Dans quelques jours, les fidèles musulmans du Mali, à l’instar de la communauté islamique du monde, entament le mois béni du ramadan. Ce mois dédié à l’abstention et à l’entraide, est surtout un moment de consommation par excellence des produits de premières nécessités. Les autorités prennent des garde-fous pour lutter contre la flambée des prix des produits de premières nécessités. Pour la concrétisation de cette volonté, les bouchers demandent aux autorités de s’impliquer davantage dans la gestion des tracasseries pouvant conduire à changer la donne.
Parmi les denrées alimentaires les plus sollicitées pendant le mois béni de ramadan figurent en bonne place la viande dont les prix restent stables sur le marché jusqu’à preuve du contraire. Sur le marché, la viande avec os est cédée à 2 2OO FCFA et la viande sans os à 2 500 FCFA. Le prix du Kg du sucre varie entre 55O et 6OO FCFA. En tout cas, c’est le constat fait par votre serviteur dans les marchés de Niamakoro, Magnambougou, Banankabougou en commune VI du district de Bamako. Le maintien de ces prix est à la fois le souhait des bouchers et des consommateurs. En témoigne le secrétaire général des bouchers, sur la TM2. Il estime indispensable que ce prix soit à la portée de tout le monde.
Par ailleurs, des voix plus autorisées au ministère de l’Elevage et de la pêche affirment avoir des assurances auprès des éleveurs et des pêcheurs. A en croire ces autorités, il y aura du poisson, du lait et de la volaille en quantité et en qualité et ce en vue d’éviter la pénurie. Une bonne nouvelle pour les consommateurs!
Toutefois, le maintien de cet équilibre réside dans le respect de certaines conditions qui dépassent les compétences des bouchers. Il revient donc aux autorités compétentes de s’impliquer dans la gestion des tracasseries entre les parties impliquées. Il s’agira de faire en sorte qu’il y ait une complicité parfaite entre les éleveurs et les commerçants du bétail qui est transformé en viande. Pour la simple raison, il nous revient de constater qu’à l’approche et pendant le carême, les éleveurs augmentent le prix du bétail, ce qui oblige les commerçants à adopter le même comportement avec les bouchers. Au finish, ce sont les consommateurs qui en font les frais de ces tracasseries. A qui profite la flambée des prix de premières nécessités en cette période de grandes compassions envers les plus démunies ? La flambée des prix est anti-islamique. Ce qui est sûr, durant le mois de carême, l’islam recommande aux fidèles la solidarité et l’entraide envers les uns et les autres, surtout ceux qui n’ont pas les moyens. C’est un mois de sacrifice.
La Rédaction
Communiqué de presse : Vers une maitrise des pris
Le Conseil National des Prix a tenu sa deuxième session ordinaire de l’année en cours, ce jour 15 mai 2017 à partir de 10 heures, dans la salle de conférence du Ministère du Commerce.
Cette session, présidée par Monsieur Abdel Karim KONATE, ministre du Commerce, Porte-parole du Gouvernement, avait à son ordre du jour les points suivants :
̵adoption du compte rendu de la session du 26 janvier 2017.
̵échanges sur l’état d’approvisionnement du pays en produits de première nécessité en prélude au mois de ramadan ;
̵divers.
A l’issue des échanges, le Conseil National des Prix a pris, à compter du lundi 22 mai 2017, les mesures suivantes :
-la fixation du prix plafond du riz brisé importé de grande consommation à trois cent trente-trois (330) FCFA le kilogramme au niveau du grossiste, et trois cent cinquante (350) FCFA le kilogramme au niveau du détaillant ;
-la fixation du prix plafond du sac de farine de blé au niveau des minoteries à 15.000 FCFA ;
-la fixation du prix plafond du « gros pain », c’est-à-dire la miche de 300g, à trois cent (300) FCFA et celle du prix plafond de la baguette de 150g à cent cinquante (150) FCFA ;
-la fixation du prix plafond du sucre à cinq cent (500) FCFA le kilogramme au niveau du grossiste et cinq cent cinquante (550 FCF) le kilogramme au niveau du détaillant.
-Le prix plafond de l’huile alimentaire locale est à 600 FCFA le litre au niveau de l’industriel à 650 FCFA le litre au niveau du détaillant.
Pour le suivi de l’application effective de ces mesures au cours du mois de ramadan, le Conseil National des Prix a proposé :
-la redynamisation les Comités Régionaux de veille sur l’approvisionnement du pays en produits de première nécessité ;
-la mise en place des brigades de surveillance en appui aux Comités de veille ;
-la désignation des boutiques témoins dans le District de Bamako et dans les capitales régionales ;
-la mise en place un fonds de garantie en vue du fonctionnement des boutiques témoins.
Fait à Bamako, le 15 mai 2017.