Pour mener des réflexions sur les pistes de sortie de crise au Mali, l’ONG Partners for the Development of Mali (PDM) a organisé, mardi 22 juillet dernier, une conférence-débat sur la question. Elle était animée par le directeur exécutif de l’ONG, Mohamed Coulibaly.
Rappelons que Partners For The Development Of Mali est une organisation non gouvernementale à but non lucratif, créée et basée à New York. Elle a pour but de contribuer aux efforts nationaux et internationaux pour un développement intégral du Mali.
Selon Mohamed Coulibaly, cet objectif, qui est aussi celui des Nations unies, est aujourd’hui largement compromis à cause des facteurs essentiellement extérieurs au Mali.
À ses dires, tous les observateurs s’accordent aujourd’hui à reconnaitre que le Mali, salué et célébré il n’y a pas si longtemps comme un exemple de concorde et de démocratie en Afrique, est une malheureuse et innocente victime, un dégât collatéral de la guerre de l’OTAN contre la Libye.
Il a précisé que le problème qui se pose au Mali et à la communauté internationale n’est pas de changer le passé, mais de stabiliser le Mali. Selon lui, il est nécessaire de poser les jalons d’une vie harmonieuse entre les communautés dont le Mali a joui des siècles durant.
Ainsi pour une résolution définitive de la crise au Mali, le conférencier a fait entre autres propositions : la préservation des acquis de l’opération Serval ; la création de patrouilles mixtes ; la lutte contre la circulation des armes et des matériels militaires.
Pour prendre en charge l’ensemble des crimes de guerre et autres crimes qui n’auront pas fait l’objet d’une décision de justice des tribunaux nationaux ou qui n’ont pas été traités par la commission dialogue, vérité etréconciliation, Mr Coulibaly a proposéla création d’une commission internationale d’enquête et de répression des crimes de guerre et tout autre crime lié au conflit.
Il a invité les autorités maliennes à renforcer les capacités de gestion des collectivités locales et la création des cellules communautaires de gestion des ressources locales.
Selon lui, ce projet entre dans le cadre du renforcement de la décentralisation.
En effet, dit-il, ce type d’administration mise en place au début des années 90 accorde une large autonomie de gestion aux collectivités territoriales. Cette autonomie concerne l’ensemble des domaines touchant l’amélioration des conditions de vie de la population.
Boubacar PAITAO