Mohamed Cherif Coulibaly, jeunesse ADEMA/PASJJ : “Une avancée que la Constitution arrive à mettre fin au nomadisme politique”

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En marge de l’ouverture de la campagne référendaire le samedi 3 juin dernier, nous nous sommes entretenus avec le président du Mouvement national de la jeunesse Adéma/PASJ sur les avantages et appréhensions du nouveau projet de Constitution dont le scrutin est prévu pour le 18 juin prochain. Partisan du oui, la Jeunesse du parti de l’Abeille, par la voix de son leader, se reconnaît dans la nouvelle Constitution et se réjouit du fait qu’elle puisse être en mesure de mettre fin à une pratique devenue monnaie courante. Il s’agit du nomadisme politique.

Mali Tribune : Comment la Jeunesse Adéma/PASJ compte se mobiliser pour le référendum du 18 juin prochain ?

Mohamed Chérif Coulibaly : La jeunesse est un instrument du parti. Elle est prête à exécuter tout mot d’ordre donné par le parti. Notre parti a appelé à voter massivement “oui” à la suite d’un long processus qui nous a conduits à faire des observations et des amendements. En consultant bien sûr la base. Certaines de nos observations ont été prises en compte d’autres non.

C’est à la suite de tout cela que le comité exécutif a entériné le “oui”. Une fois que le oui a été entériné, la jeunesse étant un instrument du parti, elle ne peut que nous remettre à la tâche. Nous remettre à la tâche consiste, pour la Jeunesse, à parcourir les coins et recoins du pays pour faire passer le mot d’ordre du parti à l’ensemble des militants jeunes où qu’ils se trouvent.

Mali Tribune : Comment la Jeunesse Adéma/PASJ se reconnaît dans le nouveau projet de Constitution ?

M C. C. : On ne particularise pas la jeunesse. Le parti s’y reconnaît déjà. Une fois que le parti s’y reconnait, ça implique forcément la jeunesse. Pour le parti, l’essentiel de ses observations a été pris en compte. Donc, on suit le mot d’ordre du parti.

Mali Tribune : En votant le “oui”, la Jeunesse Adéma/PASJ ne redoute-t-elle pas un sentiment de regret un jour ?

M C. C. : On espère ne pas avoir de regret. Regretter tout de suite équivaut à être pessimiste. On reste optimiste que cette nouvelle Constitution, si elle est votée, puisse encore faire en sorte que les problèmes connus par le passé ne resurgissent pas. Donc nous gardons espoir qu’on n’aura pas de sentiment de regret.

Mali Tribune : En tant que chef de file du mouvement Jeunesse Adéma/PASJ, quel est le point de la Constitution qui vous a le plus marqué ?

M C. C. : Le point que j’ai beaucoup apprécié est le fait que la Constitution pourra mettre fin au nomadisme politique. Nous avons été victimes longtemps de cet état de fait. Beaucoup de militants ont été élus sous notre bannière et quelques temps après ils sont répartis dans les rangs d’autres partis. Donc c’est une avancée pour les politiques que la Constitution arrive à mettre fin à cette pratique.

Mali Tribune : Un mot à l’endroit de cette jeunesse

MC. C. : C’est de se mobiliser à la hauteur des attentes pour aller vers un vote massif. Il faut reconnaître que la Constitution n’est pas parfaite. D’ailleurs, aucune Constitution n’est parfaite dans le monde. Mais il y a des progrès qu’il faut positiver. Sur ce, on ne peut qu’appeler la Jeunesse qui constitue la frange la plus importante du dispositif à voter massivement le oui parce que c’est un devoir citoyen que l’on doit accomplir.

Propos recueillis par A. Cissouma

 

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