Pour trouver une solution à la problématique de l’assainissement dans le district de Bamako, les populations du quartier de Bamako-Coura en Commune III du district de Bamako ont créé un regroupement dénommé “Association Bamako Kanu”. Ladite association se bat avec les moyens de bord et se projette vers la signature d’un accord de partenariat avec la mairie de la Commune III ainsi que le Ministère de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville. Ledit accord de partenariat est en cours d’élaboration et sera signé dans les jours à venir.
Pour mieux cerner le combat de l’“Association Bamako Kanu”, nous nous sommes entretenus avec sa présidente, Mme Guelé Makourouni Traoré. Entretien.
Nouvel Horizon : Mme la présidente, pouvez-vous nous présenter brièvement votre association?
Mme Guelé Makourouni Traoré : Soucieux du développement et de la propreté du district de Bamako en général et, en particulier, du quartier de Bamako-Coura, des hommes, des femmes et des jeunes de Bamako Koura se sont donnés la main pour mettre en place l’association Bamako Kanu. L’un des objectifs majeurs de cette association est la lutte contre la délinquance des jeunes au sein de ce quartier, qui constitue l’un des plus peuplés du district de Bamako. Grâce à cette association, le code de la route est de plus en plus respecté au sein de notre quartier. Notre association accorde également une importance particulière à l’assainissement, car cela permet de préserver la santé de la population.
Nouvel Horizon : Peut-on connaître la relation qui existe entre votre association et le Ministère de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville ?
Mme Guelé Makourouni Traoré : Dans le cadre des objectifs que nous nous sommes fixés, nous avons démarché le Ministère de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville à travers le Ministre de la tutelle, M. Moussa Mara. Comme convenu, il y aura la signature d’un accord de partenariat entre l’Association Bamako Kanu, la marie de la Commune III du district de Bamako et le Ministère de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville, pour que Bamako-Coura soit un quartier propre.
Tout le monde sait que le Ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville ne ménage aucun effort pour mener à bien la mission de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville au Mali. C’est pourquoi il s’intéresse à toutes les associations qui peuvent apporter quelque chose dans ce sens. C’est dans des partenariats solides que les choses peuvent bouger et dans l’intérêt de tous les fils et de toutes les filles de notre pays. Nous pensons que main dans la main, nous arriverons à relever les différents défis en ce début de sortie de crise.
Nouvel Horizon : Mme la présidente peut-on connaître les difficultés auxquelles fait face votre association ?
Mme Guelé, Makourouni Traoré : Notre association ne connaît pas de difficulté majeure en tant que telle. Au sein de cette association, les uns et les autres se distinguent par leur engagement et leur détermination pour la cause commune. Chaque deux semaines, nous organisons des journées de nettoyage et les véhicules de la mairie viennent ramasser les ordures. Chaque fois qu’il y’a des actions de ce genre, tout le monde se mobilise.^
Nouvel Horizon : Quelle appréciation faites-vous de la stratégie de l’assainissement des nouvelles autorités ?
Mme Guelé Makourouni Traoré : Plus ou moins, les nouvelles autorités se défendent. Mais le plus important est que nous attendons des actes concrets de la part du Gouvernement. Les projets sont là, et nous attendons leur mise en œuvre. Mais, il revient à tout le monde de se donner la main. Pour la construction d’un Etat, tout un chacun doit pleinement jouer sa partition. C’est pourquoi, nous nous battons avec les moyens à notre disposition.
Nouvel Horizon : Avez-vous quel appel à lancer ?
Mme Guelé Makourouni Traoré : Conformément à la volonté du président de la République de rendre la ville de Bamako et l’ensemble du territoire national propre, nous demandons l’appui des plus hautes autorités. On paye les gens pour l’assainissement du district de Bamako, alors qu’il y a des associations qui sont prêtes à faire ce travail. Il s’agit tout simplement de mettre un peu de moyens à leur disposition. Donc, il faut appuyer ces associations pour que le Mali soit propre.
Propos recueillis par Tougouna A. TRAORÉ