Ce que j’avais à dire en pareille circonstance a été déjà dit par le juge Moussa Abdoulaye Diarra de Yanfolila (l’un des nominés). Mais, je voudrais dire aux agents des services publics que nous sommes, qu’être intègres n’est pas un mérite particulier. C’est ce qui est normal, c’est ce qui est attendu de nous. Ne pas être intègre, c’est ça l’anormalité, l’exception.
Cette anormalité occupe tellement le terrain que, aujourd’hui, l’absence d’intégrité avec son corollaire comme la corruption au sens général, la relation prédatrice avec la chose publique, le problème matriciel est devenu le père et la mère de tous les problèmes que le Mali rencontre. C’est pourquoi nous devons tous et chacun nous élever contre ce fléau (corruption) qui nous empêche de réussir et de parvenir à l’instant de bonheur auquel nous donne droit notre être d’humain sur terre.
Je voudrais dire, sans prétention, que notre vocation est de servir le peuple. Nous sommes des serviteurs. Je salue cette initiative d’Accountability Lab Mali (ALAB) qui nous permet de sortir des sentiers battus. Au lieu de chaque fois sortir la menace de la sanction, il est important que nous reconnaissions par moment la vertu du travail bien fait. C’est aussi une façon de faire avancer le pays.
Propos recueillis par
Moussa Bolly