Jeudi, 25 septembre 204. La capitale malienne était mouvementée. Et pour cause, les Maliens s’étaient retrouvés pour dire non au fédéralisme tant prôné par les mouvements armés. Cette démonstration de force a été goupillée par le guide religieux Haïdara.
Après les villes du Nord (Tombouctou et Gao), le pavée a été battu dans la capitale. Les leaders de la Société civile, les politiques comme le Garde des Sceaux et du Haut conseil islamique étaient tous du rendez vous.
La marche est partie de la place de la Liberté au carrefour de l’Indépendance.
On pouvait lire sur les pancartes ‘’ Non à l’Azawad», «Le Mali sera un et indivisible» , «A bas le MLNA»…
Cet appel a été lancé à travers une plateforme concoctée par plus de 40 organisations de la Société civile en réponse aux revendications séparatistes des groupes armés basés à Kidal et environs. D’ailleurs, les pourparlers inclusifs engagés depuis deux mois en Algérie piétinent à cause de ces propositions fantaisistes et irréelles.
Le leader religieux Chérif Haïdara a tenu à ce que le peuple malien exprime sa détermination sur l’unité du territoire malien à travers cette sortie remarquée. Il a précisé qu’il apportera toujours son aide aux autorités du pays pour sa marche en avant.
Son ami Mahmoud Dicko, non moins président du Haut Conseil Islamique, a appelé la foule à l’unissons : ‘’Si nous restons unis et confiants, rien ne pourra nous arriver’’. Il a aussi salué Haïdara pour son initiative devant une foule acquise à la cause et remontée contre le Mlna et ses alliés.
Rappelons que le ministre des Cultes, Thierno Diallo et son homologue de la Justice, Aly Batchily, ont condamnés l’idée de fédéralisme qu’ils qualifient de ‘’stratégie d’atteinte à un détachement du territoire malien pour une éventuelle indépendance».
A la fin de la marche, les organisateurs ont lu une déclaration où ils dénoncent les velléités de partition et leur attachement au Mali en plus d’ une fidélité complète à sa devise : ‘ Un peuple, un but, une fois’’.
Avec cette grogne, on comprendra que le débat inclusif est loin d’être terminé et qu’il sera compliqué pour le gouvernement d’avoir des convergences avec ces rebelles armés.
Après une année aux affaires, le dossier du Nord est toujours pendant. IBK a du pain sur la planche même.
La marche de Jeudi dernier montre qu’il a la population derrière lui pour atteindre son objectif de toujours : Le mali d’abord !
Idrissa kéïta