Mobilisation contre les sanctions de la Cedeao : Mamadou Diarrasouba draine Dioïla

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Contre les sanctions économiques et financières imposées à notre pays par la Cedeao, jugées inhumaines par tous, toute la région de Dioïla s’est mobilisée pour non seulement condamner ces mesures, mais aussi apporter son soutien aux autorités de la Transition. C’était à l’appel de Mamadou Diarrassouba, le 14   janvier 2022, à la place de l’Indépendance de ladite ville.

En effet, à l’instar des autres localités du Mali, la région de Dioïla ne pouvait rester en marge de l’appel patriotique pour la reconquête de notre fierté perdue. Ainsi, les autorités politiques, avec à leur tête l’honorable Mamadou Diarrassouba, membre du CNT ainsi que les autorités administratives et coutumières de la région ont expliqué aux milliers de personnes venues des 23 communes les enjeux de l’heure.

Devant une foule surexcitée, hostile aux épreuves imposées par la Cedeao, mais favorable à la prolongation de la transition, les responsables de la région ont trouvé les mots justes pour conforter le peuple dans son soutien à la Transition. Sur les lieux, on a pu remarquer des messages hostiles à l’organisation sous-régionale, mais aussi ceux de soutien aux autorités de la transition. Pour la circonstance, Mamadou Diarrassouba a convaincu la population de la nécessité de poursuivre la mobilisation générale autour de la Transition, en vue de faire face aux sanctions. Pour lui, l’heure est au sursaut patriotique. Aucun intérêt personnel, politique ou associatif ne doit prévaloir. Le Mali, notre dénominateur commun, a besoin de tous ses fils pour réaffirmer sa grandeur au reste du monde.  « Nous avons été appelés par la mère patrie pour surmonter ensemble les défis qui s’imposent et nous avons répondu. C’est l’occasion pour moi de saluer la population de Dioïla qui a toujours répondu à tous les appels de la nation. La présence de toutes les forces vives et politiques sur ce lieu est un symbole de l’unisson pour sauver le pays. Je profite de cette tribune pour réaffirmer la volonté des citoyens des pays de la Cedeao qui souhaitent avoir une Cedeao des peuples, en lieu et place d’une Cedeao des Etats. C’est le lieu pour moi de vous informer que les mesures de sanctions prises par la Cedeao ne sont prévues par aucun texte de l’organisation. Et de nous offusquer contre ces décisions illégales et inhumaines. Donnons-nous la main pour soutenir les autorités de Transition ; ce, en évitant surtout la spéculation des prix de produits dans les marchés. Préparons-nous à assumer nos responsabilités en préservant notre dignité face à cette épreuve», a déclamé Mamadou Diarrassouba.

Pour lui, la seule lutte qui vaille aujourd’hui est de soutenir les autorités de Transition qui déploient d’énormes efforts afin de bâtir le Mali de nos rêves.

Amidou Keita

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Sanction de la Cedeao contre le Mali

Ce que pensent des bamakois

Suite aux non-respects de la date prévue pour la tenue des élections par la Transition, la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine(Uemoa) a réagi par des sanctions à l’encontre du Mali, le 09 janvier 2022 dernier. Des sanctions que le peuple malien dans sa majorité juge à la fois illégales et illégitimes.

Pour Boureïma Ouédraogo, stagiaire au ministère de l’économie et des finances «cet embargo n’est pas une chose que l’on a souhaité, compte tenu de la situation actuelle du Mali et la pandémie de Covid 19. Et d’exprimer un soutien au gouvernement de Transition au nom de son action en faveur de la stabilité et de souveraineté du pays. «Ça fait 10 ans que le Mali mène une lutte contre le terrorisme, au lieu de nous sanctionner pour organiser les élections, je crois qu’elle (la Cedeao, ndlr) ferait mieux d’apporter son soutien à la Transition dans cette lutte que le gouvernement malien mène à merveille aujourd’hui», confie-t-il. Quant à Malick Sacko, diplômé sans-emploi, il estime que la Cedeao et l’Uemoa ne sont rien d’autres que des instruments de la France et précisément de Macron, qui est en désaccord avec le chef de la Transition depuis le partenariat entre le Mali et la Russie et l’histoire de Wagner. Et de laisser entendre au passage que les élections ne sont pas possibles pendant que la moitié du territoire malien est entre les mains de bandits armés.

Moustapha Doucouré, un commerçant au grand marché de Bamako, se dit pour sa part confiant et «de cœur avec la transition » qui, en seulement quelque mois, afficherait de bons résultats dans la gestion du pays et ainsi que dans la lutte contre le terrorisme au centre et au nord du pays. Ainsi, l’embargo à ses yeux, est l’occasion de démontrer au monde que le Mali est souverain et autosuffisant.

Parallèlement à l’enthousiasme affiché par certains, d’autres se montrent sceptiques face à ces sanctions et redoutent un empilement de la situation. «Je crains que la situation de 2012 ne se répète une fois de plus. Nous savons tous que cette période fut plus difficile pour les Maliens, car tout était hors de prix à cause de l’embargo que l’on nous a imposé », se lamente Bouba Traoré, enseignant à l’école fondamentale de l’Hippodrome.

Pour sa part Souleymane Coulibaly estime que les autorités de la Transition doivent trouver un terrain d’entente avec la Cedeao au plus vite, au risque de faire les frais de retombées des sanctions sur le Mali.

Aly Poudiougou

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