MOPAM-Malikoura : Une nouvelle association sur les fonts baptismaux

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Depuis le 22 Mars dernier et qui a vu la chute du régime d’Amadou Toumani Touré, on assiste à un éveil de conscience de la jeunesse malienne. C’est dans cet ordre d’idée qu’un groupe de jeunes et de femmes patriotes et démocrates ont décidé d’apporter leur pierre  à la construction de l’édifice nationale en créant une association : Mouvement Patriotique Malikoura (MOPAM-Malikoura).

Une manière pour eux de contribuer à la consolidation et au rayonnement de la démocratie. Soucieux de l’avenir du Mali, ces hommes et ses  femmes entendent interpeller tous les acteurs politiques pour l’avènement d’une ère nouvelle c’est-à-dire le « Malikoura ». C’est ainsi que les responsables ont tenu à rencontrer la presse nationale à la Maison de la Presse la semaine dernière. Pour Boubacar Bocoum, assurant la présidence provisoire en attendant le congrès constitutif, son association entend lutter contre les forces rétrogrades reconvertis en démocrates apatrides qui ont pillé et trahi le peuple malien. Il en a profité pour appeler à la vigilance et à la mobilisation contre toutes confiscations de la démocratie et contre toutes manœuvres de diversion, toutes tentatives d’intoxication, d’asservissement  du peuple, contre toutes confiscations de la démocratie et contre toutes atteintes aux libertés individuelles et collectives. « Ayant en mémoire, l’ultime sacrifice consacré par les martyrs tombés sur le champ de l’honneur et conscients de notre responsabilité vis-à-vis de l’histoire, force est de reconnaître qu’aujourd’hui la situation du pays se caractérise par l’émergence de forces occultes prenant en otage l’élan de sursaut national et l’aspiration du peuple au changement » a déclaré M. Bocoum. Au cours de la conférence de presse, le MOPAM-Malikoura s’est prononcé sur l’actualité brulante au Mali. Pour le président, son association est contre l’intervention militaire étrangère sous quelque forme que ce soit dans notre pays et préconise plutôt un appui logistique pour l’armée nationale. « C’est l’occasion pour nous d’interpeler les autorités du pays à prendre toute leur responsabilité afin de jeter les bases nécessaires au retour de la paix au septentrion de notre pays afin de pouvoir organiser un scrutin apaisé, libre, transparent et crédible à partir d’un fichier électoral biométrique. Au MOPAM, nous demandons au Premier Ministre et à son gouvernement ainsi qu’aux partis politiques et aux forces vives de la nation de veiller à assurer un climat de paix, d’équité et de justice » a-t-il indiqué. Comme on le voit donc depuis les évènements du 22Mars dernier, les hommes et les femmes commencent à s’intéresser à la politique contrairement aux autres années où seuls les partis politiques politiciens exerçaient ce métier. C’est dire aujourd’hui que la citation d’Albert Camus a été bien comprise par les responsables du MOPAM. « Le rôle déterminant d’un homme né dans un monde absurde est de vivre, d’avoir conscience de sa vie, de sa révolte et même de sa liberté ».
Amara Kouyaté

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