Mohamed Ould Ahmed, secrétaire General d’Albina : « Une paix entre les maliens est obligatoire»

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Cette conférence était animée par Mohamed Ould Ahmed, secrétaire général de l’Albina, assisté de son président Mohamed Taher Ould El hadj et du Dr Diallo Dédia Kattra, membre de l’alliance.

Pour planter le décor, le président de l’Alliance Populaire pour la paix et l’unité nationale (ALBINA), Mohamed Taher Ould Elhadj, commença par fustiger les séparatistes qui ont pris une nouvelle localité dans la région de Tombouctou. Ces éléments lourdement armés se réclamant des séparatistes avaient fait irruption dans la localité d’Agouni, chef-lieu de la commune de Salam. Ils ont enlevé le drapeau national et planté celui des séparatistes.

Le président d’ALBINA a déclaré qu’il se rendra sur place pour voir quelles sont leurs revendications. Il s’est dit surpris de cette nouvelle incursion des séparatistes, alors que les positions doivent être gelées pour permettre le démarrage serein du 5e round des pourparlers inter-maliens d’Alger.

Dans une déclaration, le secrétaire général d’Albina, Mohamed Ould Ahmed, a  rappelé les hautes autorités du pays à leur engagement lors de la création de la région de Taoudéni et du cercle d’Almoustrat, en vue d’une meilleure sécurisation du septentrion qui a longtemps souffert de l’absence effective de l’État. Le secrétaire Général a insisté qu’ « une paix entre les maliens est obligatoire ». Il ne peut en être autrement, ajouta-t-il, car les populations n’ont que trop souffert de la situation de crise.

Par ailleurs, les conférenciers se sont étonné de la passivité de la MINUSMA et de la force Barkhane qui laissent ces éléments armés agir en toute impunité dans certaines localités du nord du pays. Ils ont aussi fait savoir que l’administration et les éléments de l’armée malienne sont carrément absents de la commune de Salam, depuis le début de la crise. Et que ce sont les populations et les élus communaux qui font de leur mieux pour assurer la continuité de l’administration. Enfin, les conférenciers ont affirmé inscrire leur action dans le processus d’Alger et leur disponibilité à rechercher avec tous les acteurs des solutions pérennes et définitives au conflit du nord.

Notons que la localité d’Agouni, située à environ 35 kilomètres de Tombouctou, est l’une des rares qui a vu le maire rester avec la population et le drapeau malien continuer à flotter lors de l’occupation narcoterroriste du septentrion de notre pays. Par conséquent, ils demandent l’aide des autorités et des forces alliées, afin que cette commune puisse retrouver sa quiétude d’antan et que la sécurité soit rétablie.

Lassana Coulibaly

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