Mœurs – Les « sorcières » envahissent certains services publics

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Le phénomène de la prostitution qui était connu pour être pratiqué dans les bars, les maisons closes et dans certaines rues « noires » de la capitale et de façon cachée est entrain de changer de forme pour avoir des ramifications dans certains services de notre administration publique. Où il prend de l’ampleur de façon déguisée par toute une chaine. Enquête.

Elles sont nombreuses ces femmes, filles qui se lèvent tous les matins, se parent dans leurs « bazins riches », s’encensent, avant de prendre les chemins des services publics, généralement au volant de leurs voitures ou sur des motos Djakarta.

Quand on leur demande, où elles travaillent, la réponse de certaines est floue :« Je suis fournisseuse, je cherche des marchés… »

Lorsqu’on arrive dans certains services, on fait difficilement la différence entre les vraies employées et ces filles qui circulent entre les bureaux des responsables comme des termites. Pour cela, nous avons échangé sur la question avec plusieurs secrétaires qui nous ont apporté leurs témoignages sur le phénomène.

Selon A.T, secrétaire particulière du directeur d’un service à l’ACI 2000, en début 2009, un jour, pendant que son patron était en déplacement, elle a reçu la visite d’une jeune demoiselle qui affirmait avoir juste terminé avec ses études, à la recherche de stage. Au retour du boss, sa surprise a été au comble lorsque la même fille changea de statut pour déclarer au patron qu’elle cherche plutôt des marchés de mobiliers de bureau. Après quoi, M.T, tel qu’elle se nommait est devenue une véritable abonnée de la boite, sans porte feuille, mais toujours garantie de pénétrer le bureau du chef.

C’est ainsi qu’à plusieurs reprises, elle a réussit à bouleverser le carnet d’audience du directeur, lequel ordonnait dès fois avec la visite de MT de vider la salle d’attente des visiteurs. « Mon patron a pris l’habitude même de rentrer à la maison avec cette chercheuse de marché » a confié AT.

Désormais, il n’était plus un secret pour personne au niveau du service que MT était devenue la « maitresse » du patron, un vieux de près de 60 ans.

Du coup,M.T était ainsi devenue la maitresse des lieux, introduisait qui elle veut chez le patron sans désormais passer par elle la secrétaire, toute chose qu’elle ne supporta pas et rendit sa démission pour aller travailler ailleurs pour éviter les agissements de M.T.

Aussi, c’est le même cas dans le service où travaille A.F.D à Badalabougou, une autre secrétaire qui témoigne de sa colère face au comportement d’une jeune femme qui vient souvent s’introduire dans le bureau de son patron sans passer par elle.

« Quand elle arrive dans mon bureau, elle me salut juste et s’introduit dans le bureau de mon patron sans passer par moi ». Avant d’ajouter qu’elle en a parlé à son patron dont la réponse a été :« laisse-moi régler ça » et sans suite.

Pourtant dira-t-elle, c’est une femme qui se dit être commerçante alors qu’elle ne l’a jamais vue avec de la marchandise. Selon elle, à chaque fois qu’elle s’introduit dans le bureau de son patron, le temps minimum qu’ils passent ensemble dans le bureau est de 30 minutes, raison pour la quelle, elle est souvent obligée de mentir à certaines personnes pour couvrir son patron.

Dans une autre structure, un des employés témoigne. « Nous sommes avec un patron qui transforme son lieu de travail en autre chose.il reçoit des filles à longueur de journées se faisant passer soit pour ses nièces, les amies de ses enfants etc… alors qu’en réalité, il n’en est rien car le boss a été un jour surpris par un de ses plus proches collaborateurs dans une position indescriptible avec une de ces « filles ».

Selon notre interlocuteur, il s’agit ni plus ni moins d’étudiantes qui à leur de leur pose, profitent pour venir rendre visite à leur « vieux petit ami ».

Les choses sont pires dans le service où travaille S.T, assistante de direction de son état dans une DAF.

Selon elle, aujourd’hui dans leur service les travailleurs sont sur leur nerf face aux agissements d’une dame qui se dit cousine du DAF.

A l’en croire, à cause de cette dame, des recrutements et licenciements se font sans préavis.

«Chaque jour qu’elle débarque et s’enferme avec le patron dans son bureau, de nouvelles décisions sont prises dès son départ dans le service » a t-il expliqué. Avant d’ajouter que « les travailleurs pensaient tous au début que c’était la cousine du patron mais ils se trompaient, en réalité, c’est une copine du patron, laquelle lui impose ce qu’elle veut et le pauvre ne fait qu’exécuter ».S.T expliquera également que plusieurs frères et sœurs de cette dame ont été embauchés sans les qualifications requises et des personnes valables licenciées.

Ces exemples ont été choisis parmi tant d’autres que nous économisons, volontiers ,pour dire à quel point la prostitution est entrain de gagner nos services.

Dieudonné Diama


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