Le représentant du RPC, Modibo Sangaré, a déclaré : « Les Maliens et les Maliennes crurent en l’homme, persuadés qu’il était capable d’apporter un changement heureux. Très tôt, les uns et les autres, tous se rendent comptent de ce qu’ils se sont trompés. Ils ont été abusés. Ils sont maintenant amers. » Il a ajouté que les Maliens sont déçus de constater l’absence d’une vision politique forte, structurée et emblématique englobant les exigences du présent et les attentes du futur. Modibo Sangaré a laissé entendre que les Maliens sont scandalisés par le népotisme sans vergogne érigé en système de gouvernance. Le représentant du RPC a indiqué que le peuple a assisté à un défilé de ministres incompétents, sans savoir-faire, sans capital professionnel ni politique et de surcroît, pour certains, ignorants tout du Mali avec ses nombreux problèmes et ses défis pressants. En outre, selon Modibo Sangaré, « La confiance que les Maliens ont placée au leader bien aimé, n’a pas seulement été galvaudée, elle est sacrifiée sur l’autel du déshonneur, ils subissent aujourd’hui l’humiliation que font infliger à leur pays des forces étrangères dites de maintien de la paix et réconciliation nationale. En effet, de pays secouru et assisté, le Mali se retrouve désormais, au rang d’Etat vassal soumis aux injonctions de pseudo forces d’intervention et de paix (MINUSMA), chargée de garantir l’intégrité du territoire national. La MINUSMA et les forces militaires françaises sont devenues des groupes armés d’occupation. La bonne foi de la France est devenue un leurre pour la nation malienne.» Le représentant du RPC a soutenu que les patriotes maliens estiment que les gouvernements successifs ont, dans une position de faiblesse, signé des accords et arrangements qui violent la souveraineté nationale. Ainsi, a-t-il dit, la MINUSMA et les forces militaires françaises bénéficient d’une totale liberté de mouvement au point que le gouvernement malien, à travers ses services compétents, est empêché d’avoir le moindre droit de regard sur les mouvements d’aéronefs, de véhicules, de troupes, etc. de ces forces d’occupation. Modibo Sangaré a souligné qu’il est urgent de saisir l’ONU pour réexaminer de manière sinon équilibrée, du moins équitable, les conditions d’intervention de la MINUSMA et des forces françaises au Mali. Il a martelé : « Au peuple malien meurtri, bafoué et désabusé, nous lançons un appel pour un changement de gouvernance. Mobilisons-nous, pour aider le président de la République à donner une orientation patriotique à son gouvernement par le choix d’hommes compétents et intègres. »
Le RPC a fait savoir que devant la gravité de la situation malienne, il soumet à la réflexion du président de la République trois aphorismes qui ont valeur d’axiome : « l’ambition dont on a pas les talents est un crime. (Chateaubriand) ; on ne gouverne pas une nation avec des hommes affectueux. (Henry de Montherlant) ; si l’autorité n’a pas d’oreille pour écouter, elle n’aura pas de tête pour gouverner. (Proverbe danois). »
Le RPC a conclu par sa détermination à organiser des manifestions pour le changement.
B.D.
LE PAYS AVANCE PETIT A PETIT DEPUIS QU’IBK A PRIS LE VOLANT DU MALI. CELA EST REMARQUABLE SUR TOUS LES PLANS.
Pendant que les uns disent ouvertement que leur espoir s’agrandit de jour en jour, les autres disent qu’ils préfèrent la mort à la vie. Je dirai à ces derniers de quitter cette vie de préférence. Parce qu’aucun pays ne s’est envolé juste après sa sortie de crise. Telle n’est même pas encore arrivée, je veux dire qu’on n’est même pas sorti définitivement de la crise sécuritaire. Ne serait-il pas fructueux de se patienter un peu si nous savons bien que c’est petit à petit que l’oiseau fait son nid.
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