Mot de la semaine : COMMEMORATION

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De la crise au nord, à la lutte contre la corruption, en passant par l’emploi des jeunes et l’accès d’un plus grand nombre de maliens aux services sociaux de base, le peuple est tout simplement déçu. Les fruits ne sont pas en train de tenir la promesse des fleurs. Le mythe IBK semble être tombé seulement après deux ans d’exercice du pouvoir. Le bilan pour bien des maliens, qui tirent le diable par la queue, est très en deçà de leurs attentes.  Cette troisième année qui commence sera-t-elle enfin l’année de la bonne gouvernance ? Sinon le constat est fait par le président de la République lui-même qui a reconnu publiquement des cas de malversations financières et des manquements graves à la loi ? IBK va-t-il enfin  gratifier ses électeurs et tout le peuple malien des décisions courageuses à l’entame de cette troisième année charnière de son mandat ? Il lui faudra d’abord débarquer du gouvernement tous ces Ministres à scandales, puis les livrer ainsi que tous les autres malfrats de la République dont la culpabilité aura été établie par une bonne justice au prétoire. La crise au nord qui est entrain de s’enliser poussera-t-il enfin IBK au cours de cette troisième année à accéder à la demande de l’Opposition d’organiser une concertation nationale afin d’avoir une même lecture et seule vision pour la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation de Bamako issu du processus d’Alger ? Voici toute une série de questions que nous soumettons au président de la République, si un tant soit peu il voudrait encore bien redorer le blason de son pouvoir terni par une gestion peu reluisante, caractérisée, non seulement  par des scandales à répétition, mais aussi et surtout  par une corruption à ciel ouvert doublée d’une gestion inappropriée de la crise au nord. Des signes annonciateurs d’un vrai réveil du président sont souvent perceptibles dans ses discours. IBK que nous avons tant admiré sous le président Alpha O Konaré semble, à présent, avoir compris beaucoup de choses. A sa décharge, deux faits majeurs, à savoir : la rencontre avec l’Opposition, toute chose qu’il avait refusé auparavant au chef de file de l’Opposition et sa visite de cinq jours sur le terrain loin des conforts de son avion présidentiel dans la région du Kénédougou où il a posé les premières pierres de grands chantiers véritablement  « made by IBK » pour le « Bonheur des Sikassois ». Par ces deux actes, IBK semble avoir pris de bonnes résolutions pour le reste de son mandat dont la grande porte de sortie est de le terminer comme le second Mandela d’Afrique.  Un adage populaire dit qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il vous reste donc encore trois ans, M. le président, pour prouver au vaillant peuple malien qu’il ne s’était pas trompé de choix. « Pour l’Honneur et le Bonheur des Maliens » que vous avez promis proposez-nous des solutions aux multiples questions que l‘on se pose. Puisse le DIEU de Moise, de Jésus et de Mohamed, notre Grand Architecte vous donner une Santé de fer, la Sagesse de Salomon pour comprendre ce qui n’est pas évident pour tout votre entourage et surtout la promptitude de l’Aigle pour faire face aux immenses challenges du Mali post-crise. Les plumes qui vous « châtient » ne sont pas de ceux qui vous aiment le moins. Votre tort avec lequel l’Histoire vous jugera pourtant est d’avoir été à la place où vous êtes au mauvais ou au bon moment, qui dépend de comment vous percevez et gérez les problèmes du Mali éternel.  JOYEUX ANNIVERSAIRE, MISTER PRESIDENT !

Youssouf Sissoko

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