Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, porte-parole du CDR : « Le bilan du président IBK est catastrophique…et désolant »

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En marge de la conférence de presse de lancement de la campagne « Alternance 2018, ma carte Nina mon arme » du Collectif pour la défense de la République (Cdr), son porte-parole, Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath a dressé un tableau sombre de la gouvernance IBK durant les quatre années d’exercice du pouvoir. 

Globalement, les indicateurs de respect de la dignité et des droits d’un homme dans une société organisée se mesurent par la qualité de l’eau qu’il boit, la qualité des soins qui lui sont prodigués, la qualité de son éducation et son pouvoir d’achat. « Lorsque nous prenons ces quatre indicateurs au Mali, le président IBK lui-même a reconnu sur une chaîne internationale que ce qui lui tient à cœur dans la dernière année de sa mandature c’est de donner de l’eau potable au maximum de Maliens et que cela lui fait mal que la majorité des Maliens n’ont pas accès à l’eau », a-t-il rappelé.

Et de poursuivre que le président IBK lorsqu’il venait au pouvoir s’était engagé à améliorer la qualité de l’éducation dans les universités et les établissements publics. Selon lui, après quatre ans, la politique de l’éducation du chef de l’État a consisté, à travers l’Honorable Moussa Timbine, député élu en commune V du district de Bamako (ancien leader estudiantin), à faire main basse sur l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem) afin d’instaurer une accalmie de force et non de raison. « Donc apparemment, il n’y a pas de violence, mais au niveau de la qualité de l’éducation, c’est zéro. Pour preuve, même les enseignants sont allés en grève pour dénoncer l’insécurité dans les universités. Aujourd’hui, il y a plus de préservatifs dans les bibliothèques que de livres, il y a plus de coupecoupes dans les laboratoires que de microscopes et l’étudiant malien est le plus nullard dans la sous-région. Aucune nation ne saura se développer sans des ressources humaines de qualité. L’homme ne vaut que par la qualité de sa formation et de sa morale. La clé de la liberté et de la dignité c’est sa connaissance », a-t-il renchéri.

De son analyse, le président IBK a été élu en 2013 sur un seul critère, celui de sa capacité à restaurer l’autorité de l’État à travers la sécurité. Ainsi, dit-il, de 2014 à 2015, le budget de l’Armée était estimé à plus de 277 milliards de Fcfa. En 2016, ce budget était de 288 milliards de Fcfa. Cette année, il est passé à 320 milliards de nos francs. En trois ans plus de 800 milliards de Fcfa se sont évaporés sans résultat. « Il y a juste deux mois les soldats maliens ont déclenché une grève à Gao parce qu’ils disent avoir faim. Ils ont aussi grevé parce qu’ils n’ont pas de munitions. Les soldats maliens mangent le reste des nourritures des soldats de la Minusma. Finalement, où sont passés tous ces milliards destinés au budget de l’armée ? », s’est-il interrogé.

Sur le plan de la santé, il a rappelé la grève des agents de santé qui a duré 38 jours et qui a occasionné plus de mille décès enregistrés aux seuls CHU Gabriel Touré et Point G, plus de 400 enfants enregistrés au service de pédiatrie de ces deux hôpitaux. « Pendant cette même période, le président IBK a fait évacuer une vielle (militante du Rpm) de la clinique Pasteur pour le Maroc afin de recevoir des soins adéquats. Les médicaments sont hors de portée des Maliens. La qualité du soin au Mali se détériore. L’espérance de vie des Maliens dégringole, les avis de décès sur la radio nationale attestent cela car la majorité des personnes décédées ont entre 40 et 50 ans, très peu décèdent à l’âge de 70 ans », a-t-il déploré.

Dans son réquisitoire, il dira que le président de la République et sa famille ne se soignent pas au Mali. Les députés maliens et toute leur famille bénéficient d’une assurance maladie de plus de deux milliards de nos francs et les pauvres sont en train de crever faute de soin. « Donc, sur les quatre indicateurs, la santé zéro, l’éducation zéro, l’eau potable est une denrée rare. Lorsque ses trois manquent à une personne, il devient un sous-homme. Donc le bilan du président IBK est catastrophique, lamentable, regrettable et désolant », a-t-il conclu.

Boubacar PAÏTAO

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