Dans une contribution qu’il a fait parvenir à notre Rédaction, le président du Conseil National de la Jeunesse du Mali (Cnj-Mali) fait une analyse de la situation sociale et politique actuelle dans un contexte d’insécurité résiduelle. Le premier des jeunes du Mali, comme aiment à l’appeler certains, fait un diagnostic sans complaisance de la grave situation socio-économique où la paix et la cohésion sont menacées à Kidal et dans une moindre mesure dans certains endroits du pays.
Dans cette contribution, Mohamed Salia est formel : “un pays en proie à une crise récurrente concentre d’abord ses efforts sur la recherche de solution pour rétablir la paix au détriment du développement économique”, explique le président de l’organisation faîtière de la jeunesse du pays.
Selon le premier responsable de la jeunesse, en cette période charnière de profonde interpellation et de nécessaire ravivage de la fibre patriotique, chaque malien doit se livrer, dans son quotidien, à des actions qui serviront à prêcher la paix, le vivre ensemble, la réconciliation nationale. Dans le même ordre d’idée, le président du Cnj-Mali estime que les décideurs, pour leur part, devraient encore accentuer leurs efforts en faveur de l’éducation, la santé, la recherche scientifique et technologique, afin de mieux doter notre jeunesse de capacités à affronter les défis nouveaux auxquels notre pays est confronté.
Dans sa contribution, il pousse loin la réflexion : “Les préalables à cet ambitieux processus de développement exigent la création de conditions propices à la consolidation de la paix, à la sécurité, à la cohésion sociale et au bien-être, mais aussi un Etat de droit, une bonne gouvernance et une démocratie forte et solidaire”. Aux yeux de Mohamed Salia Touré, on doit accorder aussi une place prépodérante au dialogue interculturel qui pourrait, selon lui, se définir comme un échange de vue, ouvert, respectueux et basé sur la compréhension mutuelle entre les individus.
Aussi affirme-t-il que l’essentiel de la pédagogie interculturelle est d’apprendre à des personnes de cultures différentes à communiquer entre elles, à mieux se connaître et à se découvrir, au-delà des préjugés, des stérotypes et des clivages entre leur culture d’origine. Le leader estudiatin s’explique : “Au niveau politique, il s’agira de s’impliquer pour effacer les séquelles des douloureux souvenirs, de contribuer à une meilleure entente entre communautés, de promouvoir un sentiment de solidarité comme la conscience d’une citoyenneté universelle. Au Mali, il est loisible de remarquer que les cultures s’impliquent davantage. Il est important d’apprendre à mettre à profit cet atout, afin de créer des synergies pour inventer de nouvelles façons de vivre”.
Ibrahima Yattara