Né des cendres de l’ancien mouvement révolutionnaire pour le redressement national, le Mouvement pour le Redressement National (Morena) entend apporter sa pierre pour la construction du devenir et de l’avenir de la nation. C’est du moins ce qui a découlé du deuxième congrès ordinaire du Mouvement pour le redressement national, tenu ce samedi 3 mars 2018 à Bamako.
Selon le secrétaire général du parti M. Moustapha Camara, les activités du congrès ont commencé depuis le 20 janvier 2018 avec la mise en place de six commissions de travail. Le bureau politique est composé de 21 membres dirigés par le président Naby Ibrahima Togola. « Le congrès exhorte le gouvernement du Mali à entreprendre des actions concrètes dans la lutte contre le terrorisme, de se montrer ferme dans l’application des accords de paix et la réconciliation nationale. Il demande au gouvernement de multiplier les efforts pour réduire le chômage des jeunes, mettre tout en œuvre pour renforcer la cohésion nationale et assurer l’indépendance de la justice », a souligné le secrétaire général du Morena.
Après avoir rendu un vibrant hommage au premier grand parti panafricain, US-RDA et le parti de l’Apartheid l’ANC, le président du Morena Naby Ibrahima Togola a fait savoir que ce mouvement a pour objectif de prôner une société ou le panafricanisme a eu raison du colonialisme et ou le néo-panafricanisme peut aussi barrer la route au néo-colonialisme. Ce deuxième congrès marque une étape importante pour notre mouvement. Notre démarche est basée sur la citoyenneté, défendre et protéger les valeurs fondatrices de notre société. Quelques soient les origines de nos religions, de nos communautés, de nos couleurs de peaux, nous sommes tous les dignes fils de ce pays sans distinction. Nous défendons une démocratie laïque, chacun doit prendre conscience de l’immense chance qu’il a d’être né dans un pays démocratique. Nous devons être des citoyens acteurs de cette démocratie. Parce le Mali ne deviendra que de ce que nous en ferons. Faut-il choisir entre une société figée, immobile ou une société de droit et devoir dont les valeurs chèrement acquises sont inlassablement protégées et défendues. Nous sommes et nous serons mobilisés en faveur des actions citoyennes. Le Mali a besoin d’un nouveau projet de société, comment peut-on évoluer dans une société de mauvaise gouvernance ? Le Mali a un grave problème de morale publique, de fraude, de détournement de deniers publics, corruption, gabegies qui ne font que miner les fondements de notre société. Le peuple ne se reconnait plus dans les actions de l’Etat. Il nous faut un nouvel ordre socio-politico-économique.
Moriba Camara