Cette pratique de désertion des postes pour regagner d’autres bureaux pour des futilités dans nos services prend de l’ampleur. Cela, au vu et au su des chefs de service qui ne pipent mot ou mettre ces agents au travail. Encore, ces chefs de service sont les plus grands instigateurs du mauvais fonctionnement des services. Pour assurer leurs arrières, ils placent leurs pions qui jouent aux détectives, afin de lui rendre comptes de ceux qui sont contre sa gestion.
Pis, les nombreuses salutations du chef dès son arrivé au bureau de la part des agents (chacun doit lui dire le précieux bonjour matinal), gênent le bon fonctionnement du service. Surtout que bon nombre de femmes des différents services de la place, au lendemain des nombreux mariages de Bamako, s’adonnent à cœur joie à une stérile narration des faits dans les bureaux et oublient pourquoi elles sont là. Difficile de déposer ou de récupérer son courrier.
Même son de coche du côté des hommes qui occupent les bureaux ou les parkings des chauffeurs à prendre du thé et à parler d’autres choses. Pour l’usager, il faut faire le tour des bureaux pour retrouver son interlocuteur.
Aujourd’hui, il urge pour le Premier ministre de prendre des mesures draconiennes pour mettre l’administration au travail. IBK, à sa prise de fonction, avait promis de mettre fin à ces pratiques qui n’honorent pas l’administration malienne. Malheureusement, ces promesses ont été des paroles en l’air. Les agents des services publics sont devenus incontrôlables et ne font qu’à leurs têtes. Maintenant, il temps de mettre de l’ordre.
Source L’Oeil , Le Borgne
