A l’instar des autres pays, le Mali a célébré le mercredi 8 mars dernier, la Journée Internationale de la Femme. Cette journée qui a été instituée pour magnifier la femme est aussi l’occasion de mesurer le chemin parcouru dans la cadre de la promotion de cette dernière et de ses droits. A cet effet, nous avons rencontré la directrice régionale du Développement Social et de l’Economie Solidaire du District de Bamako, Mme Goïta Assetan Dédé Doucouré qui nous a présenté sa structure et ses missions avant de se prononcer sur l’état des droits des femmes au Mali.
Sortante de l’ENSUP en filière ‘’psycho-peda’’, Mme Goïta Assetan Dédé Doucouré est présentement administrateur de l’Action Sociale. Elle est titulaire d’un DEA en Sociologie obtenu à l’Université Mandé Boukary. Et depuis une année déjà, elle s’est inscrite en thèse à l’ISFRA en sociologie des organisations. Des études qu’elle fait bien qu’étant directrice depuis bientôt deux ans.
Selon ses explications, créée par le décret N° 09-578/P-RM du 27 octobre 2009, la DRDSES a pour missions de traduire sous forme de programmes et projets, les politiques et stratégies nationales en matière de Développement Social et de l’Economie Solidaire. A cet effet, dit-elle, elle doit élaborer les plans et programmes régionaux de solidarité, veiller à la mise en œuvre des plans de solidarité et en assurer le suivi, veiller à la réalisation de toute étude et recherche relatives à la sécurité sociale au niveau du District et élaborer les plans et programmes annuels de développement des coopératives, mutuelles, associations ou groupements. D’autres missions de sa structure dit-elle, est de suivre les activités des mutuelles, coopératives, associations et groupements, notamment en matière de tenue régulière de la comptabilité, la production annuelle des bilans de gestion et le fonctionnement des organes. Mais aussi, de collecter, traiter et centraliser les données statistiques des coopératives, mutuelles, associations et groupements. Aussi, ajoute-t-elle, elle veille à l’application des lois et règlements régissant les organisations des secteurs coopératifs, mutualistes, associatifs et des groupements. Et contribue également à la formation, à l’information, à la sensibilisation, à la mobilisation et à l’appui-conseil des secteurs mutualistes, coopératifs, associatifs et des groupements.
8 mars oblige, elle s’est prononcée sur les droits des femmes au Mali, les Violences Basées sur le Genre, etc…
Elle a d’abord parlé de la pratique de l’excision qui selon elle, concerne tout le monde car c’est une pratique néfaste pour la société toute entière. Selon elle, c’est une pratique qui est sous-tendue par un ensemble de croyances culturelles et sociales qui ne profitent en rien à la femme africaine. Mieux, Mme Goïta Assetan Dédé Doucouré dira que c’est une pratique très dangereuse avec des conséquences irréparables sur la santé de la femme.
« La société doit chercher à mettre fin à cette pratique coutumière nuisible car la femme n’a rien à y gagner si ce n’est des douleurs et de la frustration », a souligné la directrice régionale de l’Action Sociale et de l’Economie Solidaire du District de Bamako. Qui a cependant reconnu qu’il y a eu des avancées par rapport à la promotion de la femme au Mali. Pour ce faire dit-elle, des efforts ont été entrepris pour l’équité du genre au Mali sur tous les plans notamment celui de l’éducation, de la santé, etc.
« La dernière avancée est la loi sur le quota instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives », a-t-elle précisé. Avant de demander aux femmes de rester soudées dans la lutte pour leurs droits car c’est l’union qui fait la force.
Aoua Traoré