s’agit de lui, est soumis à un régime carcéral dans toute sa rigueur, en dépit de sonnettes d’alarme de ses avocats sur la fragilité de son état de santé. Même le privilège d’une détention au Camp 1 de la Gendarmerie ne lui est pas accordé, au mépris de son statut d’ancien directeur de la Sécurité d’Etat
La Rédaction