Moctar Ben Maouloud : L’homme du terroir

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Ses amis d’enfance sont catégoriques : pour définir Moctar Ben Maouloud, le terme « l’homme du terroir » est l’expression qui sied.

Il n’a jamais été coupé de son milieu. Moctar Ben Maouloud alias Vieux Maouloud est fils d’un commerçant arabe de Tombouctou. Il a vécu une bonne partie de son enfance à Gao. Il n’a jamais quitté ses amis d’enfance qui ont aujourd’hui comme lui la cinquantaine. Ils sont parfois au sein de ses entreprises au Mali, en Côte-d’Ivoire où dans d’autres pays.

Très jeune, malgré son intelligence, il a abandonné les bancs de l’école pour les affaires. Tel père, tel fils. Il apprend rapidement les ficelles du métier, notamment dans le business du transport. Très vite il réalise de bonnes affaires. Il n’aime pas l’ostentatoire. Un de ses amis d’enfance qui travaille depuis quinze ans avec lui décrit une scène : « Un jour, nous étions dans un centre commercial. Alors que Vieux Maouloud pouvait acheter tout le centre, un vigile lui manque de respect. Il ne dit rien et me demande de quitter discrètement les lieux. Lorsque l’agent s’est rendu compte de sa bévue, il a voulu se racheter craignant la colère de « vieux ». Rien n’arriva. Vieux est comme ça, la simplicité »…

Humble, généreux, discret, sérieux dans les affaires. L’homme est un croyant. Dès qu’il le peut, il se rend à la Mecque, et cela en toute discrétion. Sans grand tambours ni trompettes, il y envoie également chaque année des dizaines de personnes soit pour le pèlerinage soit pour la Oumra du mois de ramadan.

Très discret, il est un des piliers de sa famille, voire de sa communauté. Ce qui l’a amené à s’intéresser à la sécurité du septentrion malien où vivent la majorité de ses parents. Cet engagement et cette détermination l’ont amené à avoir des relations solides avec l’ancien président Amadou Toumani Touré (ATT).

A la chute de ce dernier en 2012, il s’est retrouvé en Côte d’Ivoire où ses affaires ont rapidement prospéré. Son sérieux a permis qu’on lui ouvre les portes dans ce pays voisin du Mali.

Au sein de la communauté malienne en Côte d’ivoire, il est connu pour sa discrétion et sa générosité. Homme de l’ombre, il participe au renforcement de l’amitié entre son pays d’origine et sa patrie d’adoption.

En attendant, cet homme marié à la fille d’Abbas Kader, un célèbre ex-maire de la ville de Tombouctou, continue, à partir de la Côte-d’Ivoire, de faire ses affaires, fort de ses nombreuses sociétés et filiales, avec beaucoup de pays de la sous-région, et des grandes firmes européennes.

 

Moussa Diakité

(correspondance particulière

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