Le Mali est à la croisée des chemins, balloté entre trois événements majeurs à savoir les pourparlers inter maliens d’Alger, la lutte contre la maladie à virus Ebola et le contrôle physique des agents de l’état. Il se débat comme un beau diable pour trouver une issue heureuse à ces problèmes.
Si le premier enjeu à savoir les pourparlers inter maliens n’a pas produit les résultats escomptés d’où la rupture entre les différents interlocuteurs pour divergence d’opinion sur le statut politique de L’entité que les groupes armés ont nommé AZAWAD. A défaut de l’indépendance, les groupes armés du Nord défendent mordicus l’idée du Fédéralisme.
Les deux autres à savoir l’Ebola et le contrôle physique des agents de l’Etat font couler beaucoup d’encre et de salives.
En effet, après la découverte du premier cas avéré de maladie à virus Ebola à Kayes, au sud du Mali, la panique et la psychose ont gagné la population du Mali surtout après la mort de la patiente. Quelques jours après ce premier cas, d’autres ont été découverts, liés à un patient guinéen rentré au Mali et admis dans une clinique privée de Bamako sans que les autorités Maliennes ne le sachent. Ce deuxième cas et surtout la négligence notoire qui a été constatée, a fait jaser plus d’un à commencer par le leader de l’opposition qui a demandé purement et simplement la fermeture pour un mois de la frontière avec la Guinée afin de prendre toutes les dispositions de surveillance et de contrôle des voies d’accès. Les autorités Maliennes ont répondu à Soumaila par un non, mais elles ont tout de même pris les dispositions en équipant et en accentuant le contrôle à la frontière pour qu’il n’yait plus des cas suspects et avérés.
Quant au contrôle Physique des agents de la fonction publique, il se passe dans un tel désordre que certains se posent la question si l’Etat n’est pas à court d’argent pour payer les fonctionnaires. Pour preuve certains agents ont été contrôlés depuis plus d’une semaine, mais ils n’ont eu jusque là aucun kopeck. Les enseignants qui sont les plus nombreux se considèrent être déjà en congés de Noel eu égard au nombre et au rythme de travail des contrôleurs (50 à 100 personnes par jour).
Les commerçants importateurs des marchandises n’échapperont pas au contrôle dans la mesure où il ya un déficit budgétaire dû au gel de l’aide que les partenaires financiers nous donnent, donc pour combler ce vide les autorités se sont rabattues sur les services financiers nationaux pour renflouer les caisses.
Youssouf Sissoko