Montée de l’islamisme et du fondamentalisme au Mali : L’Etat doit impérativement assumer ses responsabilités

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Le Mali, quoique l’on dise est reconnu internationalement comme un Etat laïc où chaque citoyen a ses droits et devoirs. Certes, nos populations sont en majorité musulmanes, mais cela ne doit pas donner à des dérives islamistes, fondamentalistes et extrémistes comme on le constate dans certains pays arabes. C’est du moins l’idée que nous faisons au regard du vandalisme orchestré le 26 septembre dernier vers 4 heures du matin au nouvel hôtel «Le Flamboyant» sis à Kalancoura ACI par certains Musulmans. Les faits.

Natalia Emmanuel Dembélé, Député Adéma élu à Tominia et non moins PDG de la Radio Jèkafo a déménagé depuis 1994 à Kalancoura ACI, localité presque déserte à l’époque. Il acquiert un terrain, bâtit sa maison, et au regard des nécessités pour satisfaire les besoins des premiers habitants du quartier, il décida de mettre en place, avec l’accord de l’OMATHO, un espace culturel. «J’ai senti que les jeunes n’avaient pas de lieu pour se divertir et j’ai décidé en 2002 de créer un Centre de distraction pour eux et j’ai obtenu l’autorisation en janvier 2003. Au-delà, de ma carrière professionnelle, je suis un formateur en Karaté au Camp Para. J’ai aussi créé une salle de dojo dans mon Centre où tout le monde venait s’entraîner. Pendant ce temps, les Musulmans qui priaient à l’air libre, ont décidé de construire une Mosquée et pour la cotisation, j’ai donné 10.000 FCfa. Tout allait bien. Actuellement, il y a 7 maisons qui nous séparent. Entre temps, vu la nécessité et l’urbanisation croissante de la ville de Bamako, j’ai eu de l’OMATHO, l’agrément d’ériger ce Centre en un complexe hôtelier digne de ce nom. Chose que j’ai faite. Mais, depuis ce temps, ces Musulmans ont commencé à me harceler. Et sur demande l’OMATHO, j’ai tout vitré pour satisfaire à ce qu’ils appelaient nuisance sonore. Mais, ils ont continué à me menacer, même de mort. J’ai attiré l’attention des plus hautes autorités de ce pays sur l’imminence d’un vandalisme contre ma propriété. Nous sommes mêmes allés au Tribunal administratif. Et, au lieu d’attendre le verdict, ils ont attaqué le lundi vers 4 heures mon hôtel en criant Allah Akoubarou, Allah Akoubarou. Ils ont tout saccagé et blessé 6 de mes employés», nous explique M. Dembélé lors d’un point de presse en présence du Directeur de l’OMATHO, Martin Tessougué.

Sur les lieux, nous avons pu constater l’ampleur du sinistre. Actuellement un fort contingent de policiers tente de sécuriser le joyau en ruine et éviter la catastrophe.

Agents de la Mairie, huissiers et certaines hautes autorités y ont fait le tour, puisque ce feuilleton est brûlant. «Le dossier Flamboyant est le dossier le plus volumineux que l’OMATHO traite depuis 2002 dans le District de Bamako. A chaque fois, M. Dembélé nous a écoutés et a suivi nos consignes. Toutes les enquêtes (8 au total) de l’OMATHO, de la police et de la Mairie lui sont favorables. Etant donné qu’il a tous les documents administratifs et que ses détracteurs n’ont pas voulu attendre le verdict du Tribunal administratif, j’espère que justice sera rendue», nous explique M. Tessougué.

A en croire Natalia Emmanuel Dembélé, son investissement se chiffre à plus de 350 millions, sans compter tous les matériels (téléphones, mobiliers, téléviseurs, chaises fauteuils, appareils de sonorisation et de climatisation, ventilos et autres commodités). Il reste tout de même confiant que cette affaire sera traitée avec diligence afin qu’il entre dans ses droits (réparation, dommages et intérêts). «On ne peut pas, pour ses propres humeurs, s’attaquer aux biens des autres citoyens, en les obligeant de vivre de la même manière. Je compte sur l’Etat pour qu’on mette fin à ce genre de choses qui ternissent l’image de notre pays», soutient M. Dembélé.

D’ores et déjà, les noms des meneurs de ce vandalisme sont connus et les enquêtes se poursuivent pour mettre la main sur eux. Il est urgent que l’Etat prenne ses responsabilités pour assurer et protéger le secteur hôtelier  de notre pays.

 

Bruno LOMA

 

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