Modibo Keïta lors de la visite d’IBK et de Blaise au C.A.I : «Nous demandons le soutien de l’Etat pour faire les travaux d’extension»

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Complexe-agropastoral

En visite de 48 heures au Mali, le président du Burkina Faso s’est rendu dans la région de Ségou en compagnie de son homologue malien. Et c’est en fin de matinée que les deux hommes sont arrivés à Ségou. Après les honneurs militaires et les hymnes nationaux, IBK et Blaise, qui ont bien apprécié l’accueil des populations de Ségou, ont échangé avec les notables, cadres et dignitaires religieux de la 4ème région administrative du Mali.

 

C’est après cela qu’ils ont pris la route pour la zone Office du Niger, à plus de 100 Km de Ségou. Là, Blaise Compaoré a rencontré la communauté Burkinabé à Kologotomo avant de visiter le complexe agro-industriel (C.A.I.) de Modibo Keïta, Pdg du groupe GDCM. Une étape qui a séduit les deux chefs d’Etat, surtout la qualité des machines et la modernisation de l’agriculture qui impactent sur la productivité.

 

À Kologotomo, devant les Burkinabé en dehors des échanges des poignées de mains avec quelques personnes, le président du Faso n’a rien dit. C’est le ministre des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, qui a parlé en son nom. L’étape la plus attendue de cette visite à Ségou a été le passage dans le complexe agro-pastoral et industriel de Modibo Keïta, cet opérateur économique qui pratique sur 1000 hectares des techniques agricoles ultramodernes, où il cultive du riz, du blé, de la pomme terre, du maïs ou encore de l’oignon. Une visite sur 10 km a permis à bord de véhicules d’apprécier les réalisations de cet impressionnant projet.

 

«Voir ces deux personnalités venir nous visiter ici, je pense que c’est une très bonne chose. C’est quelque chose qui nous encourage, qui doit nous donner la force de faire davantage. Tout ce que je leur demande aujourd’hui, c’est de voir faire des travaux d’extension le plus rapidement possible. C’est ce que nous, nous demandons aujourd’hui», a plaidé le patron de GDCM.

Situé en zone Office du Niger, plus précisément à Sanamandougou, ce complexe est doté de plusieurs matériels agricoles de haut niveau pour la production de qualité. Les premières productions sont supérieures à 4 tonnes de blé par hectare et à 40 tonnes par hectare en pomme de terre. La production est exclusivement destinée à la consommation nationale.

 

Les présidents malien et burkinabé n’ont pas manqué de noter dans le livre d’or toute leur fierté pour ce pionnier de l’agro-industrie au Mali. Pour Blaise Compaoré, président du Faso, ils n’ont que du respect pour cette belle initiative parce que c’est une entreprise qui fait la fierté des Africains. «Je dois le dire, je pense qu’il faut exprimer tous nos encouragements à Monsieur Keïta, et bien sûr, souhaiter que d’autres idées éclosent encore à son niveau afin qu’il accompagne les besoins du Mali et de la région dans le domaine de l’agro-pastoralisme. Je pense qu’il a donné l’exemple qu’on ne doit pas aller chercher à manger ailleurs ; que sur le continent, si l’on sait s’organiser, si l’on peut tirer leçon de ce qu’il y a comme expérience positive à travers le monde, nous pouvons construire en Afrique des capacités de sécurité alimentaire, des capacités de sécurité nutritionnelle».

 

Tout comme Blaise Compaoré, Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République du Mali, a abondé dans le même sens, sauf qu’il était un peu surpris de voir les potentialités que regorge la zone Office du Niger. «On est fier et heureux de voir que dans nos pays, de plus en plus, des jeunes ont le goût de l’aventure industrielle, et de la plus belle des façons. Ce n’est pas les cols blancs, quand on voit les pléiades de jeunes gens qui sont dans les rues autour des tasses de thé. Il y a du boulot. Nous avons des terres, nous avons de l’eau, vraiment que les jeunes gens retroussent leurs manches et à l’instar de Monsieur Keïta, qu’ils osent retourner à la terre. On va les aider Inch’Allah», a-t-il promis. En fait, IBK était content de voir cette entreprise à l’Office du Niger, qui crée aussi de l’emploi pour les jeunes de la localité.

 

Précisons que le complexe agro-industriel de Modibo Keïta est un projet qui ambitionne l’aménagement de 20 mille hectares dans les années à venir. D’ores et déjà, l’espace est intégralement électrifié et l’extension du canal principal est en cours.

 

 

Kassim TRAORE

 

 

 

Modibo Keïta par rapport à la réalisation du C.A.I

 

«J’ai beaucoup voyagé à travers le monde pour connaître les meilleures techniques agricoles pratiquées dans les pays les plus développés et les amener. Pour mieux développer le projet agricole du Mali, j’ai initié ce projet en signant un bail avec l’Office du Niger en 2010, à travers ce complexe agropastoral et industriel en introduisant les meilleures techniques de guidages satellitaires, de tracteurs de haute puissance.

 

On a aussi introduit des variétés de semences hybrides et des ressources humaines expatriées, visant une formation de nos jeunes et un transfert de technologies durables et de qualité. Aujourd’hui, avec ses 1000 hectares valorisés, le C.A.I continue à valoriser d’autres superficies irrigables par pivot qui couvriront les 20 milles hectares. Nous cultivons du blé, de la pomme de terre, de l’oignon, de la luzerne, du riz, du maïs durant toute l’année. Mes remerciements vont à l’endroit de Monsieur le ministre du Développement rural pour l’attribution de 12 milles hectares à côté dudit projet pour plus de rentabilité. Les premières productions sont très satisfaisantes et encourageantes. Nous avons atteint la production de 4 tonnes de blé à l’hectare et de 40 tonnes à l’hectare en pomme de terre. Le projet contribuera au développement social, économique, éducatif, sanitaire et culturel de notre pays».

 

Propos recueillis par K.T

 

 

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