Mopti : un joyau architectural dédié aux artisans

Bâti sur une superficie de 2 hectares 80 ares et 14 centiares, le village artisanal de Mopti est un outil moderne, convivial et fonctionnel pour la relance économique de la 5^ème région. Entièrement financé sur le budget national, l’infrastructure a coûté 1 758 960 592 Fcfa et comprend une zone de production, une zone d’exploitation vente, une zone d’animation et une zone des bureaux.

Nous sommes le lundi 1^er septembre 2014 à Mopti. Le président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, préside la cérémonie d’inauguration du village artisanal de Mopti. En présence du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Berthé Aïssata Bengali, du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Mahamane Baby, ceux de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, du Travail et de la fonction publique, Moussa Bocar Diarra, et des autorités administratives et communales de la région de Mopti.

Bâti sur une superficie de 2 hectares 80 ares et 14 centiares, le village artisanal de Mopti est un outil moderne, convivial et fonctionnel pour la relance économique de la 5^ème région. Entièrement financé sur le budget national, l’infrastructure a coûté 1 758 960 592 Fcfa et comprend une zone de production, une zone d’exploitation vente, une zone d’animation et une zone des bureaux.

Le ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Berthé Aïssata Bengali, rappelle que l’artisanat joue un grand rôle dans la vie économique, sociale et culturelle du Mali. Selon elle, il représente 40 à 46% de la population active et sa contribution au produit intérieur brut est d’environ 15%. Cependant, Berthé Aïssata Bengali a souligné que le secteur est confronté à d’énormes difficultés qui ont entravé son épanouissement. Elle a cité, entre autres, le manque d’organisation et d’intégration professionnelle ; la précarité des entreprises ; la faiblesse des moyens de production et de promotion et le manque de débouchés. C’est pour toutes ces raisons que, dit-elle, dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action du document de politique nationale du développement du secteur de l’artisanat, son département a mis en place un vaste programme de construction de 9 villages artisanaux dans les capitales régionales et le district de Bamako.

Par ailleurs, le ministre Bengali a fait savoir que le village artisanal de Mopti se justifie par le dynamisme et la diversité de l’offre artisanale et touristique de la 5^ème région. Elle a expliqué que le village artisanal, espace privilégié de conservation de savoir-faire traditionnel, constituera un produit d’appel touristique pour les visiteurs nationaux et étrangers.

Un appel touristique

«Notre présence à Mopti vise à illustrer notre engagement à faire de l’artisanal un pilier de relance et d’épanouissement social et culturel de notre pays. L’artisanat a souffert des crises et joue un rôle dans la relance économique, sociale et culturelle malgré ces difficultés. Il s’agit pour nous d’encourager les différents acteurs à poursuivre cette dynamique qui parviendra à terme à soutenir les petites et moyennes entreprises», a déclaré le président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé. Avant de féliciter le gouvernement et l’ensemble des partenaires pour la réalisation de l’ouvrage sur le budget national. Selon lui, ce village artisanal constituera pour les visiteurs nationaux et les étrangers un appel touristique et contribuera à la relance économique. Il a enfin lancé un appel afin que les amis du Mali viennent à Mopti pour voir les gestes touristiques.

Pour le maire de la commune de Mopti, Oumar Bathily, l’inauguration de cet important ouvrage constitue un élément important du secteur de l’artisanat dont l’importance sur le plan économique et culturel n’est plus à démontrer. Porte d’entrée du tourisme au Mali, Mopti regorge, selon lui, divers produits artisanaux. Il a indiqué que ce village artisanal a pour objectif, la formation des artisans, l’organisation et la diversification de la production et la commercialisation des produits.

Le maire Oumar Bathily a rendu hommage à tous les partenaires techniques et financiers, tout en rassurant que les artisans de Mopti feront bon usage de cet édifice afin de faire du secteur de l’artisanat un des moteurs du développement économique et social du Mali.

Quant au président de l’Apcm, Mamadou Minkoro Traoré, le problème d’espace pour les activités artisanales se pose aujourd’hui avec beaucoup d’acuité dans toutes les localités du Mali. Cette situation, dit-il, pénalise énormément non seulement les artisans, mais aussi les consommateurs et singulièrement les touristes étrangers à Mopti, quand on sait que la Venise malienne est un haut lieu du tourisme. Il a, au nom des artisans de Mopti et du Mali, remercié les autorités pour leur soutien au secteur de l’artisanat du Mali. Avant de lancer un appel aux artisans de prendre soin de cet joyau architectural pour lui donner toute sa plénitude. Il a enfin salué le ministre de l’artisanat et du tourisme pour son accompagnement au secteur de l’artisanat et du tourisme au Mali.

Notons que la pose de la première du village artisanal de Mopti a eu lieu en 2010.

Diango COULIBALY

Djenné et Bandiagara : la maison des artisans inaugurée

Le président de l’Assemblée nationale Issiaka Sidibé a inauguré, le lundi 1^er et le mardi 2 septembre, la maison des artisans de Bandiagara et de Djenné. Le Coût total de chacune de ses infrastructures s’élève à 300 millions de Fcfa. C’est le fruit du partenariat entre le ministère de l’Artisanat et du Tourisme, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle et le Royaume du Danemark.

La cérémonie d’inauguration de ces deux maisons des artisanats s’est déroulée en présence des ministres de l’Artisanat et Tourisme Berthé Aïssata Bengali, de l’Emploi et de la Formation professionnelle Mahamane Baby, de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, du Travail et de la Fonction publique, du représentant de l’ambassade du Royaume du Danemark et des autorités administratives et communales de ces deux cercles.

Construite sur les ruines de l’ancien palais de justice, la maison des artisans de Djenné, qui a coûté 283 032 991Fcfa, comprend un rez-de-chaussée (un accueil orientation, une cafeteria, une salle informatique, des bureaux, des ateliers de production, des blocs toilettes et un local de sécurité) ; l’étage (des ateliers boutiques, des bureaux, un secrétariat, une salle de réunion, des blocs de toilettes et un hall de circulation).

Selon le président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, la construction de ces maisons est le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté. D’autant qu’à l’en croire, ce sont les artisans qui créent, c’est à partir des artisans qu’on montre notre pays. «Si Bandiagara est réputé pour la merveille du pays Dogon, Djenné, c’est une ville religieuse et du tourisme. Ceci va stimuler le tourisme et c’est pour cette raison que je suis là. C’est un immense honneur pour moi de me retrouver aujourd’hui ici. Ce joyau va permettre la fixation des jeunes ici. Je suis sûr que ce bâtiment va donner le départ à quelque chose de merveille à Djenné», a déclaré Issiaka Sidibé.

Pour le ministre de l’Artisanat et Tourisme, Berthé Aïssata Bengali, doter Djenné d’une maison des artisans n’est que rendre justice aux populations de Djenneri, de Pondori et de Fakala quand on sait qu’ici, très tôt, leur génie créateur a façonné des produits artisanaux de belle facture. Il s’agit, entre autres, de la célèbre mosquée de Djenné, architecture unique en son genre ; des célèbres boucles d’oreilles peulh ; des symboliques masques Bamanan et de la légendaire poterie Bozo.

C’est pourquoi, à en croire Berthé Aïssata Bengali, son département, en partenariat avec le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, dans le cadre de la coopération Mali-Danemark, à travers le projet d’appui à la promotion de l’emploi dans le secteur privé au Mali, a jugé utile de construire une maison des artisans à Djenné. Elle a indiqué que le site est parfaitement intégré dans le circuit touristique de la ville.

Selon le 1^er adjoint au maire de Djenné, Al Habib Maïga, cette cérémonie traduit l’engouement et l’intérêt que le gouvernement et ses partenaires ont pour le développement économique, social et culturel de notre pays en général. Le choix de Mopti, Bandiagara et Djenné pour abriter ces infrastructures touristiques en est la parfaite illustration. Il a sollicité du gouvernement la réhabilitation du vieux pont de Semani à l’entrée de la ville de Djenné, qui date de la période coloniale ; la reconstruction de 12 magasins de la mairie démolis au profit du site de la maison des artisans et celle du stade du terrain municipal de Djenné en stade omnisport.

Le président de l’Apcm, Mamadou Minkoro Traoré, a affirmé que cette maison des artisans, au-delà de sa vocation de regrouper les meilleurs artisans, contribuera à leur formation et à leur perfectionnement pour l’amélioration de la qualité des produits. Il a invité les artisans de Djenné à en faire bon usage et une vitrine pour le tourisme.

Quant au président du Conseil de cercle de Djenné, Hassana Maïga, il a remercié le Royaume du Danemark qui, en quelques années à travers des projets et programmes, a fait de nombreuses réalisations dans le cercle de Djenné. Pour sa part, le représentant de l’Ambassade du Royaume du Danemark, a déclaré que «cette approche que nous soutenons, contribue non seulement à la création de l’emploi, mais également à l’augmentation du revenu de nombreuses personnes». S’adressant aux artisans de Djenné, il leur a demandé d’être imaginatifs et dynamiques pour tirer le maximum de profit de cet outil de travail et de bien entretenir la maison dans l’entente et la solidarité.

Diango COULIBALY

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