Mme Manassa Danioko : L’une des «héroïnes» du mouvement démocratique

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Mme Manassa Danioko est l’une des « héroïnes » du Mouvement démocratique dont le combat peut servir de source d’inspiration pour la nouvelle génération.

Dans une riche plaquette « Mars des femmes 1991 – chronique d’une révolution malienne », Cauris Livres de Kadiatou Konaré Dramé a donné la parole à 25 des héroïnes qui racontent l’insurrection de mars 1991. L’actuelle Présidente de la Cour Constitutionnelle, Mme Manassa Danioko, une magistrate chevronnée, une femme de très grande conviction, livre un témoignage poignant sur le combat qu’elle a mené contre la dictature du Général Moussa Traoré.

Mme Manassa Danioko donne des détails précieux sur les raisons de sa radiation du corps de la magistrature suite à son refus de revenir sur une décision prise dans le cadre de la liquidation d’Air Mali qui n’a pas plu au Président. « Toujours en 1988, en tant que président du tribunal de Bamako, j’ai pris une décision dans le cadre de la liquidation d’Air Mali qui n’a pas plu au Président. Et on m’a dit de revenir là-dessus. J’ai refusé d’obtempérer. On m’a fait passer devant le conseil de discipline de la magistrature. Ensuite, j’ai été suspendue avant d’être radiée de la profession. Pourtant, je venais de recevoir la meilleure note du président de la Cour suprême ! », témoigne-t-elle. Reconnaissante, la magistrate rappelle l’engagement à ses côtés des journaux l’Aurore et Les Echos et surtout la présence à son procès de vingt-cinq avocats dont Maître Seye et Maître Tiémoko Diatigui Diarra.

Ce refus d’obéir aux injonctions du Président de la République prouve, si besoin était, que Mme Manassa Danioko n’est pas un “béni oui-oui” comme certains cadres de ce pays qui n’ont aucune gêne à fouler aux pieds leurs serments à la recherche de strapontins. Des exemples de ce genre sont multiples dans la carrière de cette magistrate très intègre, doublée d’une combattante pour la justice, farouchement attachée aux principes de droits et d’équité.

Elle relate son combat pour la création du Collectif des Femmes du Mali (COFEM). Son récit sur les péripéties qui ont donné naissance à l’Association des Femmes Juristes du Mali fait découvrir aux lecteurs le talent de fin stratège de la première femme présidente du tribunal de Bamako.

A lire dans notre prochaine parution, l’intégralité du témoignage de Mme Manassa Danioko.

Chiaka Doumbia

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3 COMMENTAIRES

  1. oui c’est aussi une deception pour la democration malienne, elle a eu affronter une dictature revolutionnaire de moussa traoré mais quand je la vois ceder a des apprentis dictateurs de ce regime ibk.

  2. Ce n’est pas un encart publicitaire qui peut redorer le blason de cette Manassa. Le peuple avait besoin d’un héros et par le fait du hasard elle était là. Elle et IBK resterons les plus mauvais castings du peuple Malien. Ce qu’elle dit est totalement faux, c’est après avoir jubé et acquitté un groupe de Professeurs qu’elle a été viré de la justice. Si Moussa lui avait donné le temps de revenir sur sa décision, elle allait les condamner à mort pour lui plaire. Elle est loin d’être une héroïne de la lutte pour la démocratie car malgré ce titre elle n’a pas changé de comportement et ne cesse de tirer des casseroles (ambassades au Canada et Cuba).

    C’est un peu comme IBK. Tout le monde le savait corrompu, fainéant et voleur mais on a cru qu’en l’honorant avec le poste suprême il va défendre sa personnalité. C’était mal le connaitre car il n’a aucune personnalité. 😛😛 Un autre mauvais casting, le plus mauvais de tous les temps !

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