L’édition de cette année qui vient de se clôturer a été l’une des plus intenses depuis l’institution du Mois.
L’on ne se lasse pas de le dire : la solidarité est un des fondements de notre société. Toute initiative se fondant sur cette valeur profonde, mobilise donc. La clôture du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion en a administré une nouvelle fois la preuve. C’est la ville de Mopti qui a été choisie pour abriter la cérémonie de clôture qui s’est déroulée sur le terrain scolaire Mopti-Gangal. L’événement était présidé par le ministre du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées, Harouna Cissé. Il s’est déroulé en présence de la marraine du Mois pour la Région de Mopti, Mme Bintou Sanankoua, du gouverneur de la Région, Seydou Toumani Camara, du vice-président du comité de pilotage de cette 17ème édition, Ismaël Konaté. Ainsi a pris fin un mois d’intenses activités, meublé d’actions de solidarité, de démonstrations de partage, d’entraide, d’appui, d’assistance aux personnes âgées, démunies, handicapées, à des groupements de femmes, etc. Un mois vécu dans la ferveur de la solidarité dont la manifestation a été totale et riche sur toute l’étendue du territoire national. En souhaitant la bienvenue aux invités, le maire de Mopti, Oumar Papa Bathily, a résumé la solidarité en ces termes : « Grand est de posséder quelque chose mais le plus grand est de partager. Le partage, cette valeur exceptionnelle de notre société qui doit être valorisée. Il faut aider, assister, partager avec l’autre qui se trouve dans le besoin ». La marraine du Mois dans la Région de Mopti, Mme Bintou Sanankoua, a remercié les autorités régionales pour le choix de sa personne pour accompagner cette 17ème édition du Mois de la solidarité.
La solidarité, dira-t-elle, c’est aussi l’éducation. « La meilleure façon de lutter contre l’exclusion et la pauvreté, c’est de développer l’école. Car, seule l’éducation peut supprimer toutes les barrières de discrimination et d’exclusion », a-t-elle assuré, invitant les autorités du pays à veiller sur le secteur de l’éducation dont dépendent le développement et l’avenir du pays. Cette 17ème édition du Mois a été marquée par une réaffirmation des engagements des collectivités, à différents niveaux, des fondations et autres organisations à travers des actions spécifiques, en direction des couches défavorisées. Et la mobilisation fut effective du côté des populations, sur toute l’étendue du territoire, avec la traditionnelle visite aux personnes les plus âgées. Concernant le thème de cette édition qui s’achève – « solidarité et genre, pour une société plus équitable » -, il a fait l’objet d’une compréhension partagée. Cette édition du Mois de la solidarité a sans doute été l’un des intenses depuis l’institution de cette initiative. Une première évaluation permet d’établir la valeur de l’ensemble des contributions provenant de la société civile (fondations, organisations non gouvernementales, sociétés privées, personnes anonymes) et de l’Etat à environ 900 millions de Fcfa dont 120 millions au titre de l’Etat.
Lors de la cérémonie de clôture, les associations de personnes handicapées, les groupements féminins, les personnes démunies et des structures socio-sanitaires de Mopti ont reçu diverses donations : vivres, tricycles moteurs, fauteuils roulant, matériel sanitaire, équipements et kits scolaires. Le coût total de la donation est estimé à 120 millions dont plus de 78 millions de contribution de l’UNICEF. Le ministre du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées a rappelé toute la symbolique de ce mois. La célébration du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, a-t-il poursuivi, donne l’occasion non seulement de mesurer le chemin parcouru mais aussi d’apprécier sa pertinence et son bien-fondé, au regard des actes posés en direction des couches vulnérables et défavorisées. Il a rendu hommage aux donateurs dont la générosité a permis un tel élan de solidarité pendant tout le mois. « A l’analyse, nous pouvons être fiers d’une telle participation de la société civile. Il est heureux de constater la participation de plus en plus importante de la société civile dans les différentes interventions, dont les ressources mobilisées au titre des fondations, associations et anonymes s’élèvent à plus 780 millions de Fcfa. », a-t-il relevé. Avant de féliciter les membres du Comité de pilotage et les commissions nationales, régionales et locales pour le travail abattu, souvent dans des conditions très difficiles.