Mme Maïga Adiaratou Thiam présidente nationale 2012 de la JCI –Mali : ” Malgré la crise sociopolitique et sécuritaire nous avons pu réaliser 80% de notre plan d’action”

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C’est demain mardi 9 octobre que s’ouvre à Mopti la convention nationale de la Jeune chambre internationale Mali (JCI), en prélude à ces assises, la présidente nationale 2012 de cette organisation qui se trouve à la fin de son mandat (le principe étant un homme un mandat) nous a accordé un entretien. Au cours de celui-ci, il ressort que ce sont 400 délégués qui sont attenus dans la Venise malienne pour ces assises, dont le temps fort sera l’élection d’un nouveau bureau. 

 L’Indépendant : La convention nationale de la JCI   se tiendra à Mopti du 9 au 14 octobre. Pourquoi le choix de cette ville.

Mme Maïga Adjaratou Thiam : Le choix de cette ville n’est pas fortuit. Pour cause,  au niveau de la JCI  nous organisons un appel à candidature entre les localités pour l’organisation de la convention nationale. La compétition est ouverte à toutes les villes qui désirent y participer. C’est à l’issue de l’examen des différents dossiers que la ville de Mopti a émergé du lot. C’était à la faveur de la  convention nationale de l’année dernière à Sikasso.  Par ailleurs, nous savons aujourd’hui que cette ville comme beaucoup d’autres accueillent les déplacés du nord,  nous allons profiter de ces assises nationales pour exprimer à ces déplacés toute notre solidarité à travers des actions.

Peut-on savoir avec vous le nombre de participants attendus à cette rencontre et aussi le nom de la personnalité  qui va présider la cérémonie d’ouverture des travaux.

Ce sont environ  350 à 450 participants qui sont attendus à ces assises. S’agissant de la personnalité qui va présider les travaux, çà sera un invité surprise que  je ne dévoilerai pas le nom.

Pour cette convention nationale, quel sort sera réservé aux trois régions sous occupations. Est-ce que leurs délégués vont participer aux travaux ?

Evidemment  les délégués des différentes localités sous occupation    participeront à ces assises. Par exemple  le samedi 6 octobre nous étions à la convention de la JCI Tombouctou qui s’est tenue ici à Bamako.  Donc pour vous dire que les membres de la JCI des régions sous occupation ne chôment pas et

seront tous représentés à Mopti.

Par ailleurs si on vous demande de faire le bilan de votre présidence que diriez-vous. 

Je peux dire avec réserve que je suis satisfaite tout en reconnaissant surtout que notre bureau pouvait mieux faire. Car nous avons été bloqués dans nos ambitions par la situation difficile que traverse le pays. En dépit de tous ces facteurs,    nous avons pu réaliser 80% de notre plan d’action.  Compte tenu du contexte actuel, ce  résultat n’était pas évident. En tout cas  nous sommes optimistes car nous avons trois mois devant nous pour  atteindre les 20% restants.

Durant votre présidence à la JCI, quelle est cette activité ou cet événement qui vous a beaucoup marqué ?

C’est difficile de répondre à cette question. Mais sachez que  toutes les activités que nous avons eue à réaliser durant ce mandat ont été significatives pour nous. Car ce sont des   expériences qui nous renforcent davantage. Pour nous l’essentiel c’était de jouer notre partition. Car depuis le début des évènements d’Aguelhok nous avons attiré l’attention de nos autorités sur la situation. Aussi nous nous sommes rendu au  chevet des refugiés au Burkina-Faso. En voyant ces chefs de famille, loin de leur pays, de leurs amis, je me suis dit que ce n’est facile à supporter. Et on pouvait tous se retrouver à leur place. Donc,  il faut qu’on se donne la main pour surmonter cette crise sociopolitique et sécuritaire que vit notre pays.

Un dernier mot.

 J’ai passé une formidable année de leader dans cette organisation.  C’était une   année pleine de défis, de challenges.  Nous nous sommes tous donné la main pour relever ce défi. C’est l’occasion pour moi de remercier le comité national  et toute l’équipe pour le travail abattu. Car avec la crise sociopolitique et sécuritaire certains de nos membres n’y croyaient plus, d’autres  étaient frustrés   mais  avec la motivation des uns et des autres nous sommes arrivés à ce résultat.  Je tiens au passage à préciser  que durant cette convention à Mopti, on ne va pas se limiter à la validation de nos plans d’actions ou à l’élection d’un nouveau bureau avec un nouveau président, mais on va former nos membres, nos leaders à travers CRI 2002. Nous allons également organiser un forum avec d’autres associations de jeunesse qui va définir nos futures actions face à la crise que traverse notre pays et c’est le président de CRI 2002,   l’ancien ministre  Dr Abdoulaye Sall, qui sera   modérateur de cette conférence.

Entretien réalisé par Kassoum THERA

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