Depuis quelques temps, Mme Traoré Oumou Touré, présidente de la Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali est sur la sellette. Et pour cause, non seulement ses consœurs décrient sa gestion clanique voire personnelle des affaires de l’association, mais aussi son mandat qu’elle exécute illégalement à la tête de l’institution.
L’absence d’une frange importante de membres simples et de celles du bureau de la CAFO suffit à toute personne ayant les yeux de lynx, sur les lieux du lancement du Programme WISE de MercyCrops, pour se rendre compte que la présidente de la CAFO, Mme Traoré Oumou Touré, a sa tête mise à prix par ses consœurs.
En effet, lors du lancement dudit projet, l’espace qui refusait généralement du monde féminin pour ces genres d’événements était quasi vide. Quelques rares femmes qui étaient sur les lieux n’étaient mêmes pas zélées dans l’animation de la cérémonie. Probablement ces femmes lorgnent les 96 millions de FCFA alloués pour le programme WISE, sous la coordination de la CAFO dont la présidente, selon certaines indiscrétions, n’a d’autres choix que d’avoir écarté de la gestion certaines pour pouvoir avoir sa mainmise sur l’organisation.
Pour réussir sa sale besogne, Mme Touré dont le mandat est achevé depuis 2012 a opté pour la rétention de l’information et l’instrumentalisation de l’association. « Nous avons des problèmes de communication à la CAFO », déclarait-elle le samedi 13 février dernier. Mme Touré devrait chercher à résoudre les différends qui l’opposent à ses consœurs que de vouloir aller à la fronde, car ses actions à la tête de l’association et ses entêtements risquent de ternir à jamais l’image de l’institution.
« Moi qui suis la présidente, je suis bénévole », clamait-elle tout dernièrement, sous les diatribes de ses camarades devenues désormais ses détractrices, du faits de ses agissements. Celles-ci réclament purement et simplement son départ. Ce qui est aberrant dans cette déclaration de Mme Traoré est comment va-t-elle se dire bénévole et chercher à s’éterniser à son poste alors qu’il faut de nouvelles têtes pour d’autres preuves ? Mme Touré s’estime trop intelligente pour duper les autres membres du regroupement. S’elle ne gagne rien de l’association, elle se serait déjà partie.
La lettre de demande de la convocation d’une assemblée générale élective que lui auraient adressée ses camarades depuis quelques mois est restée sans suite. Bientôt cinq ans de gestion illégale de l’association méritent suspicions. C’est de la dilapidation organisée qui est en vue et les autorités ne doivent pas rester silencieuses sur cette affaire. D’autant plus que les fonds alloués aux associations relèvent de partenariat entre l’Etat et ses partenaires techniques et financiers.
Mme Traoré Oumou Touré doit rendre le tablier, à défaut, organiser une assemblée élective pour se tirer de l’affaire.
C. ADOHOUN